L'idée D'Europe à La Construction Européenne

Comment est-on passé de l’idée d’Europe à la construction européenne et à quoi a-t-on abouti ?

Vous répondrez à cette question par un texte structuré d’une vingtaine de lignes, introduit par une problématique et utilisant des repères chronologiques. Vous pourrez vous aider du support documentaire ci-dessous, vous attacher à montrer par quelles périodes est passée l’histoire de cette construction depuis le XIXe siècle.

La construction européenne est aujourd’hui encore en cours mais reste un cas unique : à l’échelle planétaire, aucun groupement d’États n’est allé aussi loin dans l’union. Comment en est-on arrivé à cette situation alors qu’au XIXe siècle, les partisans des « États-Unis d’Europe » passaient pour de doux rêveurs ?

Entre les deux guerres mondiales, des hommes comme Aristide Briand reprennent les idées fédéralistes que Victor Hugo, au siècle précédent, avait si brillamment défendues. Cependant, l’heure allait venir d’une autre Europe, celle voulue par Adolf Hitler.

Après 1945, avec la guerre froide, l’Europe est scindée en deux blocs : celui de l’Est, allié à l’URSS et qui a refusé le plan Marshall et celui de l’Ouest où la répartition de cette aide américaine va conduire les États à se regrouper dans l’OECE puis le Conseil de l’Europe qui regroupe 10 pays. Dans ce contexte, la déclaration de Robert Schuman, épaulé par Jean Monnet, rencontre un écho favorable. Elle débouchera sur la naissance de la Ceca, en 1951, dans laquelle l’Allemagne et la France sont entourées par quatre États voisins pour mettre en commun leurs productions de charbon et d’acier. Même si les Britanniques ont préféré rester en dehors, même si le projet de Communauté européenne de défense est un échec, la construction européenne est lancée.

Dans un monde de plus en plus dominé par les deux superpuissances, un monde qui voit les empires coloniaux commencer à se défaire, les membres de la Ceca mettent en place la CEE, basée sur un Marché commun, en signant le traité de Rome en 1957. La libre circulation des biens, des hommes et des capitaux se met en place ; une politique commune pour l’agriculture, la Pac et le nucléaire civil, avec Euratom ; un Parlement qui permet aux États de rester souverains… L’Europe se concrétise et voit son économie dynamisée au point d’attirer à elle de nouveaux candidats.

De 1973, date de l’adhésion de 3 nouveaux membres, à 1992, la CEE s’agrandit passant de 6 à 12 États-membres. Les retards de développement de certaines régions sont en partie comblés grâce au Feder. Cependant, avec la crise économique, le chômage, la mondialisation qui s’accélère, les « eurosceptiques » sont de plus en plus nombreux. C’est par la voie politique que la CEE trouve un second souffle, particulièrement avec le couple Kohl/Mitterrand : Parlement élu par les peuples, accords de Schengen, et, en 1986 l’Acte unique qui préfigure le traité de Maastricht, signé en 1992, qui met fin à la CEE en créant l’UE.

La dernière période est marquée par d’importantes avancées : avec Maastricht, l’UE supprime totalement les frontières intérieures, se dote d’une citoyenneté européenne, d’une politique étrangère et de sécurité commune, de l’euro. Dans le même temps, elle s’élargit passant à

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