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Mémoire De Le Seconde Guerre Mondial

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Par   •  29 Novembre 2014  •  1 720 Mots (7 Pages)  •  1 239 Vues

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Sujet : Rédigez un texte argumenté montrant que la mémoire du rôle joué par L’Etat français sous l’occupation allemande diffère de son histoire

Alinéa « La marée, en se retirant, découvre […] le corps bouleversé de la France… » De Gaulle évoque ainsi, dans ses Mémoires de guerre, l’image d’une France désorientée, prisonnière de son passé en 1945. La mémoire et l’histoire sont proches et lointaines à la fois. Les deux crée un lien entre passé et présent, mais, si la mémoire renvoie à l’ensemble des formes que prend le passé dans la société, l’histoire tente, elle, de comprendre le passé pour éclairer le présent. 60 ans après la fin de la 2e guerre mondiale, l'histoire de la résistance et du rôle joué par l’Etat en France suscitent encore des débats. A l’heure actuelle on connaît mieux le véritable rôle peu glorieux et collaborationniste qu’a joué l’Etat français sous l’occupation. Mais ce ne fût pas toujours le cas, des mémoires en faveur du gouvernement se sont peu à peu diffusées et transmises, car à la fin de la guerre 1939-1945, le Général de Gaulle et son gouvernement ne veulent pas diviser les français et l’affaiblir au regard des autres pays. Les français eux même veulent oublier les rigueurs de l’occupation Allemande d’autant plus que le nouveau gouvernement a fort à faire pour reconstruire la France dans tous les domaines . De gaulle prône alors une France libre, libérée par elle-même et vante les mérites du peuple français qui a résisté. l’histoire se détache cependant peu à peu de la mémoire qu’on s’en fait et on peut se demander en quoi la mémoire du rôle joué par l’Etat sous l’occupation diffère-t-elle de la réalité? Nous verrons dans un second temps l’histoire réel de son rôle.

Alinéa Tout d’abord, lors de la seconde guerre Paris est occupée. La zone sud, dites zone libre comporte un siège : Vichy dirigé par le Maréchal Pétain. Ce dernier décide de collaborer avec l’ennemi et s’y prend sérieusement dépassant même les attentes et les exigences allemandes. A la fin de la guerre, deux principales mémoires font surface, les mémoires Gaullistes et communistes. Peu à peu Le mythe du bouclier et de l’épée se met en place. Pétain proclame en la France, l’honneur d’un gouvernement qui a su faire face à l’occupation, maintenir les donnée de son indépendance et protéger sa population du mieux qu’elle put. L’Etat français reflète l’honneur civique. Quant au général De Gaulle, il invoque l’honneur militaire. Cette France qui n’a pas baissé les bras, qui a résisté sans faillir. Le maréchal était comparé au bouclier car il protégeait la population, et le général l’épée qui faisait avancer la résistance en s’opposant à l’ennemi, d’ailleurs L’état français sera gratifié à plusieurs reprises ainsi que le maréchal pour son rôle primordial dans la résistance du pays, le président de l’ADMP va même jusqu’à reconnaître ses efforts pour protéger la communauté juive française de la barbarie nazie.

Alinéa Entre 1945 et 1971, la façon de voir l'Occupation est assez unanimiste, inspirée du mythe

« résistancialiste » soit-disant tous les Français ont résisté massivement et Vichy n'a pas existé. Ce mythe permet au général De Gaulle de freiner, de restaurer l'autorité de l'état et l'image d'une France unie. Il souhaite la réconciliation nationale, et pour cela il lui faut dissumuler Vichy, facteur de division de la communauté nationale . Cette mémoire unitaire est frappée d’amnésie : elle tait la diversité et l’ambiguïté des situations. En 1951 et 1953 des lois sont voté pour protéger les fonctionnaires vichystes et pour les collaborateurs encore détenus en prison ; beaucoup sont ensuite réintégrés dans l'appareil d'état et notamment dans la police. Le mythe résistancialiste se renforce avec l'arrivée de de Gaulle au pouvoir en 1958. Le 18 juin 1960, De Gaulle inaugure le Mémorial de la France combattante, le 18 décembre 1964, les cendres de Jean Moulin, célèbre résistant, sont transférées au Panthéon. Jean Moulin devient utile à l’ état français, car, révoqué par Vichy, rallié à De Gaulle, artisan de la jonction des résistances, mort sous la torture sans parler, il devient le martyr de la mémoire gaulliste et témoigne de l’investissement de l’état français. Au cinéma, René Clément produit en 1946 « La Bataille du rail »  retrace la résistance des cheminots français pendant la Seconde Guerre mondiale et les efforts de ces derniers. Tout est mis en œuvre pour garder le souvenir d’une France dévouée, battante, et résistante .Aucune opinion contraire ne peut être formulée : la censure s’abat sur » Nuit et brouillard » d’Alain Resnais qui doit retirer de son film la présence d’un gendarme aux ordres de Vichy. Mais finalement en 1971, « Le Chagrin et la Pitié » de Marcel Ophüls passe dans toutes les salles d’art et d’essai et démythifie l’unité de la France résistante ; la télévision refuse de diffuser le film jusqu’en 1981. Beaucoup découvrent alors le choix fait par certains Français de revêtir l’uniforme nazi. Le choix entre résistance et collaboration n’allait donc pas de soi.

Cette première phase s'interrompt à la charnière des années 1960-1970, avec notamment l'arrivée à l'âge adulte d'une génération qui n'a pas connu la guerre. C'est la traduction de l'ouvrage de l'historien américain Robert Paxton qui contribue à donner un nouveau coup de butoir au mythe résistancialiste. 

Alinéa

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