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Octodrachme d’Arsinoé

Commentaire d'oeuvre : Octodrachme d’Arsinoé. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  30 Décembre 2020  •  Commentaire d'oeuvre  •  1 539 Mots (7 Pages)  •  527 Vues

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Commentaire d’une pièce :

    La numismatique science étudiant les pièces de monnaie, permet de se renseigner sur certaine civilisation, en effet on retrouve des pièces similaires avec des motifs qui vont nous apporter des significations, cependant elles ont toutes des détails ou des imperfections propres à chacune ainsi chaque pièce est unique. Le royaume lagide sera donc l’objet de notre étude, centré sur l’Egypte, s’étendant sur la Palestine, la Libye et Chypre, il s’étend donc sur un territoire très large, mais ce qui va marquer ce royaume est sa longévité, ce dernier dura presque trois siècles. Le fondateur de ce territoire est un général macédonien Ptolémée, fils de Lagos (d'où l'appellation « lagide »), rapidement le commerce va se développer et une véritable thalassocratie en Méditerranée orientale va naitre. Le général devenu Ptolémée I va rapidement chercher à affirmer sa dynastie, qui atteindra son apogée sous Ptolémée II, le royaume par son histoire est donc un mélange de culture gréco-égyptienne. Ainsi, En quoi cette pièce participe-t-elle à renforcer la dynastie royale et le pouvoir du royaume ?      

Nous verrons donc premièrement les caractéristiques de la pièce, puis nous étudierons ensuite l’avers de la pièce, avant de voir le revers de la pièce.

                                       [pic 1]

Figure 1 : Octodrachme d’Arsinoé

 

   Premièrement, on remarque en premier la couleur de la pièce qui nous indique ça composition, en effet il s’agit d’une pièce en or, métaux le plus précieux pour la confection de pièce en effet le rapport entre l’argent et l’or est de 10 pièces d’argent pour une pièce d’or. Il est donc très rare d’en trouver, souvent l’émission de pièce d’or correspondent soit à une période de prospérité, soit au contraire à un besoin urgent de monnaie, dans notre cas le royaume lagide étant situé en Afrique, ce dernier va utiliser les nombreuses mines présentent  aux alentour, ce qui assure ainsi un approvisionnement assez constant en or. La frappe de pièce de monnaie dans ce métal va donc être assez courante jusqu’au IIème siècle avant notre ère. La pièce de monnaie avait normalement un diamètre d’environ 28mm et un poids de 27-28 grammes environ, en effet les pièces était à l’époque frappé par un homme et non par une machine comme aujourd’hui ce qui explique pourquoi, elles n’ont pas exactement les mêmes proportions. Il s’agit donc d’un octodrachme, une frappe de prestige qui correspond à 8 statères d’or, elle est fait pour impressionner. Il est difficile de dater la pièce, car elle est émise sous différents souverains, la première fois pour Ptolémée II Philadelphe (283-246 AC.), puis pour Ptolémée V Épiphane (204-180 AC.),  Ptolémée VI Philométor (180-145 AC.), et enfin pour Ptolémée VIII Évergète (145-116 AC), cependant, on sait qu’elle est produite en Égypte et plus particulièrement à Alexandrie. Enfin, on peut apercevoir sur les deux faces de la pièce mais surtout sur le revers, le grènetis cordon de petits grains en relief qui entourent la monnaie, empêchant des gens malhonnêtes de rogner les pièces. Les graveurs frappaient les monnaies, il pouvait donc rester un peu de métal sur les tranches, ainsi le grènetis assurait la valeur de la pièce. En résumer, il s’agit d’une pièce qui sort de l’ordinaire, c’est une monnaie qui impressionne et qui témoigne de la force économique du royaume.

    Secondement, nous allons commencer par nous intéresser à la légende de l’avers de la  pièce, le K visible est sujet de débat, en effet, il peut être interprété comme une date (20) en alphanumérique ou comme le chiffre d’une reine Cléopâtre (I, II ou III). On peut alors s’intéresser aux types de la pièce, sur l’avers figure une femme de profil, il s’agit en réalité de la reine Arsinoé II Philadelphe, sœur et épouse de Ptolémée II. On remarque qu’elle porte un voile signe de deuil, il y a donc eu un décès important autour d’elle, peut-être en référence au décès de ces deux précédents époux. La monnaie est au type d’Arsinoé seule, ce qui indique que la place des femmes est plus avantageuse, sous influence égyptienne sans doute, en effet en Egypte la place de la société était plus importante pour les femmes qu’en Grèce, la société égyptienne reconnaît aux femmes, leur égalité avec les hommes, on est loin de la condition féminine en Grèce antique, où une femme était considérée comme « une éternelle mineure ». Hormis, les déesses aucune femme n’est représentée seule sur les pièces en Grèce, l’importance d’Arsinoé est soulignée ici par le diadème qu’elle porte qui est une véritable couronne. Au-dessus de la tête de la reine on voit une fleur de Lotus symbole de renaissance pour les Égyptiens souvent placé au bout d’un spectre, il s’agit donc d’une forme de pouvoir

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