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Histoire de la Pologne

Étude de cas : Histoire de la Pologne. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  16 Septembre 2013  •  Étude de cas  •  4 438 Mots (18 Pages)  •  837 Vues

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HISTOIRE DE LA POLOGNE

1 Les origines protoslaves

Les premières traces de la présence humaine, dans le bassin de la Vistule et de l'Oder, remonteraient à environ 100 000 ans avant notre ère. Les chasseurs néandertaliens avaient pénétré les territoires sud de la Pologne actuelle. Les premiers indices d'habitat sédentaire de l'homme en Pologne dateraient de l'époque mésolithique (8000-5500 avant notre ère). À la suite des invasions des tribus asiatiques, les habitants du territoire de la Pologne actuelle commencèrent à s'organiser en communautés plus nombreuses et à construire des forts défensifs. À partir du VIe siècle avant notre ère, la Pologne devint à l'est le terrain des incursions scythes et sarmates, alors qu'à l'ouest ce fut les invasions celtes et germaniques. Les envahisseurs s'installèrent sur les territoires conquis, mais généralement ils s'assimilèrent aux autochtones.

Les peuples slaves arrivèrent sur ces terres au VIe siècle de notre ère et, en quelques siècles, ils réussirent à s'imposer. Ils purent repousser de façon efficace les invasions des peuples asiatiques nomades et celles de la Grande-Moravie voisine. Plusieurs des tribus slaves à l’origine de la nation polonaise, dont les Polanes, les Vislanes, les Poméraniens et les Mazoviens, se seraient unies, vers 840 avant notre ère, sous la gouverne d’un roi connu sous le nom de Piast. La pratique orale de la langue polonaise s'est constituée bien avant le Xe siècle, mais le polonais évolua et se stabilisa par étapes. Cependant, la Pologne ne figure dans l’histoire de l’Europe qu’à partir du règne de Mieszko (960-992).

2 La construction de la Pologne et son apogée

Mieszko Ier, considéré comme le fondateur de la dynastie Piast, convertit les Polonais au christianisme afin de combattre les incursions germaniques, ce qui détermina l'adoption de l'alphabet latin. Mieszko Ier hérita de ses prédécesseurs de vastes territoires unifiés qui englobaient la Grande-Pologne, la Cujavie, la Mazovie, mais conquit aussi la Silésie, la Petite-Pologne, soumit la Poméranie et plaça la Pologne sous la protection du pape afin d'écarter la suzeraineté allemande.

2.1 Le rôle de l'Église catholique

C’est au cours du règne de son fils, Boleslas Ier le Vaillant (992-1025), que l’Église chrétienne s’implanta fermement en Pologne. Ce remarquable personnage fut également le vainqueur des guerres menées contre Henri II, empereur du Saint-Empire romain germanique, et agrandit considérablement le territoire polonais (Poméranie, Moravie, Silésie et Lusace). Il fut sacré roi par le pape en 1025 et devint ainsi le premier roi de Pologne. Il s'empara de la Lusace et de la Bohême, de la Moravie et d'une partie de la Slovaquie et envahit l'est de la Russie. À sa mort, la Pologne s’étendait au-delà des Carpates, de l’Oder et du Dniestr. Toutefois, la majorité de ces conquêtes furent perdues sous le règne de son fils Miesko II (1025-1034) qui reconnut la suzeraineté allemande.

Au cours des trois siècles suivants, la Pologne fut confrontée à la fois à des difficultés intérieures et extérieures (invasions étrangères). Sous Boleslas II le Hardi (1058-1079), la Pologne retrouva sa puissance passée en affirmant son indépendance, mais, ayant fait assassiner l’archevêque de Cracovie qui avait pris la tête d’une révolte, Boleslas II dut s’exiler en raison d’un interdit papal. Après des années de chaos, Boleslas III (1102-1138) rétablit l’ordre et reconquit la Poméranie, vainquit les armées de Prusse et défendit la Silésie contre Henri V, empereur du Saint-Empire romain germanique. À sa mort, la Pologne fut divisée entre ses quatre fils, et le royaume se fragmenta en plusieurs duchés indépendants en conflit les uns contre les autres.

2.2 Les envahisseurs

En 1240 et 1241, les Mongols envahirent la Pologne, qu’ils dévastèrent. Entre-temps, les possessions baltes voisines appartenant aux Prussiens furent conquises par les chevaliers Teutoniques, et des colons allemands, encouragés par les princes polonais, commencèrent à s’installer dans le pays. Au cours de cette période de colonisation, de nombreux juifs, fuyant les persécutions dont ils étaient l’objet en Europe occidentale, trouvèrent refuge sur le territoire polonais.

En 1320, Ladislas Ier fut couronné roi de Pologne. De 1305 à 1333, il infligea de sévères défaites aux chevaliers Teutoniques et le royaume fut réunifié. Au cours du règne de son fils Casimir III, dit Casimir le Grand (1333-1370), la puissance et la prospérité de la Pologne s’accrurent considérablement. Casimir, l’un des rois les plus éclairés de l’histoire polonaise, fut également le dernier roi de la dynastie de Piast. Il fut à l’origine d’importantes réformes administratives, judiciaires et législatives, fonda l’université Jagellon en 1364, accrut l’aide aux juifs réfugiés d’Europe occidentale et conquit la Galicie.

2.3 La seconde dynastie

La deuxième dynastie de rois polonais, les Jagellons, fut fondée par Jagellon, un grand-duc de Lituanie. En 1386, il épousa Hedwige, reine de Pologne et petite-nièce de Casimir III. Il accéda ainsi au trône de Pologne sous le nom de Ladislas II Jagellon (1386-1434). Converti au catholicisme, il christianisa les Lituaniens. En 1410, à Grunwald-Tannenberg, il remporta à la tête des armées polonaise et lituanienne une victoire décisive sur les chevaliers Teutoniques, ce qui fit de la Pologne l'une des nations les plus puissantes d’Europe. Par la suite, jusqu’en 1569, les deux États seront le plus souvent dirigés par le même monarque.

Sous le règne des Jagellons, la Pologne atteignit le sommet de sa puissance, de sa prospérité et de son rayonnement culturel. Casimir IV (1445-1492) mena une guerre prolongée et victorieuse (1454-1466), la guerre de Treize Ans et contre les chevaliers Teutoniques. En 1466, la paix de Torun, qui met un terme au conflit, assura à la couronne la possession de la Prusse occidentale, de la Poméranie ainsi que d’autres territoires. Les derniers Jagellons, en particulier Sigismond Ier (1506-1548), accumulèrent d'autres victoires militaires et diplomatiques, malgré quelques échecs. En 1569, Sigismond II Auguste (1548-1572) réunit la Pologne et la Lituanie (union de Lublin).

2.4 Le nationalisme polonais

Certains

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