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Margaret Thatcher et la fin du « Welfare State »

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Par   •  20 Décembre 2012  •  2 689 Mots (11 Pages)  •  1 418 Vues

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Margaret Thatcher et la fin du « Welfare State »

« Si vous croyez, comme moi, qu’il est temps que ça change, que ça ne peut plus durer, vous pouvez y faire quelque chose en votant conservateur ». Telle fut la phrase de Margaret Thatcher à la veille des élections législatives du 3 mai 1979.

Les Conservateurs défendent alors une société libre qui implique une véritable économie de marché. Leur volonté première est de rompre avec le dirigisme économique, le néo corporatisme et le « Welfare state » hérité de l’après guerre.

Le parti conservateur remporte les élections avec 43,5% des voix et 339 sièges soit la majorité absolue.

L’arrivée de Margaret Thatcher marque un tournant puisque elle veut remédier aux années de socialisme qui ont conduit à la situation catastrophique de la fin des années 1970. « L’Hiver des mécontentements » (on enterrait plus les morts à Liverpool à cause de la grève des employés municipaux, il y avait grève des éboueurs à Londres) a montré les difficultés économiques et sociales de la Grande Bretagne qui n’est dorénavant plus une puissance mondiale mais une nation qui tente de garder une influence régionale (on dit alors que la Grande-Bretagne est l’homme malade de l’Europe. En 1976, elle va demander un prêt auprès du FMI car il n’y avait plus d’argent dans les caisses alors qu’elle était censée avoir la deuxième monnaie du monde et avant puissance économique). Margaret Thatcher arrive donc au pouvoir le 4 mai 1979 pour s’attaquer à ce qui est caractéristique des années socialistes : « le Welfare State ».

Rodney Lowe apporte une définition très complète de ce qu’est le « Welfare State ». Pour lui, les Etats providence sont une création des années 40, ils font référence à une société dans laquelle l’Etat accepte de prendre en charge le bien-être des citoyens. Le « Welfare State » présente ainsi un grand nombre de services à cette fin dont les britanniques pourraient difficilement se passer. C’est

(Société assurance/assistance et précision beveridgienne Ernest Bevin, Minister of Labour, asked William Beveridge, an Oxford don [professor], to become a Liberal MP, to look into existing schemes of social security, which had grown by chance [haphazardly], and make recommendations. The Report to Parliament on Social Insurance and Allied Services was published in December 1942.

It recommended that the government should find ways of fighting the five 'Giant Evils' of Want [besoin], Disease [synonyms], Ignorance, Squalor [misère noire] and Idleness(oisiveté).

It proposed that all people of working age should pay a weekly national insurance contribution.

In return, benefits would be paid to people who were ill, unemployed, retired or widowed. Beveridge argued that this system would provide a minimum standard of living "below which no one should be allowed to fall".).

Margaret Thatcher rend ce dernier responsable du déclin britannique et elle veut rejeter « l’esprit de paresse qu’aurait engendré l’Etat providence » (selon les termes de Roland Marx), responsable selon les conservateurs du marasme économique. La question est donc de savoir si avec de telles ambitions, Margaret Thatcher est parvenue à ses fins dans la remise en cause du système de protection social britannique.

Dans un premier temps, Margaret Thatcher a fait reposer son action sur des convictions personnelles autant que sur des influences théoriques. Sa prise de position est alors très libérale et marque des changements importants. Néanmoins, le Welfare State est resté à l’ordre du jour face à l’attachement de la société britannique au concept d’aide sociale.

I) Les prises de position de Margaret Thatcher reposent autant sur des convictions personnelles que sur des influences théoriques.

Pour commencer, les idéaux de Margaret Thatcher et sa volonté de remettre en cause le Welfare State proviennent de son histoire personnelle et d’un cercle de personnalités très influent.

En effet, ses origines petites bourgeoises et son attachement à la classe moyenne ont influencés sa politique.

Margaret Thatcher est née en 1925 et elle est issue d’une famille modeste. Elle fait ses études à Oxford pour devenir avocate en 1955, puis député en 1959 et leader du parti conservateur en 1975. Ses origines expliquent sont positionnement idéologiques : elle base sa politique sur la méritocratie et elle est opposé à l’assistanat produit selon elle par le « Welfare State ».

Ses origines sociales modestes expliquent également ses tendances populistes et son aversion pour le socialisme travailliste. Elle se décrit elle-même comme « un homme politique de conviction ». Philippe Chassaigne souligne qu’elle ne proposait pas une doctrine mais « un mode de vie » qui est issu de son milieu d’origine. Ainsi elle est élevée dans l’optique des valeurs victoriennes : elle voit ainsi le succès de la société britannique dans le travail, l’esprit d’initiative, la nation qui ont été oubliés et qui sont responsables du marasme économique que son pays traverse. Cela va évidemment à l’encontre du consensus d’après-guerre de l’Etat providence autour des syndicats et de la protection sociale mise en place par les travaillistes en 1946-1948.

Sa pensée théorique est également influencée par des économistes libéraux. Sur quoi reposent les idéaux de Margaret Thatcher ?

Le thatchérisme repose sur un paradoxe : une économie libérale avec un Etat fort. Economiquement, Margaret Thatcher est influencé par les thèses monétaristes de Friedman ainsi que la conception des inégalités de Hayek et les économistes libéraux de son parti tel Sir Keith Joseph.

Les thèses monétaristes favorisent une monnaie forte et une inflation contrôlée.

Les inégalités et le chômage sont un mal nécessaire à la puissance économique et Margaret Thatcher considère que les inégalités favorisent la volonté de dépassement et l’initiative individuelle. Sa stratégie favorise donc les classes moyennes sans se soucier des ouvriers et de leurs conditions de vie.

L’influence de Friedman ou Von Hayek la conduit à vouloir « repousser les frontières de l’Etat » et le concentrer sur ces fonctions les plus importantes : c'est-à-dire garantir la monnaie, défendre l’intérêt public et privilégier la défense nationale.

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