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Les Paysans Et La Guerre

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Par   •  20 Février 2013  •  1 854 Mots (8 Pages)  •  1 033 Vues

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Les paysans et la guerre 1851-1945

Lorsqu'en 1852 Napoléon III prononce dans son discours de Bordeaux la phrase « l'Empire c'est la paix », c'est avant tout pour rassurer l'une des composantes majoritaires de la population française de l'époque, à savoir les paysans ( l'autre composante étant les notables) au sujet de la guerre et attirer ainsi leur adhésion au régime.

En effet , en 1851 la population françsaie est majoritairement rurale et très attachée aux valeurs traditionnelles comme le patriotisme, le cléricalisme et tout particulièrement la paix. En ce sens, lorsqu'est déclarée la guerre contre la Prusse en 1870, la population rurale est fortement hostile à celle-ci. Quant à l'année 1945, la situation est tout autre : elle marque la fin de la Deuxième Guerre Mondiale dans un pays largement urbanisé , mais qui semble prôner un retour aux valeurs paysannes notamment sous le régime de Vichy.

Cependant, le terme de guerre n'implique pas seulement la mobilisation au moment du déclenchement du conflit mais également les préparatifs militaires en temps de paix, comme c'est par exemple le cas de la conscription. De plus, on peut préciser qu'il existe deurant cette péruide deux types de guerre : coloniales et nationales qui ne touchent pas de la même manière les paysans, ces derniers étant surtout concernés par la défense du territoire, à savoir les guerres nationales.

Ainsi, nous voyons que la part de la population rurale diminue fortement entre 1851 et 1945 , ce qui implique une moinde influence des paysans sur la question de la guerre, mais peut-être aussi une certaine reconversion des valeurs de ces derniers.

Il s'agit donc de montrer comment le rapport des paysans à la guerre passe de l'hostilité à l'acceptation.

Si les paysans s'opposent fermement à la guerre entre 1851 et 1876, en revanche la démocratisation et la laïcisation de la IIIe République changent radicalement leur vision de la guerre, comme l'atteste la victoire de la Première Guerre Mondiale. Enfin, la défaite de la Deuxième Guerre Mondiale marque un retour en arrière et une exaltation des valeurs paysannes sous le régime de Vichy , mais qui ne sera que passager grâce à la Résistance.

I.Hostilité des paysans à la guerre ( 1851-1876 )

1°lors des préparatifs à la guerre.

Lorsque Napoléon III décide de réformer la conscription en 1868 avec le projet de la loi Niel, il est confronté à une hostilité fervante de la population, majoritairement rurale. En effet, NIII voulait augmenter les effectifs de l'armée face à la menace prussienne ( Sadowa ), et pour cela il voulait instaurer un système de conscription allant vers le sens de l'égalité et de l'universalité ( contrairement au système de Gouvian Saint Cyr ). Mais ce projet de loi est rejetté, avec l'organisation de pétitions et de manifestations. Les paysans en particulier sont hostiles à ce projetcar avec le service inégalitaire et la possibilité d'exonération, ils pouvaient faire échapper au service militaire leurs fils, nécessaires à la main d'oeuvre dans le travail paysan.

Finalement la loi ne sera qu'une faible trace de ce que NIII voulait mettre en œuvre.

2°il en est de même lors du déclenchement de la guerre de 1870.

On peut dire que NIII a été trompé par les apparences, car après la provocation de Bismarck avec la dépêche d'Ems, il vit bcp de manifestations en faveur de la guerre, mais ce furent surtout des républicains et les parisiens. La majorité de la population, paysanne, était bel et bien opposée à la guerre. Cependant, une fois le conflit déclaré, les paysans particiepent à la défense de la patrie. On voit que malgré le fait que les paysant soient le plus opposés à la guerre, ce sont eux , paradoxalement, qui la mènent en 1870 .

3°une fois le conflit terminé, confirmation de l'opposition des paysans à la guerre.

Lorsque Thiers négocie avec Bismarck au sujet de la paix, ce sont encore essentiellement les républicains et les parisiens, comme l'illustre la période de la Commune en 1871, qui s'opposent à la paix, et non les paysans. Les résultats des éléctions du 8 février 1871 sont en sens révélateurs puisque ce sont les monarchises ( orléanistes et légitimistes ) qui remportent le vote, mais ce résultat doit s'interpréter avant tout comme le reflet de la voloté d'une paix par la population encore majoritairement rurale. En effet, lors de ces élections, les républicains n'avaient pas suffisamment mis l'accent sur la question de la guerre ou de la paix, étant trop divisés à ce sujet, tandis que les monarchistes eux, étaient fermement résolus à la paix et c'est ce qui explique leur succès à ces élections. Par la suite, l'établissement de l'Ordre Moral de 1873 à 1876 et son échec avec la démission de Mac Mahon montre que la population française, y compris les paysans, ne souhaitaient pas le rétablissement d'une monarchie.

Ainsi, les paysans sont très hostiles à la guerre entre 1851 et 1876 et c'est bien le régime républicain qui va profondément modifier ce rapport des paysans à la guerre, les menant vers une acceptation.

II.Une acceptation de la guerre par les paysans grâce à la démocratisation et la laïcisation du pays

1°la républicanisation

Celle-ci se répand notamment par la démocratisaton du pays et l'accès à l'éducation. En effet, la République opportuniste effectue de nobreux changements dans de domaines avec les cél_bres lois Ferry qui garatissent une éducation gratuite et obligatoire notamment pour les filles avec par exemple la loi de Camille Sée. Ainsi la composante rurale est également touchée par ce progrès de l'éducation, qui met

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