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Aux Comores

Commentaire de texte : Aux Comores. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  7 Octobre 2014  •  Commentaire de texte  •  490 Mots (2 Pages)  •  742 Vues

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Aux Comores comme dans de nombreux pays africains, la question de l'indépendance se pose ouvertement depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Cependant, pour la première génération de leaders comoriens à obtenir des postes dans l'administration française, lorsqu'ils y sont favorables, l'heure n'est pas venu dans les années 1960 pour la réclamer. Le pouvoir, partagé entre ces leaders et le pouvoir central français, éloigne initialement les plus indépendantistes du Molinaco par exemple à Zanzibar. Ces leaders, députés ou sénateurs français, réclament à de nombreuses reprises une aide plus importante pour les Comores, la création d'école et de lycée, la création d'infrastructure, etc. Ils soulignent également la disparité des aides entre les Territoires d'outre Mer. Said Mohamed Cheikh le plus important de ces leaders, homme qui exerce autoritairement, témoigne même d'un certains désabusement1. Les Leaders de Grande Comore et d'Anjouan travaillent à davantage d'autonomie, les leaders mahorais en revanche prônent le contraire. Cheick et le prince Said Ibrahim, le principal opposant de ce dernier, prônent « pas d'indépendance sans indépendance économique ». Ils obtiennent cette autonomie en 1961, et davantage encore en 1968. Les leaders grand comoriens et anjouanais plus jeunes, en revanche, sont plus revendicatifs. Cheikh meurt en 1970, Ahmed Abdallah obtient le leadership du parti Vert. Said Ibrahim devient président du conseil en avril 1970, mais Abdallah arrive à le mettre en difficulté début 1972. Devant l'impossibilité de former un nouveau gouvernement en octobre, la dissolution du conseil général est prononcée mi-novembre 1972. Le nouveau conseil est majoritairement favorable aux thèses d'Abdallah. Celui-ci prône un accompagnement rapide de la France vers l'indépendance.

D'un commun accord en 1973, dans un objectif d'indépendance concerté, un referendum est prévu. Les leaders politiques de Grande Comore et d'Anjouan optent tous pour l'indépendance, les leaders mahorais optent tous pour le maintien au sein de la république française. Certaines femmes mahoraises, les chatouilleuses s'organisent et empêchent les leaders indépendantistes de mener campagne à Mayotte. Les leaders mahorais n'ont aucune audience ailleurs qu'à Mayotte. Peu de temps après sa prise de pouvoir fin 1973, les opposants à Abdallah dénoncent déjà son attitude despotique2.

La France organise la consultation du 22 décembre 1974.

Mayotte ne s'exprime pas comme les trois autres îles (à 65 % pour le maintien et pour les autres 35 % contre le maintien3). Plusieurs explications sont données pour expliquer ce choix :

– la crainte des Mahorais de se sentir marginalisés dans un système politique dominé par la Grande Comore ;

– la crainte de voir le droit des femmes diminuer, épisode des mamies chatouilleuses ;

– la population est à près de 50 % d'origine malgache, utilisant le malgache comme langue première, et pour cette population relativement moins islamisée (pratique animiste sakalave)[réf. nécessaire].

La France quant à elle, estime stratégiquement important de garder

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