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Trujillo

Fiche de lecture : Trujillo. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  15 Mai 2014  •  Fiche de lecture  •  2 050 Mots (9 Pages)  •  597 Vues

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Tout au long de cet exposé, nous retracerons les pas du conquérant de l'Empire inca, Francisco Pizarro, franchir les innombrables obstacles qu’il a pu surpasser…

Né en 1468, dans la ville de Trujillo, en Extremadura, ville d'Espagne, il eut pour parents le capitaine Gonzalo Pizarro et Francisca Morales. . Comme vous pouvez le constater, son père donna son nom à l'enfant, mais cela aurait été son seul geste paternel, il aurait d'ailleurs laissé sa maitresse et son bébé sans beaucoup d'aide financière… Il doit alors gagner sa vie dès l'enfance, comme gardien de porcs, dit-on. Adolescent, il suit la voie normale des déshérités en quête d'un emploi et s'engage dans l'armée ; totalement illettré, il restera simple soldat, mais sera doté en contrepartie d'un caractère bien trempé ! Après avoir guerroyé en Italie, il va chercher fortune dans le Nouveau Monde avec Nicolas de Ovando en avril 1502, il a environ 34 ans. D'abord lieutenant de Alonso de Ojeda à San Sebastian de Uraba (1510), il se trouve en 1513 aux côtés de Vasco Núñez de Balboa, lorsque ce dernier, après avoir franchi l'isthme de Panamá, découvre la « Mar del Sur », que Magellan dénommera Pacifique. Resté dans la région au service des uns et des autres, Pizarro finit par obtenir un petit « repartimiento », c'est-à-dire l’attribution de quelques Indiens qui lui sont concédés pour travailler des terres. Il n'en suit pas moins attentivement les tentatives des aventuriers qui sont tous à la recherche de l'or. En 1522, l'un d'eux, Pascual de Andagoya, s'est avancé vers le sud, sur le littoral du nouvel océan. Il a entendu parler d'un grand empire, le « Birú » ou « Pirú », dont le souverain, fabuleusement riche, régnerait sur les hautes terres de l'intérieur. Mais Andagoya n'a pas les moyens de poursuivre l'entreprise et doit céder son navire : Pizarro est preneur et s'associe dans ce but au Panamá (1524) avec Diego de Almagro (1475-1538) et un prêtre nommé Hernando de Luque qui figure dans l'entreprise comme prête-nom de Gaspar de Espinosa. Les trois hommes obtiennent du gouverneur de Panamá, Pedrarias Dávila, l'autorisation de poursuivre les recherches, et leur expédition prend la mer en novembre 1524 : de nouveaux renseignements confirment l'existence du « Pirú ». Il existerait une région où l’or est si abondant que le chef d’une tribu jetterait des offrandes de ce métal dans les eaux d’un lac. En effet, le chef de Guatavita (à 57 kilomètres au nord de Bogota) avait puni cruellement sa femme pour son infidélité. Celle-ci se jeta dans les eaux du lac avec sa fille. Un dragon qui vivait là dévora les yeux de la fille et se reput de la mère. Le chef s’imposa un rituel pour expier sa faute en jetant des objets en or dans le lac, ce que firent ensuite tous ses successeurs. Le rite s’effectuait depuis une barque d’où ils faisaient leurs offrandes.

Mais, En réalité les indiens de Guatavita n’avaient pas de mines d’or mais uniquement de sel. Ils troquaient du sel contre de l’or et du coton. Les espagnols ne pouvaient pas comprendre que le sel avait plus de valeur pour les indiens que l’or.

Pizarro part de Panamá avec un navire, deux canots et quatre-vingts hommes, faute de moyens. Le voyage est désastreux, il s'interrompt à Chicama. Almagro vient l'y rejoindre et ils retournent à Panamá. Les compères repartent le 15 mars 1526, avec deux navires, et Pizarro s'installe à l'embouchure du río San Juan (Colombie) pendant que le pilote, Bartolomé Ruiz, va jusqu'au-delà de l'équateur : des marchands indiens lui parlent d'un grand port situé plus au sud encore, Tumbes. Ruiz rapporte la nouvelle, mais l'hostilité des tribus côtières empêche la progression des conquérants. Établi à l'île « del Gallo » (du Coq), près de la frontière actuelle de la Colombie et de l'Équateur, Pizarro attend les renforts qu'Almagro va chercher à Panamá. Mais le gouverneur a changé et le nouveau représentant du roi d'Espagne n'envoie qu'un lieutenant chargé de proposer le rapatriement aux membres de l'expédition qui le désirent. C'est alors que Pizarro trace une ligne sur le sol et invite ceux qui ne craignent ni la faim ni la mort à rester avec lui, d'un côté de la ligne : ils auront aussi les richesses du Pirú. Pizarro se retrouve avec douze compagnons seulement. Il devra attendre sept mois de nouveaux volontaires. Enfin, convoyés par Ruiz, ils arrivent, et l'on repart pour le sud. En 1528, le fameux port de Tumbes, sur la rive méridionale de l'actuel golfe de Guayaquil, est atteint : c'est le premier contact avec une grande civilisation inconnue. Il n'est pas question de s'emparer de cette ville puissamment fortifiée, mais les présents, des vases en or, des bijoux et des tissus précieux que les gens de Tumbes offrent imprudemment aux singuliers étrangers, sont autant de motifs pour poursuivre l'entreprise. Comme le gouverneur de Panamá y reste hostile, Pizarro est envoyé en Espagne par ses associés pour plaider leur cause devant Charles Quint. Il a la chance d'être soutenu par le grand Cortés, au sommet de sa gloire, et reçoit le privilège de la conquête du Pérou suite aux accords signés à Tolède le 26 juin 1529. Il revient en Amérique avec ses frères Hernando, Gonzalo et Juan.

En janvier 1531, Pizarro part pour son troisième voyage, avec trois navires, 183 hommes et 27 chevaux. Almagro le rejoindra plus tard, avec des renforts. Sans doute poussé par le désir d'écrémer le plus vite possible les richesses du littoral, Pizarro débarque très loin de Tumbes, à la baie du San Mateo (dans le nord de l'actuel Équateur). De janvier 1531 à avril 1532, une marche très dure conduit à l'île de Puná, en face de Tumbes. Mais la ville n'est plus à conquérir : elle est en ruine par suite de la guerre civile qui ravage l'Empire inca ; cette situation intérieure va permettre l'étonnante conquête espagnole, inspirée par celle de Cortés qui avait su admirablement profiter des conflits opposant les Aztèques aux peuples non soumis à leur loi. L'inca Huayna Cápac, mort vers 1526, n'a pas su clairement choisir un successeur : il semble que son descendant légitime, Huáscar, doive garder le Sud et la capitale, Cuzco, un autre fils, Atahualpa, devant régner au nord, autour de Quito. Bien entendu, les deux héritiers

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