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Seconde guerre mondiale

Fiche de lecture : Seconde guerre mondiale. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  17 Novembre 2014  •  Fiche de lecture  •  1 090 Mots (5 Pages)  •  731 Vues

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Jusqu'à la Seconde Guerre mondiale, une immigration de plus en plus importante et essentiellement européenne

• La France choisit à la fin du xixe siècle une politique migratoire originale, par rapport à ses voisins européens : elle fait le choix de l'immigration pour pallier le manque de main d'œuvre généré par l'augmentation du nombre d'emplois (industrialisation) et par la baisse de la natalité (en particulier après 1914-1918). Pour ce faire, les gouvernements français n'hésitent pas à faire voter des lois pour favoriser l'intégration des étrangers sur le sol français. C'est ainsi que le droit du sang (nationalité héréditaire) est complété par le droit du sol (la nationalité française est donnée aux enfants nés sur le sol français). La France mène une politique d'intégration active des étrangers sur son territoire en formant à l'école de la République les enfants d'immigrés et en les baignant dans une culture républicaine.

• Les premiers immigrés viennent essentiellement des pays limitrophes : Italie, Belgique, Allemagne. La Première Guerre mondiale ayant eu des conséquences catastrophiques sur la démographie française (18 % de la population active est décédée, il y a un important déficit de naissances et donc des classes creuses), les entreprises et l'État font venir davantage d'Italiens mais aussi de Polonais. La loi de 1927 donne la nationalité française aux étrangers qui épousent des veuves de guerre et à leurs enfants.

• En 1936, il y a 2,2 millions d'étrangers en France. Ils sont principalement installés dans les régions minières du nord et de l'est de la France, mais aussi dans le sud où ils occupent les emplois les plus durs et les moins bien payés de l'agriculture et de l'industrie. Ils participent aux mouvements sociaux. Dans les années 1920 et 1930, la France accueille également des réfugiés politiques fuyant la Révolution bolchévique (« Russes blancs » à Paris), ou les régimes fascistes, nazis et franquistes (après la guerre civile espagnole).

• L'attitude de la population française vis-à-vis des immigrés est variable et dépend fortement du contexte économique et social. D'une manière générale, les immigrés sont acceptés dans la mesure où ils occupent des emplois peu intéressants pour les Français. Mais en situation de crise économique, ils deviennent facilement des boucs émissaires, accusés de prendre les emplois des Français de souche. Les poussées de xénophobie contre les Italiens, les Grecs, les Arméniens, les Polonais, sont particulièrement fortes avec la crise des années 1930 : les Polonais sont expulsés de France pendant que l'antisémitisme des ligues et des journaux d'extrême droite s'abat sur les juifs qui ont fuit les pays de l'Est. L'immigration est alors stigmatisée comme sous le régime de Vichy.

Pendant les Trente Glorieuses, une immigration voulue et internationale

• Retombé à 1,7 millions en 1946, le nombre d'étrangers a doublé en 1975. Ce sont tout d'abord les Espagnols, les Italiens et les Portugais qui sont venus grossir les rangs des travailleurs les moins bien payés des secteurs de l'industrie et du bâtiment. Mais très vite, à partir des années 1960, le besoin de main d'œuvre augmente. On fait alors appel aux travailleurs d'Afrique noire et du Maghreb – des colonies ou anciennes colonies françaises. Les travailleurs qui viennent s'installer en France sont régularisés sur simple présentation d'un contrat de travail, ce qui, en ces temps de plein emploi, ne pose pas problème. Les Algériens circulent librement en France jusqu'en 1962. De véritables filières de recrutement

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