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Le Reve Francais Par Francois Hollande

Commentaire d'oeuvre : Le Reve Francais Par Francois Hollande. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  18 Novembre 2014  •  Commentaire d'oeuvre  •  624 Mots (3 Pages)  •  541 Vues

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Il y avait, pour François Hollande, deux enjeux dans cette convention d'investiture, qui s'est tenue samedi 22 octobre, à la Halle Freyssinet (Paris XIIIe). D'abord, réussir la symbiose entre le candidat et le parti, entre le vainqueur et la finaliste après une campagne disputée et une finale tendue. Tous les socialistes avaient en mémoire le ratage de l'investiture de Ségolène Royal, il y a cinq ans à la Mutualité, les vaincus de la primaire de 2006, Dominique Strauss-Kahn et Laurent Fabius, ne s'étant jamais réellement ralliés à la candidate. Cette fois, pas la moindre fausse note. Tous les éliminés étaient là, qui ont pris la parole pour témoigner de leur loyauté à l'égard du tout frais candidat et reprendre à leur compte l'idée du "rêve français" qu'entend porter François Hollande. Même Lionel Jospin, qui avait boudé l'intronisation de Ségolène Royal en 2007, était présent. L'ancien Premier ministre, V de la victoire et tape amicale, a semblé transmettre le flambeau à son ancien protégé, suivi par Pierre Mauroy.

Ainsi adoubé par les anciens, le candidat porté par le processus inédit de la primaire a consacré toute la première partie de son discours à un hommage au parti qu'il a dirigé pendant onze ans, "un parti qui a toujours su se dépasser pour rester lui même". Puis il a nommément salué chacun des anciens candidats à la présidentielle et des éliminés du premier et du second tour. Mission accomplie, donc, dans une ambiance qui n'était pas encore celle d'un lancement de campagne. La cérémonie de réconciliation se voulait sobre.

Le deuxième enjeu, pour François Hollande, était de se poser en candidat crédible, alors que le matin même, Claude Guéant avait lancé une lourde charge dans le Figaro : "François Hollande n'a pas la carrure" pour être président, avait estimé le ministre de l'Intérieur avant de moquer : "Avec Hollande, c'est le concours Lépine de la dépense, des impôts et des déficits." Ferme réplique du candidat socialiste : Nicolas Sarkozy s'est "trompé de diagnostic sur la finance, de thérapie sur la dette souveraine (...) Il a échoué pendant cinq ans, mais il serait le seul à pouvoir réussir, le seul à être capable d'être président au prétexte qu'il l'est déjà."

Ce fut la seule pique d'un discours qui se voulait déjà très présidentiel. Le député de Corrèze a mixé deux héritages, celui de François Mitterrand et celui de Michel Rocard. "Je ne multiplierai pas mes propositions à mesure de mes rencontres avec les catégories", a-t-il prévenu. "Je ne serai pas le président qui viendra dire aux Français, six mois après, qu'il faudra changer de cap", a-t-il insisté. Avec des accents rocardiens, François Hollande a plaidé pour le long terme : "Je veux gouverner dans la durée, sur la base de la franchise et de la sincérité (...) Je demande à être jugé sur ce que j'aurai laissé à la jeunesse de France au bout du quinquennat." Alors que la crise, partout en Europe, fait vaciller les Etats, le candidat du PS se veut d'abord celui du réalisme. Il mise sur un contrat clair avec les électeurs, insistant sur son triple pacte, "productif, éducatif et démocratique".

Voilà

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