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L'aristocratie dans le monde grec antique du Vème av. J.-C.

Dissertation : L'aristocratie dans le monde grec antique du Vème av. J.-C.. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  26 Octobre 2022  •  Dissertation  •  2 585 Mots (11 Pages)  •  312 Vues

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La Période du monde grec archaïque est une période importante d’expansion et de formation de la civilisation grecque avec une croissance démographique visible, une transformation sociale, politique et guerrière majeure. Dans ce système apparait des cités états nommées polis qui sont des entités politiques formées en fédération comme à Athènes et sa région de l’Attique. En effet, l’émergence de ce modèle de Polis permet aux différentes cités états de s’étendre et de « conquérir » d’autres territoires. Et cela, au-delà de l’espace grec. Ce nouveau mode de vie en communauté que représente la cité, selon le modèle du synœcisme,  s’épanouit et se diffuse dans tout le monde grec. Dans ce même temps, on voit apparaitre également une nouvelle élite, celle de l’aristocratie.  Même si, faute de sources, le passage est historiquement difficile à déterminer dans la plupart des cités, les monarchies sont ainsi renversées. Sparte reste une exception de part son gouvernement « mixte ». Cette élite guerrière qui forme l’aristocratie (vient du grec aristoï-meilleur et kratos-pouvoir) forme une « nouvelle » oligarchie.

Quand commence la période archaïque? Il n’y a pas de consensus chez les historiens. Ici, nous la ferons commencer au milieu du VIIIème siècle AV-JC où on place le premier grand texte littéraire occidental : L’Iliade écrit par Homère vers 750 AV-JC. Et nous la ferons s’arrêter au moment des Guerres Médiques où Perses et grecs vont s’affronter en 490 AV-JC.

Avoir des informations sur cette période est une tâche complexe, car plus on remonte dans le temps, plus les sources sont partielles et fragmentaires. Avant le VIIIème, c’est la période appelé « Dark-Times » car trop mal documentée. La véritable rupture sera la littérature écrite. Avec un alphabet grec emprunté aux Phéniciens et une modification au début du VIIIème. Les premiers textes, sont des poésies Homérique (L’Iliade et l’Odyssée) et Hésiodique (Théogonie, travaux et les jours). Il y a également dès le VIème des philosophes présocratiques qui écrivent des traités qui visent à expliquer le monde, le « Kosmos ». Les sources épigraphiques sont une majeure partie des sources concernant notre période mais elles restent fragmentaires. On en retrouve sur des céramiques (coupe de Nestor vers 750).  L’archéologie, la numismatique et l’orfèvrerie sont des sources particulièrement importantes qui permettent de marquer des points de rupture ou au contraire de marquer le développement d’une cité, d’un port.

Dès lors, nous pouvons constater que c’est une période de transition, fondatrice à bien des égards. L’apparition des poleis cités états où citoyens se partagent le pouvoir et qui, nous le verrons, reste tout de même de façon variée et très inégalitaire avec une multitude de politiques : oligarchie, tyrannie, aristocratie. Ce monde en constante évolution va tendre vers la fin de la période archaïque vers une identité grecque commune.

Nous allons alors nous poser la question de savoir comment, et avec quel difficultés, l’aristocratie a évoluée avec l’apparition des cités états lors de la période grecque antique ?

Pour y répondre nous parlerons des valeurs et pratiques sociales de l’aristocratie au sein de la cité archaïque puis nous évoquerons les contestations qui apparaissent sous différentes formes à l’encontre des puissants puis nous terminerons avec un « renouveau aristocratique » amené par les réformes de grands législateurs qui amorcent une période trouble, la tyrannie.

Lors de la formation des nouvelles communautés civiques au VIIIème siècle, le pouvoir n’est plus détenu par les rois, les basileus mais par des familles dont les membres sont pour la plupart de grands propriétaires terriens.

A partir du VIII ème siècle avant notre ère, la cité archaïque présente un mode de fonctionnement uniforme et structuré. Il s’agit d’une entité autonome, organisée autour d’un territoire assez circonscrit, une sorte de tripartition de cette nouvelle entité : L’asty ou centre urbain délimité par une fortification, la chora ou espace agricole et enfin les eschatiai qui sont les limites de ce territoire. Ce nouveau mode de vie est dû à l’accroissement démographique visible par l’augmentation du nombre de sépultures entre 750-700 AV-JC. Cette cité est dirigée par ce qu’on appelle aujourd’hui l’aristocratie, l’élite. Ces termes sont tous connotés à notre époque. Il faut donc tout d’abord expliciter notre vocabulaire et montrer ce qui se cache derrière parce qu’en ce qui concerne le monde grec archaïque, l’aristocratie est bien le fait de posséder pouvoir et richesse mais son utilisation et ses valeurs en sont bien différentes qu’à notre époque.

L’aristocratie qui domine cette société agnostique est très inégalitaire. Les plus riches commandent, ils possèdent des propriétés foncières qui est l’une des principales sources de richesses. Effectivement, la terre est très importante, elle est la base de la richesse des aristoï. Elle leur permet de produire des biens de consommation qui feront vivre la famille ainsi que les esclaves qui y travaillent.

La Xénia est l’hospitalité traditionnelle qui se transmet héréditairement (Glaucos et Diomède). La Xénia engage un rapport d’obligation réciproque. Les cadeaux échangés, les festins collectifs ou lors de grandes fêtes religieuse contribuent à former la notoriété des aristocrates. Car l’échange est certes réciproque mais il n'est pas toujours égalitaire. Cela de ce fait peut être un rouage du pouvoir. Cela ne disparaitra pas et évoluera avec la Philia (= alliance) ou le proxène (protecteur d’une personne et ce même d’une autre cité). Marcel Mauss parle du don contre don dans Essai sur le don.

Il y a également d’autres façons ou plutôt qualités pour faire partie de cette élite. Tout d’abord l’arèté (l’exploit) qui se traduirait plutôt par la notion de mérite. Démontrer sa bravoure au combat ou son habilité aux jeux comme diadoúmenos athlète grec (statue attribuée au sculpteur grec Polyclète qui a représenté un athlète portant le bandeau de la victoire d’où son nom Diadumène). Mais il y a également la timè qui définit le rang des individus et instaure des privilèges en fonction du rang de chacun. Pendant la période des basileis, Agamemnon était considéré comme supérieur à tout les autres Basileis.

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