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Métropolisation

Dissertation : Métropolisation. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  23 Octobre 2021  •  Dissertation  •  2 270 Mots (10 Pages)  •  607 Vues

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SUJET 1 : Définissez de manière synthétique ce qu’on entend par phénomène de « métropolisation » en France aujourSUJET 1 : Définissez de manière synthétique ce qu’on entend par phénomène de « métropolisation » en France aujourd’hui et les principes qu’il met en tension dans la fabrique de la ville.

Le terme métropolisation est un terme assez récent et très critiqué qui apparait dans les années 1990, en réponse aux phénomènes de décentralisation et de globalisation (Offner, 2018).
Il s’inscrit dans le contexte de l’avènement de la ville post industrielle et du changement de paradigme, de la ville à l’urbain ( Françoise Choay, 1994 ). Il est aujourd’hui considéré comme un

aux villes ancrées dans des échanges et une compétitivité interterritoriale,

Le fait métropolitain représente un élément plus que central dans la compréhension des processus et des mécanismes actuels de développement territorial. Il est considéré un véritable lieu d'articulation entre le « global » et le « local/régional » et a considérablement modifié les pratiques destinées à accompagner la mutation des villes. Il représente aujourd’hui, en accord avec la loi MAPTAM qui lui confirme son statut en 2014, le cadre conceptuel auquel se réfèrent la grande majorité d'acteurs du développement et de l’aménagement.

Les notions de développement durable, renforcée depuis les années 2000, de l’intégration du citoyen et les nouvelles problématiques sociales renforcées par la crise sanitaire, ancrent actuellement le projet urbain métropolitain dans des processus toujours plus complexes. Les temporalités et les décisions s’allongent, les échelles sont de plus en plus larges et les acteurs, public et privés sont de plus en plus nombreux.

Dans ce contexte résulte une nouvelle injonction à l’élaboration et à la diffusion de savoirs nouveaux, construits dans la négociation entre experts de diverses disciplines. Le projet (architectural, urbain, de territoire, de ville) et son identité, s’élaborent ainsi dans des consensus successif qui impliquent des négociations et qui justifient l’idée récente de « projet négocié » (Chadoin, Godier et Tapie, 2000)

Cependant, la fabrique de l’espace est en perpétuelles mutations obligeant à remettre en question des méthodes de travail qui semblaient pourtant acquise. La critique du développement métropolitain aujourd'hui est largement rependu et remet en cause le développement qui s’appuie sur les problématiques et le portage politique globalisé. En effet, initialement pensé comme l’outil contemporain en réponse aux problématiques économiques compétitives (Ghorra-Gobin, 2015)

et sociales, elle est aujourd’hui critiquée pour

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processus dynamique qui s’inscrit dans les transformations économiques contemporaines et

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s’intéresse

fonctions de commandement sur un espace régional, national voir international.

l’économie dans un territoire très limité, mener une course à l’attractivité et accroître, par ces choix,

concentrer trop massivement les richesses et

assurant des

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les inégalités sociales à l’échelle du pays.

Pour illustrer ces propos, nous pouvons constater que le développement et l'attractivité de ces villes, dont les priorités d’action se situent majoritairement au cœur des centres-villes, a par

exemple favorisé l'

explosion des prix du foncier dans ces zones le plus souvent réhabilitées gentrification

. Cette

spéculation immobilière a tendance à favoriser le processus de

pouvaient être, jusqu’alors populaires. À l'inverse, les classes moyennes qui pouvaient habiter le centre ont peu à peu migré vers des zones périurbaines plus lointaines favorisant les phénomènes d’étalement urbain et l’éloignement des ménages les plus modestes. Ces dispositif tendent à renforcer les ségrégation sociales qui

de quartiers qui

s’illustrent désormais de manière spatiale.

Dans cette même vision de secession urbaine, on peut également citer la hausse depuis ces dernières années des quartiers privés ou « les gatted communities » qui s’appuient sur des nouveaux processus projectuels à l’image des nouveaux partenaires public-privés et qui renforcent cette ségrégation par le développement d’entre soi. L’espace public est d’ailleurs de plus en plus « géré », automatisé et organisé par des grands groupes et des acteurs privés qui , finalement,

remettent en cause l’idée fondamental de bien commun et de valeurs démocratiques. (Mains mises sur les villes, Claire Laborey, 2015)

Ainsi, les contrastes entre les inclus et les exclus du développement métropolitain sont le fondement de la géographie sociale de ces territoires. (Arab et Lefeuvre, 2011)
Quartiers privés ou destinés à la classe moyenne s'opposent aux quartiers de relégées et prioritaires selon un processus largement orienté par le marché immobilier et les nouveaux processus de projet à large échelle. Ce dispositif engendre alors la multiplication des discontinuités au cœur même du territoire métropolitain.

De plus, nous l’avons cité précédemment, le « développement durable » ne peut plus aujourd'hui être ignoré des acteurs du développement des territoires. De ce point de vue, le développement urbain des grandes métropoles est aussi critiqué en raison de ses effets dévastateurs sur l'environnement.

Plateforme d’Observation des

Projets et des Stratégies Urbaines.
L’ensemble de ces problématiques a
renforcée les tensions déjà présentes et tend à favoriser les soulèvements à l’image des gilets jaunes. Cependant, il est aussi nécessaire d’évoquer la crise sanitaire comme support à la mise en valeur de ces petits et qui permet de favoriser l’idée qu’il faut sortir d’un modèle générique de développement pour permettre de laisser émerger des récits territoriaux alternatifs en particulier dans les villes petites et moyennes.

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