Akhénaton

                                                               Synthèse[pic 1]

Akhénaton ou Amenhotep IV est un roi de l’Égypte antique qui régna environ de 1359 à 1331 av. J.-C. avec une période de co-règne entre son père, Amhenotep III et lui. En quoi le règne d’Akhénaton est-il une révolution religieuse ? Une religion est une reconnaissance par l’être humain d’un principe supérieur de qui dépend sa destinée. Dans l’Égypte antique, il y avait plusieurs dieux, dont Amon était le principal. On parle de révolution, puisque Akhénaton poursuivit l’œuvre de son père en favorisant l’influence de la théologie solaire héliopolitaine (Rê) au clergé d’Amon. Pour ce faire, le roi n’hésite pas à faire construire le temple d’Aton, son nouveau dieu, dans le complexe de Karnak qui comprend les temples des plus grands dieux vénérés d’Égypte. Il changea le mode de construction pour être celui qui restaure le Gempaaton. Akhénaton n’interdit pas l’accès à ses sujets à d’autres divinités, qui perpétuent un culte privé traditionnel. Il choisit ses dieux personnels du Disque solaire. Cependant, il alla plus loin en abandonnant le culte du dieu dynastique Amon, et en prenant comme titulature le nom d’Akhénaton, «celui qui est bénéfique à Aton». S’ensuit alors un processus de "solarisation" des principaux dieux sous ce roi et le culte exclusif du Disque solaire. La réforme atonienne devient radicale lorsqu’il ordonna de détruire les images de culte des anciennes divinités, à l’exception de Rê, effaçant l’expression des principes anciens pour faire place à la fonction nouvelle qu’il incarnait. Il fit ainsi du Disque solaire la divinité universelle, en tant qu’intermédiaire entre la divinité et les humains. Le couple royal forme avec Aton, une triade divine adorée. Akhénaton opta donc pour stratégie d’introduire son dieu, de perdre l’influence des dieux du panthéon traditionnel et d’universaliser Aton. Il fit même construire une nouvelle capitale, Akhétaton en son honneur. Pour certains la réelle innovation d’Akhénaton fut d’imposer sa logique unilatérale et dogmatique, refusant tout pluriel de la notion de divinité. Son intolérance envers les autres divinités fit de lui le créateur du monothéisme. Malheureusement, cette qualité fit également de lui un hérétique qui le condamna à la damnatio memoriae.

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