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Le Continent Africain Face Au développement Et à La Mondialisation

Note de Recherches : Le Continent Africain Face Au développement Et à La Mondialisation. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  30 Novembre 2014  •  2 149 Mots (9 Pages)  •  890 Vues

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L'histoire d'un peuple, pour parler comme les historiens, nous renseigne sur l'évolution passée de ce dernier. Et c'est dans les faits retracés par celle-ci que le Bâtisseur et l'intellectuel peuvent se permettre de détecter, d'analyser et d'apporter à la lumière une nouvelle direction, quand l'ancienne est jugée inefficace. Ce faisant une question majeure semble se poser d'elle-même, celle de savoir: quelle était l'ancienne direction? La réponse à cette question est d'autant plus rhétorique que le contexte actuel de mondialisation masque les frontières et les identités, les cultures et les systèmes de pensées, et tout questionnement s'inscrivant dans l'analyse des faits antérieurs est presque toujours perçue comme une transgression à la nouvelle loi et idéologie en place. Le présent article n'a pas la prétention de donner une leçon d'histoire au lecteur, ni même l'ambition de faire une rétrospection exhaustive sur les faits passés. Il se donne pour tâche de donner l'impulsion ou encore le ton, afin, qu'à travers un réveil des consciences longtemps endormis, l' Afrique, et en l'occurrence la jeunesse Africaine, de ce début du 21ème siècle se mette au nouveau diapason, car il est évident aujourd'hui que l'Afrique est passée par des époques et des révolutions, cependant aucune époque ni aucune révolution ne se reconnait sa paternité ( il n'est nullement question ici d'une révolution comme celle de l'empire Romain des siècles avant Jésus-Christ, qui consisterait en une annexion des territoires ou économies) ni même aussi d'une révolution qui soit semblable à celle française de 1789, et consisterait, elle, à un soulèvement contre les régimes en place, mais d'une nouvelle forme de révolution axée dans la réflexion sur l'identité de l'Afrique et de l'Africain dans un monde où la frontière entre l'espace continentale et l'espace intercontinentale déjà n'existe plus. Le présent article aura ainsi pour ambition de présenter dans une première partie une Afrique différente de celle que nous connaissons et dont l'histoire constitue fondamentalement un héritage aux peuples Africains, lancés sur les sentiers de l'assimilation et du sous-développement; La deuxième partie s'attellera à développer une réflexion sur la question de l’identité de l’Africain ou de son être-au-monde.

L'Afrique dans sa tradition

La tendance actuelle dans le monde entier et même en Afrique est de parler justement de cette dernière comme si elle datait de la période des indépendances. Comme si elle était un vaste territoire sauvage et sans civilisation qu'on aurait découvert au XIXème siècle, et à qui il aurait fallu tout apprendre comme à un nouveau-né. L'objet de cette section est d'apporter un contredit à cette conception des choses, car l'Afrique, bien avant la période coloniale existait et avait une organisation politique, économique et sociale qui surprendrait plus d'une personne aujourd'hui, à commencer par les Africains même.

C’est l'histoire longue d'une tradition Africaine qui s'est étalée sur des siècles avant et après notre ère, et dont nos ancêtres s'étaient donnés pour mission de transmettre l'originalité de génération en génération et pour principe de ne point faillir à cette tâche. Cette tradition Africaine par essence à pendant des millénaires nourrie l'organisation sociale, économique et même politique de notre continent avant l'arrivée des premiers explorateurs blancs.

De l'organisation sociopolitique

L'organisation sociale de l'Afrique d'alors est soutenue par une morale et une éthique forte et dépositaire de la valeur humaine. Les relations entre individus et groupes d'individus manifestes un certain degré de cohésion et à la fois d'hiérarchisation au sein des groupes sociaux, ce qui conduit Léopold S. Senghor à voir dans cette société traditionnelle Africaine un socialisme tout fait(1).

Les faits nous rapporte d'ailleurs aussi que la démocratie a existée en Afrique avant la période coloniale, et les formes de gouvernements d'alors étaient calquées sur des grands principes tels que: le consensus, la tolérance, le respect du bien public, la confiance, la loyauté. La société est organisée en groupes, et à la tête de chaque groupe se trouve un chef, qui d'après les critères du peule doit revêtir une certaine humilité et posséder une bonne dose de patience. La principale mission qui est confiée à ce dernier est la création d'un cadre social mue par l'amour et l'amitié, et où chaque citoyen puisse participer à la prise de décision. L'arbre à palabre est par définition le lieu public et stratégique, un peu comme les assemblées générales d'aujourd'hui, où sont débattus et discutés les questions et les problèmes de la communauté. Bref, l'organisation sociopolitique de l'Afrique précoloniale est forte dépositaire des fondements de la démocratie. Il n'est donc pas eu besoin à l'époque de voyager pour la Grèce, ou de suivre un savant exposé d'Aristote sur la démocratie pour appliquer les principes démocratiques de base.

De l'organisation économique

L'échange qui est connu pour être l'une des caractéristiques fondamentales de l'économie, est d'ores et déjà au cœur des relations entre individus et groupes sociaux, et on va progressivement assister à une apparition des communautés d'échanges. Les économies Africaines, pour la plus part, sont organisées autour de ces systèmes d'échanges et durant plusieurs siècles, les biens vont s'échanger contre les biens, les produits contre les produits, ce qui va conduire les historiens à les qualifier d’économies de troc. Les Africains avaient alors compris, et comme le démontrait Aristote, qu' « il n'y a pas de communauté sans échange ».

L’agriculture existe déjà en Afrique 2000 ans avant Jésus-Christ (2), et constitue en elle-même une source de subsistance pour les populations. Les agriculteurs s’organisent en groupes ou communautés de profession afin d’être plus productifs ; ils constituent des greniers communautaires, du moins dans certaines régions afin d’assurer une satisfaction de leurs besoins quotidiens, s’inscrivant ainsi dans une vision long-termiste de leur consommation.

La solidarité

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