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Les aires urbaines en France

Fiche : Les aires urbaines en France. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  30 Janvier 2019  •  Fiche  •  1 486 Mots (6 Pages)  •  9 498 Vues

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Devoir de Géographie – Les aires urbaines françaises

Sous la forme d’un développement construit et en vous appuyant sur des exemples précis, décrivez les espaces et dynamiques actuels des aires urbaines françaises.

Aujourd’hui, en France, 85% de la population vit dans une aire urbaine, c’est-à-dire un espace continu centré autour d’une agglomération qui rassemble une ville-centre, ses banlieues et une couronne périurbaine. Cette urbanisation s’illustre dans les différentes composantes des espaces urbains et les dynamiques qui les sous-tendent et qu’ils initient. Elle tend simultanément à un étalement spatial des aires urbaines et une concentration verticale des activités dans des perspectives de gestion des flux, de mixité des fonctions et d’attractivité dans un contexte de concurrence liée à la mondialisation. Elle affirme aussi la réussite des métropoles régionales.

  1. L’étalement urbain

Les différents espaces des aires urbaines se distinguent selon un schéma type :

- La ville-centre, le plus souvent l’ancien cœur historique, présente aujourd’hui de fortes densités dans des quartiers rénovés et réhabilités après une période d’abandon et de paupérisation. Des populations aisées (gentrification ou embourgeoisement urbain) profitent des avantages de l’hyper-centre (accessibilité des transports en commun qui permet une vie sans voiture, offre complètes et diversifiées de tous les services – médicaux, éducatifs, culturels  - proximité du lieu de travail). Les activités tertiaires s’y développent au détriment des logements.

- Les banlieues, qui inscrivent dans le paysage urbain les premières phases de la croissance urbaine, ont un double visage : elles sont en effet composées de grands ensembles d’immeubles dont certains, faute d’investissement, ont mal vieilli et constituent aujourd’hui les « cités » qui concentrent de nombreux problèmes (pauvreté, insécurité, chômage, mauvaise accessibilité) ; mais également de maisons individuelles de factures diverses, parfois cossues, situées le long des axes de communication (lignes de TER) et en marge des espaces verts (Parc de Sceaux au sud de Paris par exemple). Se distinguent alors les banlieues riches des banlieues pauvres.

- Au-delà du pôle urbain (ville-centre + banlieues), s’étend la couronne périurbaine où villes et villages ont été comme absorbés par la métropole : 40% de la population active résidente travaille dans le pôle urbain. Elle se compose généralement de larges zones pavillonnaires et d’espaces dédiés aux activités commerciales et industrielles et aux équipements lourds (station d’épuration, usines, aéroports). Elles se développent le long des principaux axes de communication qui assurent le déplacement quotidien des travailleurs.

Cet étalement urbain s’explique par le prix excessif de l’immobilier en centre-ville, l’attrait pour un meilleur cadre de vie (maison individuelle et jardin) et le développement des moyens de transport. Les migrations pendulaires domicile-travail ne cessent de croître (43 km en moyenne) et provoquent des engorgements difficiles à juguler (la couronne urbaine de la région parisienne s’étend sur plus de 100 km et il n’est pas rare que ses habitants effectuent quotidiennement 4 heures de transport pour aller travailler) et des coûts élevés en infrastructures de transport.

Enfin, à l’échelle de l’aire urbaine, de fortes inégalités spatiales opposent ses différentes composantes et imposent des politiques de réhabilitation afin de favoriser la mixité sociale et éviter les phénomènes de ghettos. Des voix s’élèvent également pour dénoncer l’étalement de la pollution urbaine dans des zones rurales jusqu’alors préservées, la disparition du mode de vie traditionnel et la désertification des campagnes.

  1. La concentration des activités

Presque paradoxalement, l’étalement spatial s’est accompagné d’une concentration des activités, facilitée par la mutation sectorielle de l’économie : la tertiarisation. Les secteurs primaire (agriculture, 3% des actifs, 2% du PIB) et secondaire (industrie, 15% des actifs, 20% du PIB) n’ont cessé de diminuer dans la part des emplois et de la richesse produite. Les métropoles préfèrent se doter, souvent en périphérie, de zones d’activités nouvelles, les technopôles ; ces pôles de compétitivité associent hautes technologies, centres de recherche et établissements d’enseignement supérieur, comme en atteste l’inauguration récente du nouveau site de Paris-Saclay.

Parallèlement, le secteur des services n’a lui pas cessé de se développer depuis la Seconde Guerre Mondiale (80% du PIB, 76% des emplois). Il se caractérise par une forte concentration dans les métropoles et une certaine souplesse (télétravail) qui favorise son implantation et sa mixité (développement des espaces de bureaux partagés inter-entreprises).

L’attractivité de aires urbaines, tant pour les particuliers que pour les entreprises, tient en effet à la mixité des fonctions pour accroître leur proximité et limiter les déplacements : le quartier de la Défense, à Paris, rassemble des bureaux, les sièges sociaux de grandes entreprises, une grande zone commerciale où cohabitent boutiques et supermarché, des salles de cinéma ; il est desservi par des lignes de métro, de bus, de R.E.R et des voies rapides. La combinaison de facteurs multiples (diversité des offres de transport, emplois, services, loisirs) s’inscrit dans des préoccupations de développement durable qui entrent en compte aujourd’hui dans l’attractivité urbaine. On peut citer l’exemple de la rénovation du quartier de l’Amphithéâtre à Metz (TGV, Centre Pompidou, centre des congrès et grande halle commerciale) qui attire une clientèle de plus en plus lointaine (Grand-Est, Bassin parisien, Benelux et Allemagne).

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