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La LSH histoire première année

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Par   •  3 Février 2013  •  1 573 Mots (7 Pages)  •  1 039 Vues

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LSH histoire première année (groupe A)

Matière : TD culture générale histoire moderne

LA PEINTURE HOLLANDAISE XVIe – XVIIe SIECLE

Les activités intellectuelles et artistiques connaissent dans toute l’Europe un développement considérable après 1450. Les contemporains ont sans aucun doute conscience de vivre une période de renouveau, de bouleversement fondée sur une rupture avec le passé, la période précédente qualifiée de « gothique », « barbare » voire de « moyen âge », et sur le rétablissement d’une continuité culturelle avec l’Antiquité. Le pays auquel nous allons nous intéresser est les Pays-Bas foyer incontestable d’art en général et en particulier précurseur dans le domaine de la peinture durant les XVIe et XVIIe siècles. Comment un pays à l’origine sous tutelle étrangère et géographiquement désavantagé a excellé aussi bien en commerce que dans les arts, en particulier celui de la peinture ? La multiplication des œuvres traduit-elle une situation particulière? En premier lieu nous allons étudier la prospérité économique des Pays-Bas laquelle de facto induit un besoin de consommer, on y relatera aussi l’esprit (au sens de climat) qui y régnait. Dans une partie qui suit nous allons tenter de voir que tous ces chefs d’œuvres artistiques, après le plaisir des yeux, étaient des « portes d’entrées» sur la modernité des Pays-Bas.

Jusqu'au XVe siècle l'art pictural est plus que médiocre dans les Pays-Bas, et ses artistes sont de beaucoup inférieurs aux standards européens. Les fragments de peintures murales du XIVe siècle qui subsistent encore n'ont qu'une valeur historique. Toutefois, dès cette époque, il y a des miniaturistes habiles; dont les œuvres nous sont conservées dans des manuscrits exécutés pour des princes ; en particulier Jean Van Eyck (peintre du XVe siècle) qui perfectionna la peinture à l’huile. L’activité industrielle s’est développée surtout depuis de la fin du XVIe siècle : draps de Leyde, velours d’Utrecht, toiles d’Haarlem, faïences de Delft se vendent dans toute l’Europe. A ses maintes sources de richesses s’ajoute les chantiers navals travaillant à la fois pour les besoins locaux et pour l’étranger. Le mécénat des ducs de Bourgognes et de leurs successeurs permet l’épanouissement des arts. La prospérité économique des Pays-Bas favorise la « consommation » d’art notamment chez les nobles grand bourgeois voire chez les grands banquiers juifs, c’est ainsi que naquit, en Flandres, l’art du portrait. Dès le dernier quart du XVIe siècle, une nouvelle (la première migration artistique fut amorcée par l’épanouissement économique d’Anvers au tout début du XVIe siècle) migration sociale des peintres flamands des Pays-Bas méridionaux (en pleine désorganisation de l’activité industrielle, conséquence directe de la révolte menée contre l’Espagne) se met en place vers les villes marchandes de la République hollandaise, forte d’une conjoncture économique favorable. Apparaît alors à nouveau un mécénat issu de la classe sociale la plus prospère qui inscrit sur un plan artistique la domination de trois villes : Haarlem, Amsterdam et Utrecht. Cet élan marque les débuts de l’apogée de l’âge d’or hollandais (1585-1670), car malgré les troubles politiques et religieux (guerre menée contre l’Espagne entre 1581-1609, paix définitive en 1648 ; séparation en 1581 des provinces septentrionales protestantes (Provinces-Unies) des provinces méridionales catholiques (Pays-Bas espagnols), la République connaît une prospérité économique due au commerce maritime colonial en terres indonésiennes, brésiliennes et africaines.

Les Provinces-Unis sont à cette époque un grand foyer intellectuel et artistique. Une fois passée les violents heurts entre gomariste, (partisan de la doctrine de Gomar, lecture radicale du calvinisme), et arminiens, (partisan de la doctrine d’Arminius qui prôna une lecture moins rigoriste des thèses calvinistes), l’esprit de tolérance l’emporte peu à peu, sans doute en grande partie du aux nécessités du commerce. La Hollande devient le pays de la liberté de pensée et de la liberté d’expression, toutes deux nécessaire à un réel développement des arts. L’iconographie de la peinture hollandaise du XVIIe siècle est très diversifiée. La période de tolérance religieuse qui implique en pratique la liberté d’expression permet aux artistes d’aborder plus encore des sujets profanes. La société de la République batave connaît de nouveaux repères culturels. L’art hollandais échappe aux commandes des communautés religieuses. La doctrine calviniste récusant la présence d’images religieuses dans les lieux de culte, les artistes hollandais trouvèrent leur clientèle dans la bourgeoise marchande nouvellement enrichie. Les commandes étaient principalement des tableaux de chevalet : portraits, scènes de genre, natures mortes et paysages. Ainsi, la production picturale se diversifie: scènes de genre d’intérieur,

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