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La guerre du Péloponnèse

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Par   •  15 Mars 2015  •  Dissertation  •  5 445 Mots (22 Pages)  •  1 024 Vues

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La guerre du Péloponnèse

I – Les causes immédiates

Trois conflits ont opposé indirectement Athènes, Sparte et leurs alliés :

- En mer Ionienne à propos de la cité d’Epidamme. Au départ c’est une guerre interne entre Epidamme et Corcyre. Elle fait appel à la ville de Corinthe ce qui est de coutume puisque Corinthe est la métropole dont Epidamme est la colonie. Corinthe refuse d’intervenir dans un premier temps mais elle va ensuite chercher à se servir de cette guerre pour retrouver une influence. Elle arme une flotte et des vaisseaux qu’elle fait venir de cités alliés mais elle est battue par la flotte de Corcyre en 435. En 433, elle veut prendre sa revanche. À ce moment là, Corcyre se sentant menacée, cherche la protection d’Athènes et son alliance. Des envoyés de Corcyre et de Corinthe viennent devant l’assemblée d’Athènes plaider leur cause. Au nom du traité de paix de 446, Corinthe exige la neutralité d’Athènes. On arrive finalement à un compromis : Athènes accepte de s’allier avec les Corcyréens mais uniquement pour des opérations à but défensif. Athènes cherche à dissuader Corinthe d’attaquer. Pourtant, en 433, entre Corcyre et le continent, au large des îles Sybota, Corinthe attaque Corcyre. Elle prend l’avantage mais elle est retenue d’attaquer la cité de Corcyre elle-même par l’arrivé d’une armée athénienne de secours.

Pour ce qui est des deux autres incidents, Athènes est directement responsable des faits.

- L’affaire de Potidée dans la région de la Chalcidique de Thrace. Athènes cherche à imposer à Potidée la rupture des liens avec la métropole. Il faut rappeler qu’Athènes a des intérêts en Thrace. Elle lui demande aussi de raser ses murs et de livrer des otages. Potidée refuse et entre en rébellion ouverte. Cette rébellion est encouragée par les Corinthiens qui envoient des hommes. Le siège dure 3 ans.

- La ville de Mégare a des liens avec Sparte. Les Athéniens en 432 interdisent à Mégare tout commerce avec l’Attique. Ils lui interdisent aussi d’accéder au marché de l’empire athénien. Or Mégare est une cité commerciale. Sa richesse vient du commerce. C’est donc chercher à mettre en difficulté la cité d’autant que ce n’est pas Sparte qui peut lui apporter un marché commercial. Athènes condamne ainsi les Mégariens à la faim et à la fin. La cité est affamée. Les Athéniens cherchent à affaiblir Corinthe et Sparte.

Sparte a une forme d’autorité et de pouvoir si bien que ses alliés lui demandent d’intervenir. La cause la plus vraie selon Thucydide, c’est l’accroissement permanent d’Athènes depuis des années et la volonté d’Athènes qui cherche à s’établir dans le Péloponnèse, traditionnellement zone réservée à l’influence spartiate. Les autres faits ne sont que des prétextes. À l’automne 432 les Corinthiens se plaignent à Sparte des agressions des Athéniens. Ils se heurtent alors à l’inertie des Spartiates. Les Athéniens font appel à l’arbitrage qui avait été prévu par le traité de 446. À ce moment, Archidamos, l’un des deux rois spartiates de même que l’éphore Sténélaïdas tentent de convaincre les Spartiates d’entrer en guerre. C’est probablement pour ne pas faire voler en éclat l’alliance fragile autour de Sparte.

II – L’engagement dans la guerre

C’est à contrecœur que les Spartiates s’engagent dans le conflit car la révolte des hilotes et le tremblement de terre sont encore tout proches dans leur mémoire. Pour ne pas perdre leur poids politique, les Spartiates, devant l’insistance des Corinthiens, s’engagent en votant le principe de la guerre dans l’hiver 432-431. Sparte par le biais du roi Archidamos adresse un ultimatum à Athènes. Les termes en demandent « l’exil de la souillure des Alcméonides », ce très puissant clan dont Clisthène et Périclès faisait parti. Périclès est alors le stratège au pouvoir. Les Spartiates disent que les souillures correspondent à un sacrilège commit deux siècles plus tôt par un ancêtre de Périclès mais une souillure est considéré dans l’Antiquité comme se transmettant de génération en génération tant qu’aucune mesure n’a été prise contre elle. C’est donc Périclès qui est visé et les Spartiates demandent l’exil contre lui. Ils veulent aussi la levée du siège de Potidée, et, but sous-jacent, les Spartiates veulent obtenir l’autonomie des Grecs en général à travers la rupture de la ligue de Délos. Les Athéniens vont alors déclarer la guerre. C’est ce que cherchaient les Spartiates pour ne pas avoir à déclarer la guerre eux-mêmes et ainsi s’exposer à la souillure. Très pieux, ils avaient peur de se souiller s’ils rompaient unilatéralement le traité de 446. Athènes déclare la guerre en 431.

III – La première guerre du Péloponnèse

On applique le modèle occidental de la guerre. En Occident, on a privilégie de manière constante un armement défensif lourd ainsi que la capacité et le désir de porter des coups mortels à l’adversaire. Donc une capacité offensive très importante. C’est le modèle qui sera décrit pas Clausewitz plus tard et repris pas Napoléon. C’est une particularité qui est remarqué par les adversaires des Grecs. Par exemple Mardonios, le neveu de Darius qui déclare que « lorsqu’ils se sont déclarés la guerre les uns aux autres, ils cherchent la place la plus belle, la plus unies et lorsqu’ils l’ont trouvé, c’est là qu’ils descendent pour combattre si bien que les vainqueurs ne se retirent qu’avec de grandes pertes ; quand aux vaincus, je n’en parle même pas, ils sont anéantis ». Il veut mieux être massacré sur place que fait prisonnier de guerre. L’armement est en bronze. Entre les casque corinthiens, les jambières, le bouclier, la lance,… c’est au moins 20 voir 30 kilos que l’on porte sur le dos pour se déplacer. C’est un peu différent pour ce qui est de l’équipement des cavaliers. On essaye d’alléger la cuirasse qui sera plutôt de tissu avec une légère protection en bronze et des courroies, le bouclier tend à devenir plus petit et certains n’avaient pas de jambière. L’hoplite est un soldat peu mobile.

Périclès en est conscient. Il pousse les Athéniens dans la guerre et va leur dire qu’il faut adopter une autre stratégie. Les Athéniens sont riches et ils peuvent donc tenir une guerre plus longue. Il sait que s’il cède aux injonctions spartiates, il va devoir faire plus de concessions. Il faut donc déclarer la guerre mais s’enfermer à l’intérieur de grandes protections défensives : les futurs

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