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La Pyramide Du Louvre

Mémoires Gratuits : La Pyramide Du Louvre. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  18 Février 2015  •  569 Mots (3 Pages)  •  752 Vues

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Aujourd'hui, on l'aime. Elle est le symbole de Paris. Avec la Vénus de Milo et La Joconde, elle arrive à la troisième place parmi les œuvres les plus prisées des visiteurs du Louvre. Hier, on la détestait. Elle a suscité les critiques les plus folles, les polémiques les plus vives. Inaugurée le 30 mars 1989, la pyramide construite par le Sino-Américain Ieoh Ming Pei, au milieu de la cour Napoléon, déclenchait une minirévolution sur fond d'opposition politique.

Vingt ans plus tard, l'architecte âgé de 91 ans vient d'ouvrir son musée à Doha (capitale du Qatar). Et à Paris, sa création est devenue un des lieux les plus fréquentés. Le Louvre est passé de 3 millions de visiteurs annuels avant l'aménagement à 8,5 millions en 2008. Comme tout le monde doit passer par cette entrée unique, le flux est à nouveau difficile à gérer.

Moderniser l'espace central

Plusieurs problèmes se posent. Hormis le traitement du bruit sous la pyramide, il faut songer à délocaliser la billetterie, à multiplier les stations d'accueil et à diversifier les entrées en fonction des catégories de visiteurs. Un vaste programme est donc lancé pour moderniser l'espace central en sous-sol, d'une surface de 125 000 m².

«Le plus important est en dessous, la pyramide toute seule n'existe pas», déclarait Pei en 1983. C'est pourtant ce volume s'élevant comme un diamant à plus de 20 mètres de hauteur qui a ravivé, lors de l'annonce du projet, la bataille entre anciens et modernes. Entre défenseurs du patrimoine et audacieux de l'architecture, entre droite et gauche. Les premiers considéraient que la magnifique perspective du Louvre vers l'Arc de triomphe serait défigurée. Que marier des styles architecturaux si différents dénaturerait ce lieu historique. Sept associations de défense du patrimoine interpellèrent le ministre de la Culture, Jack Lang. Les seconds trouvaient au contraire une telle juxtaposition des plus originales ; le projet d'une pyramide ayant déjà été évoqué sous l'ère napoléonienne.

Ainsi, que n'a-t-on pas lu et entendu ! «Fait du prince» de la part de François Mitterrand qui, à peine élu président de la République, en 1981, avait lancé ce projet sans concours. «Gadget pyramidal», selon Pierre Mazars dans les colonnes du Figaro, ou «maison des morts», selon André Fermigier dans une chronique au vitriol du Monde, ce qui lui coûtera son poste. L'historien rejoindra alors l'Association pour le renouveau du Louvre sous la bannière de Michel Guy, ancien secrétaire d'État aux Affaires culturelles de 1974 à 1976.

Une prouesse technologique

La presse se partageait en deux camps, et les lecteurs s'en mêlaient. Ces derniers voyaient dans la pyramide «une démarche politique» ou «un luna park en sous-sol». Ils s'interrogaient sur le coût de l'opération (2 milliards de francs) et celui de l'entretien des surfaces vitrées, difficiles à escalader. Il fut question de faire venir une tribu d'agiles Iroquois pour les nettoyer !

Le 28 avril 1985, François ­Mitterrand sermonnait les insurgés sur TF1. Nommé par lui, Émile Biasini, ancien

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