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Construire la communauté dans les cités du haut empire romain

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Par   •  2 Avril 2022  •  Dissertation  •  2 110 Mots (9 Pages)  •  259 Vues

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         DISSERTATION ROME ANTIQUE         L1 HISTOIRE

 

 

 

CONSTRUIRE LA COMMUNAUTE DANS LES CITES DU HAUT EMPIRE ROMAIN

 

 

 

 

« J’ai trouvé une Rome de briques, j’ai laissé une Rome de marbre ». Cette dernière est une citation célèbre du premier empereur romain, Auguste. Cette Rome pourrait ainsi représenter l’empire entier dont il est question, et urgent d’unifier au début de la dynastie des Julio-claudiens.  

Construire la communauté dans les cités du Haut Empire romain. Ce sujet nous amène premièrement à délimiter les bornes temporelles. Le HautEmpire correspond à une découpe historiographique de l'Empire romain qui débute en 27 av. J.-C. avec l’avènement du principat d'Auguste et qui s’achève en 235 ap. J.-C. avec le règne de Sévère Alexandre. Il faudrait ensuite se pencher sur le terme de communauté. Au sens général, une communauté désigne un groupe social constitué de personnes partageant les mêmes caractéristiques, le même mode de vie, la même culture, la même langue, les mêmes intérêts. Ces communautés interagissent entre elles et ont plus ou moins un certain sentiment commun d’appartenance à ce groupe.  

Cette problématique nous amène à nous pencher ainsi sur la notion de communauté au sein même d’une cité, et en parallèle la notion de communauté au sein de l’empire romain lui-même, la communauté de toutes ces cités réunies. Nous allons donc nous intéresser à la période du début du Haut Empire romain, principalement sous Auguste, à cette période de « construction » en l’occurrence.

De quelle façon peut-on parler d’intégration de l’empire au début du Haut Empire romain ?

Cette problématique va donc nous mener à nous interroger sur la formation de communautés et sur le terme d’unification de l’empire. Pour y répondre, nous verrons dans une première partie l’unification de l’empire autour de la figure impériale. Dans un second temps, nous étudierons les structures, l’organisation et les institutions des cités, calqués sur le modèle d’une cité romaine. Pour terminer, nous analyserons la présence de certaines formes de communautés qui transcendent les structures de l’empire.

Dans un premier temps, nous allons étudier l’unification de l’empire autour de la figure impériale.  

Tout d’abord, nous allons développer le terme de principat, et ce qu’il représente réellement. Succédant à Jules César, Auguste rompit avec la république après une longue période de guerres civiles pour ainsi instaurer le principat en – 27 av. Jésus Christ. En effet, c’est la solution pour laquelle il a opté pour ainsi unifier cet empire immense qui doit être structuré et contrôlé. Ce nouveau régime politique rompt complètement avec la république précédente, se rapprochant grandement avec un système politique d’ordre monarchique. Cependant, Auguste très consciencieux sait pertinemment qu’il ne faut pas brouiller l’ordre romain de l’ancien régime et ne pas contrarier le Sénat. Le système monarchique étant largement contesté et détesté de l’élite romaine, Auguste tente de se représenter sous ce régime du principat, à cheval entre une forme république et monarchique. De ce fait, Auguste devient détenteur de tous les pouvoirs, que ce soit civil, militaire, politique, religieux et devient même détenteur de la puissance tribucienne. Ce principe qu’est devenu Auguste est alors garant de l’unité de l’empire romain. Auguste reprends  alors cette idée de royauté de type hellénistique. Dans un contexte de perte du pouvoir pour la noblesse, Auguste, soucieux de maintenir une certaine autorité et un certain pouvoir du Sénat, procède à un partage de l’empire entre provinces sénatoriales et impériales. Sur le même principe, il maintient une certaine forme d’hérédité sénatoriale.  

Ensuite, nous allons maintenant expliquer l’enjeu du culte impérial. Auguste possède tout d’abord une sorte d’autorité sacrée, comme nous le signale cette proximité étymologique entre le statut d’augure et son nom luimême, Auguste, qui exerce la fonction de grand pontife. Ce dernier se présente aussi comme le père de la patrie, le père de cette communauté romaine. Ayant fait proclamer César dieu, il devenait lui-même « fils de dieu ». Ce prince possèderait donc un contact privilégie avec la présence divine, supérieur en terme de statut par rapport aux hommes normaux, mais cet empereur n’est pas pour autant considéré comme un Dieu, mais plutôt comme un demi-dieu. Le peuple romain avait donc un culte à rendre à cet empereur, non durant son vivant mais a posteriori. Ce culte était basé sur une organisation sur le modèle de la religion publique, s’ajoutant donc à un certain nombre de culte préexistants. Ce qui était honoré n’était donc pas seulement la personne de l’empereur, mais aussi la fonction d’empereur ellemême. Par ailleurs, la perspective de sacralité de l’empereur illustrait aussi la sacralité de l’état lui-même dans son ensemble. Ce culte impérial ainsi établit par Auguste apportait une forme de cohésion sociale, l’unité et la stabilité de l’empire. De ce fait, ce culte impérial avait donc pour vocation une certaine dimension politique.  

Enfin, nous allons parler de la question des honneurs, et des ordres impériaux. Comme nous l’avions précédemment rappelé, l’empereur, même si ce n’était pas clairement explicite dans l’empire romain, possédait tous les pouvoirs. Ainsi, les ordres impériaux avaient peu de pouvoirs en face de ce prince, et tous étaient organisés autour de sa personne. Afin de contrer la puissance dangereuse de l’ordre sénatorial, Auguste, pendant son règne, accorda de plus en plus de pouvoir et de place à l’ordre équestre, auquel il accordait bien plus de confiance. L’aristocratie romaine était alors en constante recherche d’honneurs afin de faire partit de l’élite. Ce rêve de promotion sociale était ancré chez tous les romains, comme celui de s’attirer les faveurs, les honneurs de l’empereur. De ce fait, il existait des liens très puissants entre élite locale et élite impériale ; les notables locaux se mettaient ainsi sous le patronage de chevaliers, de sénateurs pour ainsi aller chercher la grâce impériale et enfin intégrer ces élites romaines. Le clientélisme était d’ailleurs une pratique très courante chez les notables pour se faire remarquer. Toutes les formes de pouvoir tournaient donc autour du pouvoir impérial, et de l’empereur lui-même.

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