LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Le cachemire

Synthèse : Le cachemire. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  5 Décembre 2019  •  Synthèse  •  3 614 Mots (15 Pages)  •  596 Vues

Page 1 sur 15

TABLES DES MATIÈRES

INTRODUCTION……………………………………………………………………….4

DÉVELOPPEMENT…………………………………………………………………….5

Le Cachemire, Terre de frontières……………………………………………….5

        Une démographie planifiée par le climat ?                                                            6

        La « géopolitique de l’eau » et les enjeux économiques du Conflit                      8

        La politique et la culture kashmiris                                                                      10

CONCLUSION                                                                                                               11

BIBLIOGRAPHIE                                                                                                          12

TABLE DES FIGURES

FIGURE #1 LA PARTITION DES INDES BRITANNIQUES EN 1947………………4

FIGURE #2 CARTE GÉOPOLITIQUE DU CACHEMIRE……………………………5

FIGURE #3 CARTE DES DÉMARCATIONS INTERNES DU CACHEMIRE………6

FIGURE #4 CONCENTRATION DE LA POPULATION…………………………….7

                               AU JAMMU-ET-CACHEMIRE

FIGURE #5 CLASSIFICATION DE KOPPEN DE L’INDE………………………… 7

FIGURE #6 RÉSEAU FLUVIAL DU CACHEMIRE…………………………………8

FIGURE #7 DISPONIBILITÉ EN EAU DOUCE DE L’ASIE DU SUD-EST………..9

FIGURE #8 RÉPARTITION DES LANGUES AU JAMMU-ET-CACHEMIRE……10

FIGURE #9 CARTE DES CONCENTRATIONS PAR RELIGION…………………11

Le Jammu-et-Cachemire et ses enjeux géographiques

Le 15 août 1947, le Raj britannique est démantelé et divisé en deux dominions totalement indépendants soit l’Union indienne pour les hindous et le Pakistan pour les communautés musulmanes. Le Cachemire parvient alors à conserver la souveraineté totale sur son territoire. Le Pakistan revendique toutefois le rattachement de cet État majoritairement musulman et y financent des incursions armées pachtounes. Hari Singh, Le maharaja hindou qui gouverne l’État, demande de ce fait l’aide militaire de l’Inde en échange de l’annexation totale du Cachemire. Un cessez-le-feu des Nations Unies est finalement accepté par Karachi et New Delhi le 31 décembre 1948. Cette paix éphémère marquera les prémices d’une lutte insurrectionnelle qui dure encore à ce jour étant donné l’infiltration dans le portrait régional de groupuscules djihadistes tels que l’État islamique, Al-Qaïda et l’organisation indépendantiste Jaish-e-Mohammed. Dans cette analyse, il sera ainsi question de décrire avec précisions les facteurs qui influencent ces intérêts politiques extérieurs ; la répartition de la population dans le Jammu-et-Cachemire en fonction des variations climatiques ainsi que les activités économiques et culturelles qui prennent cœur dans cette région que j’ai sélectionné due, entre autres, aux nombreuses enclaves et exclaves qui la rendent si complexe mais très intéressante à mon avis.

[pic 1][pic 2]

Le Cachemire, Terre de frontières

Le Cachemire[1] est donc à proprement parler une région administrative qui se situe en Asie du Sud, plus précisément au Nord de l’Inde et du Pakistan ainsi qu’à l’extrême-Ouest de la Chine, aux coordonnées géographiques 34° 05′ 28″ nord, 74° 48′ 22″ est. En effet, le territoire du Cachemire est frontalier à l’Est, avec les régions autonomes chinoises de Xinjiang et du Tibet ; au Sud, avec les états fédéraux indiens du Penjab et de l’Himachal Pradesh ; au Nord avec la province afghane du Badakhchan et à l’Ouest, avec les provinces pakistanaises du Panjab et de la Frontière du nord-ouest. En plus de ses multiples frontières dites « internationales », le Cachemire comporte aussi des démarcations administratives intérieures parce que la région est encore, après 40 ans de conflit ouvert[2], disputée entre les trois superpuissances régionales qui sont le Pakistan, la république populaire de Chine et l’Inde. Conséquemment, la Ligne de contrôle de l’ONU sépare, depuis 1949, les zones pakistanaises soient l’Azad Cachemire et le Gilgit-Baltistan de la zone sous souveraineté indienne qui est le Jammu-et-Cachemire. Pour rendre encore plus compliqué ce véritable « melting pot », la Chine a, elle aussi, son mot à dire dans ce litige territorial car elle détient actuellement l’Askai Chin[3] ainsi que la vallée du Shaksgam et revendique le no man’s land du Glacier de Siachen, en partie sous domination indienne. Le Jammu-et-Cachemire indien, sur lequel nous nous concentrerons majoritairement dans cette analyse, compose-le 2/3 du Cachemire historique et est lui-même subdivisée en 3 régions principales qui sont le Ladakh (50 198 km²), la vallée du Cachemire (15 946 km²) et le Jammu (26 293 km²) englobant une superficie totale de 92 437 km², « soit l’équivalent du Portugal » (Jammu-et-Cachemire, Université Laval, 2019). Pour des raisons historiques, le territoire possède deux capitales distinctes qui sont Srinagar, la capitale d’été et la plus grande ville (1 180 570 hab.), et Jammu (503 690 hab.), la capitale hivernale de l’État, plus au sud, dans les plaines et les prairies du Jammu. (Jammu-et-Cachemire, Wikipédia, 2019)[pic 3][pic 4]

[pic 5]

[pic 6]

Une démographie planifiée par le climat?

