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Karmo 1850-1890

Fiche de lecture : Karmo 1850-1890. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  20 Janvier 2014  •  Fiche de lecture  •  839 Mots (4 Pages)  •  654 Vues

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Carmaux 1850-1890

Carmaux devint au cours du XIXème siècle l'un des centres industriels du département, à prédominance agricole, du Tarn. A quinze kilomètres au nord d'Albi, dans le sud-ouest de la France, c'était avant tout une ville minière, située au coeur d'un riche et vaste bassin houiller. Les mines étaient à proximité de la ville, à moins de deux kilomètres.

Elles appartenaient à la famille Solages, qui exploitait depuis 1752 la richesse naturelle de ses sols.

La population de Carmaux s'accrut lentement dans la première moitié du XIXème siècle. Ce n'est qu'en 1841, lorsque la population atteignit enfin 2000 habitants, que Carmaux reçut le nom de "cité". Carmaux se distinguait néanmoins des villages ruraux avoisinants par ses dimensions et par son activité commerciale. Peu d'entre eux avaient un boulanger, alors que Carmaux en comptait six en 1851. De plus, après 1844, Carmaux eut un marché une fois par mois, qui, drainant un grand nombre de paysans, renforça sa position de petit centre urbain dans la région.

Si Carmaux était distinct de Castres et de Mazamet par la taille, elle l'était aussi par son aspect extérieur. Usines et logements surpeuplés ne sautaient nulle part aux yeux. Les mines se trouvant à l'extérieur de la ville, leur suie et leur crasse la défiguraient peu. A la différence de Decazeville avec ses mines à ciel ouvert, à Carmaux l'extraction de la houille se faisait en profondeur, loin de la surface de la terre, en puits fermés.

En 1851, la moitié de la population mâle était composée de mineurs. La plupart habitait à l'écart, dans les quartiers ruraux du bourg. Beaucoup, parmi les 500 autres salariés des mines, vivaient dans des fermes, dans des communes rurales contiguës à Carmaux. Que leur maison fût située dans la ville ou non, la plupart des ouvriers en étaient propriétaires, ainsi que d'un peu de terre, et ils menaient une vie de paysans plutôt que d'ouvriers citadins. Les villes corporatives, à population dense, les corons du Nord, n'avaient pas leur contrepartie à Carmaux.

En 1851, quelques mineurs et petits artisans vivaient côte à côte avec des boutiquiers et un fermier saisonnier. La ville faisait vivre seize marchands, dont trois bouchers, six boulangers et un pâtissier. Il y avait quatre auberges et sept cafés. Dans les professions libérales figuraient un médecin, deux instituteurs, un pharmacien et un notaire. Un curé, assisté de deux vicaires, dirigeait les affaires religieuses des Carmausins.

Le salaire moyen journalier d'un mineur en 1882 est de 3,50frs. Un maçon fait en moyenne 2,85frs par jour. "

Textes de Joan Wallach Scott "Les verriers de Carmaux" Harvard 1974.

Carmaux en 1892

" En 1892, Carmaux était déjà une ville de près de 10 000 habitants: 9591 au recensement de 1891; 9993 à celui de 1896. Ses deux industries, la Verrerie et la Mine étaient prospères et en plein développement. Le député de la circonscription de Carmaux était le Marquis de Solages et le conseil municipal était composé d'hommes de la Compagnie. Depuis 1888, le maire était Groc Melchior, ses deux adjoints

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