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Citoyenneté et démocratie à Athènes

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Par   •  10 Janvier 2015  •  2 003 Mots (9 Pages)  •  802 Vues

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Citoyenneté et démocratie à Athènes (ve - ive siècle avant J.-C.)

C'est à la fin du vie siècle avant J.-C. que la cité d'Athènes devient une démocratie, une nouvelle forme de régime politique. Les citoyens athéniens (en grec le « démos » signifie le peuple, le corps des citoyens) ont le pouvoir (« cratos ») et sont au cœur des institutions et de l'administration de ce petit État. Pourtant, le fonctionnement de cette démocratie fait l'objet de beaucoup de débats au sein de la cité et il faut attendre le ive siècle pour que ce régime politique, toujours menacé, se stabilise… avant de disparaître.

La démocratie athénienne de l'Antiquité est en fait très différente de la nôtre, car les sociétés antiques n'ont ni les mêmes valeurs ni le même fonctionnement que les sociétés contemporaines.

I. Être citoyen à Athènes aux ve et ive siècle avant J.-C.

1. Le citoyen et la démocratie de la fin du vie siècle et au début du ve siècle av. J.-C.

• La citoyenneté est liée à la cité d'Athènes. Une cité dans l'Antiquité est un État correspondant à une ville (Athènes) et au territoire qui l'entoure (l'Attique). Mais la cité est aussi une communauté d'hommes libres : les citoyens.

• À l'origine, Athènes est un régime aristocratique : une forme de gouvernement où le pouvoir est détenu par les aristocrates, l'élite de la société par la richesse et la naissance. Cette élite, composée de quelques familles de grands propriétaires, détenait les terres et dirigeait la cité : le reste du peuple n'avait aucun pouvoir.

• Le rôle des citoyens à Athènes a évolué au cours de la période :

en −594, Solon, un aristocrate, met en place l'isonomie : l'égalité de tous les citoyens devant la loi. Mais Athènes n'est pas encore une démocratie ;

en −507, Clisthène (un autre réformateur) divise les citoyens en dix tribus comportant chacune trois dèmes (subdivisions territoriales correspondant à un village ou à un quartier). Les riches et les pauvres sont mélangés et participent ensemble à la vie de la cité. Cependant, les plus riches ont encore les postes de direction de la cité ;

au ve siècle, Périclès (un autre aristocrate) met en place des lois plus égalitaires : les pauvres peuvent désormais participer à la direction de la cité.

• Beaucoup de débats animent Athènes pour décider si c'est l'ensemble du « démos » qui doit diriger la cité ou, au contraire, l'élite, les plus compétents….

2. Les citoyens sont au cœur des institutions

• Pour les citoyens athéniens, la démocratie est la liberté d'intervenir dans la vie et la politique de leur cité.

• Athènes est une démocratie directe : tous les citoyens se réunissent dans une assemblée, l'Ecclésia, où ils décident de la politique de la cité par vote à main levée. Cette assemblée est toute-puissante et possède la souveraineté.

• Les valeurs des Grecs de l'Antiquité sont assez différentes des nôtres. À Athènes, les citoyens ont des devoirs avant d'avoir des droits (idée qui n'est pas dans l'esprit de l'époque). Mais ils bénéficient de réels avantages : ils ont la propriété des terres, peuvent mener une action en justice, se marier légitimement, avoir des aides publiques…

3. Qui peut être citoyen à Athènes aux ve et ive siècles avant J.-C. ?

• Les citoyens ne sont qu'une minorité par rapport à la population totale de la cité. Obtenir la citoyenneté dépend des origines familiales et de la naissance sur le territoire de la cité d'Athènes.

• Depuis les réformes de Clisthène en -508/ -507 avant J.-C., pour être citoyen il faut :

être un homme libre ;

avoir un père athénien ;

être inscrit à l'âge de 18 ans sur les registres de son dème ;

avoir fait son éphébie (service militaire de deux ans que les Athéniens doivent faire à 18 ans).

• Périclès réduit encore le nombre de citoyens en 451 avant J.-C. : désormais, il faut aussi avoir une mère fille de citoyen pour obtenir la citoyenneté.

• Selon les estimations, sur les 380 000 habitants d'Athènes en -431 seuls 42 000 sont citoyens, c'est-à-dire seulement 11 % de la population.

• La majorité des habitants de la cité d'Athènes (presque 90 % !) est donc exclue de la citoyenneté :

les métèques (hommes libres, étrangers à la cité, protégés par des lois et pouvant résider et travailler à Athènes en échange du paiement d'une taxe) ;

les esclaves (hommes non libres, considérés dans l'Antiquité comme des objets) ;

les femmes (exclues de toute vie publique) ;

les garçons de moins de 18 ans…

• L'Ecclésia peut donner la citoyenneté à un métèque s'il a, par exemple, combattu avec bravoure pour Athènes (métèques et esclaves sont mobilisables dans l'armée), mais c'est exceptionnel.

• Périclès réduit encore le nombre de citoyens en 451 avant J.-C. : désormais, il faut aussi avoir une mère fille de citoyen pour obtenir la citoyenneté.

• L'assemblée peut également voter l'exil d'un citoyen pendant 10 ans s'il a menacé la sécurité de la cité : c'est l'ostracisme.

Exercice n°1

II. Le citoyen dans la vie de la cité

1. Les citoyens défendent la cité

• Défendre sa cité et mourir pour elle est considéré comme un honneur dans la Grèce antique. À Athènes, le citoyen est aussi un soldat. Après son éphébie, il peut être appelé à combattre pour sa cité jusqu'à 60 ans. Les citoyens votent eux-mêmes leur départ à la guerre.

• Mais l'armée athénienne est largement inégalitaire : il faut payer soi-même son équipement pour se battre. La place des citoyens dans l'armée dépend donc de leurs moyens :

les plus riches sont cavaliers et dirigent l'armée. À partir de la guerre du Péloponnèse

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