Le Jammu-et-Cachemire comptait 12 541 302 habitants selon le dernier recensement officiel de 2011, et ce, pour un taux d’accroissement de la population totale de 23,71% par rapport aux niveaux de 2001 (Jammu-et-Cachemire, Wikipédia, 2019). Toutefois, cette vaste population est répartie très inégalement sur le maigre territoire de la province; en effet, bien que la région du Ladakh soit aussi grande que les deux autres réunies en termes de superficie, elle ne compte que 274 289 habitants, soit 2.19 % de la population totale pour une densité de population de 4,6 hab./km2 (Ladakh, Wikipédia, 2019). Le Jammu, quant à lui, compte 5 350 811 habitants ou 42,67 % de la population pour une densité de 200 hab./km2 (Jammu Division, Wikipédia, 2019) ; pour le Cachemire, on parle de 6 916 202 habitants pour 55% de la population. Effectivement, comme le mentionne notamment le journaliste Pascal Blondé : « Leh, la seule grande ville du Ladakh [et sa capitale] ne compte que 8000 âmes » (BLONDÉ, Pascal. Cachemire, Ladakh : un paradis aux portes de l’Himalaya, 2019). En revanche, quels facteurs viennent expliquer cette concentration massive à l’Ouest des communautés kashmiris et le dépeuplement progressif du Ladakh au profit des centres urbains ? Bien tout d’abord, il faut préciser que dans la province, le climat est extrêmement volatile et se répartit en quelque sorte sous la forme de strates, selon le système de classification de Köppen (voir figure #5). Le Jammu, au Sud, est plutôt subtropical et humide (Cwa), avec beaucoup de précipitations et une période de mousson plutôt conséquente. Ensuite, on passe à un climat océanique tempéré (Cfb) dans la vallée du Cachemire au nord-ouest puis à mesure que l’on grimpe en altitude dans le Ladakh (appelé « le Petit Tibet »), on passe d’un climat continental tempéré (Dsb) aux climats froids désertiques (Bwk) et semi-arides (Bsk) typiques des régions montagneuses.  Le Jammu-et-Cachemire est une région très montagneuse, le point le plus bas de la région étant dans la Vallée du Cachemire à 1500 mètres d’altitude au-dessus du niveau de la mer. D’autre part, les climatologues y distinguent ainsi 7 zones physiographiques distinctes ; du sud-ouest au nord-est, on retrouve les plaines du Jammu formées par les nombreux bassins versants des fleuves ; puis viennent les collines et la chaîne du Pir Panjal qui entourent complètement la Vallée du Cachemire (provient de la tectonique des plaques et de la fonte des glaciers) ; viennent finalement la zone de l’Himalaya au Ladakh ainsi que le bassin de l’Indus et la Chaîne du Karakoram (comprend notamment le mont K2 à 8611 m) où l’on retrouve des couche de « neiges éternelles » et de très grandes calottes glaciaires. Toutes ces montagnes formées par la collision tectonique entre le sous-continent-indien et l’Eurasie il y a 45 millions d’années, empêchent les précipitations provenant des côtes de parvenir au Cachemire à cause du froid et de l’altitude, donc le climat est très sec, froid et sans humidité, ce qui ne permet la pousse que de végétation clairsemée ou de petits arbustes dans des zones telles que le Ladakh, trônant à 3500 mètres d’altitude. Dans la vallée du Cachemire et le Jammu, toutefois, les bassins versants des fleuves et des glaciers du Pléistocène ont éroder ces montagnes en vallées en laissant des alluvions qui rendent les terres extrêmement fertiles (« Suisse de l’Asie ») et permettent la prolifération de forêts tempérées de conifères. La population s’y regroupent donc pour pratiquer l’élevage pasteur et l’agriculture de subsistance (49% de l’économie) du riz, du maïs, du millet, du coton, des lentilles, du tabac, du blé, de l’orge et de la soie. Étant la seule région tempérée d’Inde, ses exportations contiennent aussi des poires, des fraises, des pêches, des cerises, des pommes, des amandes et du safran.[pic 7][pic 8][pic 9][pic 10]

...

Télécharger au format  txt (24.2 Kb)   pdf (899.1 Kb)   docx (1.5 Mb)  
Voir 14 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com