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La ville et le climat, étude de docs

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Par   •  23 Janvier 2017  •  Commentaire de texte  •  3 545 Mots (15 Pages)  •  674 Vues

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 Seigneur Marion                                                                                 TD2

Ville et Climat

        Avec la récente COP 21 de novembre et décembre 2015, résonnent à la première lecture du titre du dossier et des divers documents, les cris alarmistes des écologistes face au réchauffement climatique. Les différentes cartes montrant des relevés de températures de villes comme Shanghai, Tokyo et Londres semblent prouver la culpabilité de l’urbanisation comme facteur majeur du bouleversement climatique que vit la Terre. Un constat à juste cause car les grandes villes, qui rassemblent une part croissante de la population mondiale, sont responsables d’importantes émissions d’oxyde de carbone, de quantités astronomiques de déchets et de dégradation de l’environnement. Néanmoins, arrêter sa réflexion en ne faisant apparaître qu’une relation à sens unique, serait nier une interaction plus importante entre les deux entités. L’objet de ce dossier est de montrer que la ville agit sur le climat aussi bien que le climat naturellement agit sur la ville. En effet, les villes sont tout aussi vulnérables face aux aléas du climat, que ce soit à cause des vagues de chaleur, des inondations ou des ouragans. Il apparaît toutefois une impasse qu’il s’agira de montrer dans cette relation très étroite: la solution pour régulariser celle-ci ne peut provenir que de la ville. L’enjeu actuel des acteurs de l’aménagement est de créer un urbanisme durable afin de limiter au maximum le réchauffement climatique et tenter de prévenir les risques.

I/ L’urbanisation : quels effets sur le climat ?

                

        L’intervention anthropique, avec l'avènement de l'agriculture notamment, a commencé à modifier le paysage. La révolution industrielle du 19e siècle, a entrainé à son tour des modifications atmosphériques. Ces changements principalement identifiés par la hausse des températures et la baisse de l’humidité, se sont entretenus par l’augmentation de la population mondiale mais surtout ils tendent à s’aggraver avec l’accroissement de celle-ci dans le milieu urbain.

                a) La hausse des températures

        Durant les cent dernières années, période d’accroissement majeur de l’urbanisme, les températures ont augmenté de 0,6°C (doc 19). Le constat paraît aussi sans appel avec le document 15. L’urbain a une incidence sur le réchauffement climatique. La hausse des températures a lieu principalement dans les régions du monde les plus urbanisées comme en Europe, Amérique du Nord et Asie de l’est. Toutefois, il faut nuancer cette idée. Si on est met à part les stations urbaines, le réchauffement de la planète n’est pas général. Certaines régions au contraire se refroidissent comme au Moyen-Orient, à l’ouest de l’Amérique du Sud et au Sud-Est de l’Australie. Ce constat peut être mis en parallèle avec  une étude controversée de spécialistes en environnement appartenant au GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) repris en 2013 dans le Daily Mail affirmant que nous serions dans une période de refroidissement global et non de réchauffement qui devrait durer jusqu’à la moitié du XXIe siècle au moins.  

        Néanmoins, avec le document 6 et son exemple de Tokyo, la relation entre l’étalement urbain et le réchauffement du climat est observable, réelle et concrète. En même temps que l’espace urbain s’est étendu entre 1880 et 1975, les températures minimales de janvier ont augmenté et le nombre de jours avec des températures en dessous de 0°C a diminué. Aussi, la corrélation entre le climat et l’urbain avec ses activités humaines est plus frappante lorsque l’on s’attarde davantage sur les données des graphiques. En effet, cette tendance de hausse des températures s’inverse lors de la Deuxième Guerre Mondiale, qui est une période de fortes évacuations des populations et donc de baisse des productions anthropiques.

        L’organisation des villes et leur densité ont aussi un impact direct sur le climat. Les grandes agglomérations du monde sont construites selon un schéma assez commun. Les villes sont composées d’un pôle commercial et financier, dit le quartier des affaires et situé très souvent dans le centre ville. Il est reconnaissable facilement par sa concentration de hauts immeubles et ses flux pendulaires. A Shanghai, cette zone est nommée et symbolisée selon le document 17 : « La Perle de l’orient ». Ensuite, par l’effet de l’étalement urbain, la ville s’étend tout autour du centre, avec des quartiers d’habitations puis plus loin des parcs industriels et des aéroports (doc 13). En apparence, cette formation de la ville ne pose pas de problème. C’est là qu’apparaissent, les relevés de températures du document 8 qui sont tout à fait saisissants. On constate en effet, une différence de presque 6 degrés Celsius entre le centre ville de Londres et sa périphérie. Ce constat nommé par R.G. Barry et R.J. Chorley « Urban heat island » soit « Îlot urbain de chaleur » est issu d'un phénomène physique simple: durant la journée, les villes emmagasinent la chaleur provenant du soleil et de la circulation dans le béton et le macadam, et elles la libèrent la nuit. Mais avec une vague de chaleur débute un cycle infernal. La nuit n'est pas assez longue pour que toute la chaleur se dissipe, donc à l'aube, la nouvelle journée est déjà chaude et ne peut que se réchauffer davantage. Cet îlot de chaleur est d’ailleurs plus intense dans le centre ville car c’est la zone la plus dense comme nous l’avons vu à cause de ses flux et de son infrastructure.

        

                

                b) Vents et précipitations.

        La ville modifie la vitesse des vents et leurs directions par sa rugosité, par la canalisation des vents par les rues, mais surtout par l’influence de l’îlot de chaleur urbain qui forme des vents thermiques tels que les brises. Cet effet se retrouve dans les documents 2 et 12. La direction des vents recensée à la station de l’aéroport de Stuttgart montre que le vent se dirige principalement vers le sud-ouest et de manière plus faible vers l’Est. Or sur la représentation satellite, on observe que à l’Est de l’aéroport sur presque 4km, il n’y a pas ou peu d’urbanisme. Même constat au Sud-Ouest, il y a une bande naturel entre la ville de Filderstadt au sud et Leinfelden-Echterdingen situé à l’ouest. Ces deux zones, exemptes d’urbanisme ou faiblement urbanisés, favorisent la circulation du vent. En effet, ce paramètre climatique, lorsqu’il sent une résistance notamment à l’approche du sol ou face à des rues perpendiculaires, voit diminuer son énergie cinétique, modifiant ainsi son profil, sa vitesse, son altitude, sa température et sa trajectoire. Le ralentissement du vent se traduit alors par une ascendance de la masse d’air et, se produit alors une sorte de dôme chaud au dessus de l’agglomération freinant à nouveau l’évaporation et donc l’humidité.

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