Christianisation de l'Empire Romain

Le 27 février 380, l’Empereur Théodose Ier, par le biais de l’Edit de Thessalonique, promulgue la nouvelle religion officielle de l’Empire romain : le christianisme. De ce fait, la conversion de l’Empire à ce nouveau culte ne se fait pas immédiatement mais au cours d’un long processus qui dure quatre siècles, du début du Ier siècle à la fin du IVème siècle. Cette religion, d’abord marginale est en premier lieu méprisée puis finalement adoptée par les dirigeants romains.

Nous allons donc montrer de quelle manière l’Empire romain s’est-il converti au christianisme entre le Ier et le IVème siècle ? Pour cela, nous allons tout d’abord aborder la naissance du christianisme au milieu de la diversité religieuse de l’Empire puis nous allons nous intéresser aux épisodes de persécution qui ont marqués ce processus, enfin nous allons étudier les rôles des différents Empereurs dans la christianisation de l’Empire.

Dès le début du Ier siècle, l’Empire romain est marqué par une importante mosaïque culturelle mais aussi religieuse, c’est dans cette diversité que naît le christianisme

En effet, après une conquête romaine d’une ampleur retentissante tout autour de la Méditerranée, des différences religieuses se sont révélées. Dans certaines provinces, les dieux gréco-romains, adoptés par l’Empire, se mêlent souvent aux dieux locaux. Cela forme un mélange important de religions : le syncrétisme religieux. Les cultes, principalement orientaux, tels Cybèle et Isis, se diffusent dans l’Empire par l’intermédiaire des soldats et des marchands grâce à l’essor du commerce. On observe tout de même des différences de statut entre les cultes polythéistes et monothéistes, tels le judaïsme et le christianisme.

Ainsi, le christianisme se diffuse peu à peu malgré une reconnaissance marginale et locale. Au début du Ier siècle avant J.-C., la Palestine subit de nombreuses révoltes juives malgré la présence de l’autorité romaine. Jésus de Nazareth, prétend être le Messie recherché par les défenseurs du royaume d’Israël. Après sa mort, six hommes tels Paul de Tarse cherchent à répandre son message entre -64 et -68. Ils se lancent peu après dans l’évangélisation des Grecs et dans la construction d’églises en Asie Mineure et en Grèce. Mais au début des années 60 avant J.-C. leur travail s’achève brutalement avec leur départ forcé de Rome.

La naissance du christianisme marque un tournant majeur dans l’histoire romaine, toutefois, les désaccords entre les chrétiens et romains se multiplient.

Ce culte grandissant se voit persécuté notamment pendant le IIème siècle sous le règne de l’Empereur romain Marc-Aurèle.

En effet, les romains restent tolérants envers tous les cultes présents à travers l’Empire à condition qu’ils respectent les lois de celui-ci. En refusant le culte impérial, essentiel pour les dirigeants romains, mais incompatible avec leur religion, les chrétiens apparaissent comme une menace et se trouvent confrontés à l’hostilité des peuples païens de l’Empire, ils sont considérés comme de mauvais citoyens. Durant le IIème siècle et donc sous le règne de l’Empereur romain Marc-Aurèle en particulier, les chrétiens subissent de nombreuses persécutions.

Ainsi, entre 175 et 180, de nombreux chrétiens

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