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Cours: La France En Villes

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Par   •  10 Juin 2013  •  2 091 Mots (9 Pages)  •  839 Vues

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Thème 2 : Aménager et développer le territoire français

Chapitre 2 : La France en villes.

Leçon 1 : Mouvements de populations, urbanisation, métropolisation.

I] Une urbanisation en constante augmentation et une explosion des mobilités

• 82 % des Français vivent dans une aire urbaine, c'est-à-dire un pôle urbain et sa couronne périurbaine. Mais ce chiffre cache une réalité plus complexe. 61 % des Français vivent dans les espaces les plus urbanisés (centres-villes par exemple) et 16 % dans les communes périurbaines (communes rurales en périphérie des villes). Mais si l'on compte également ceux qui vivent en campagne mais dans la sphère d'influence d'une agglomération (unité urbaine avec un tissu urbain continu regroupant une ville et ses banlieues), plus de 90 % des Français sont en fait des urbains.

• Cette forte urbanisation entraîne un étalement urbain qui a commencé dans les années 1960. Cette période correspond au « baby boom » et à un important afflux d'immigrants appelés en France d'abord pour les besoins de la reconstruction puis en raison du dynamisme économique. L'augmentation de la population favorise alors l'extension du tissu urbain et en particulier celle des banlieues où l'on construit de grands immeubles pour abriter les populations les plus modestes.

À cette époque, la forte croissance économique française entraîne aussi une augmentation des salaires et le développement de la classe moyenne. Cette dernière cherche une accession à la propriété individuelle (encouragée par l'État) : les zones d'habitat pavillonnaire commencent à se développer dans les communes périurbaines. Actuellement, les centres-villes qui étaient davantage délaissés sont réhabilités et de nouveau attractifs.

• L'étalement urbain est avant tout source de problèmes pour les communes urbaines : il nécessite un important développement des infrastructures de transport, ce qui entraîne un bétonnage de plus en plus important de vastes surfaces: on parle d'artificialisation du milieu.

Combiné avec le règne de la voiture individuelle, l'étalement urbain entraîne en effet une très forte augmentation des mobilités et des migrations pendulaires (aller et retour du lieu de domicile au lieu de travail). Il a aussi pour conséquences un engorgement des transports (embouteillages) et une augmentation de la pollution atmosphérique urbaine (nuage de pollution au dessus des villes, smog).

Dans ce contexte il n'est pas étonnant de voir se développer des pôles urbains secondaires (satellites) autour des villes avec non seulement un habitat résidentiel, mais également des activités économiques et des emplois. D'une manière générale, l'étalement urbain et l'augmentation des mobilités constituent des problèmes pour les municipalités qui veulent développer des villes durables.

Un territoire très métropolisé

• La France est constituée aujourd'hui d'un important réseau urbain très diversifié. Paris, ville-monde, reste au cœur de ce réseau. Avec son aire urbaine (région parisienne), elle représente 12 millions de Français, soit environ 20 % de la population totale. Elle participe largement à la croissance démographique nationale (son déficit migratoire, dû au départ des retraités, est largement compensé par un solde naturel positif du fait de la jeunesse de sa population).

Paris concentre également les plus importantes fonctions de commandement, que ce soit du point de vue politique, économique, scientifique, ou culturel. Cette concentration des pouvoirs au niveau de la capitale est un héritage historique que les différents efforts de décentralisation n'ont jamais réussi à contrecarrer. C'est de plus une ville mondiale, interface entre la France, l'Europe et le reste du monde (70 % du trafic aérien français, la quasi-totalité du trafic aérien international). Elle est ainsi la première capitale européenne avec Londres. Son dynamisme économique (elle génère à elle seule 29 % du PIB français) et sa très forte attractivité (45 % des cadres à haut niveau de qualification travaillant dans les secteurs clés) renforcent encore sa domination écrasante sur le reste du réseau urbain français : on peut ici parler de macrocéphalie.

• En dehors de Paris, le réseau urbain français comporte sept grandes métropoles qui dominent en province : Lyon, Aix-Marseille, Lille, Toulouse, Bordeaux, Nantes, Strasbourg (Grenoble, Montpellier, Rennes, Nice sont presque des métropoles). Ce sont des villes pour la plupart moins puissantes que la moyenne des grandes métropoles de la dorsale européenne mais elles exercent un réel pouvoir de commandement sur leurs régions et, pour certaines, au-delà.

La politique de développement des « métropoles d'équilibre », pour contrecarrer l'hypercentralisation du pays, a donc porté ses fruits. Ces métropoles françaises investissent dans des projets ambitieux et renforcent leurs liens entre elles et avec la capitale mais aussi avec les villes étrangères. Cette multiplication des liens et des réseaux en dehors de Paris favorise l'émergence d'un réseau urbain polycentrique en France qui n'est pas uniquement centré sur la capitale : on parle d'un archipel métropolitain.

• Les plus petites villes ou les villes intermédiaires de tailles moyennes (entre 20 000 et 100 000 habitants environ) perdent en revanche de la population au profit des villes plus importantes qui attirent les hommes et les activités : c'est le phénomène de métropolisation.

Les villes intermédiaires n'ont ainsi pas de rayonnement international, voire national : elles dominent uniquement leur département ou une aire urbaine toute assez limitée.

Leçon 2 : Aménager les villes : réduire les fractures sociales et spatiales

L'étalement urbain et la métropolisation

• Le développement et l'attractivité des villes, en particulier des plus grandes métropoles, a favorisé l'explosion des prix du foncier dans les centres-villes historiques le plus souvent réhabilités (ce sont pour les mairies de véritables vitrines qu'il faut entretenir pour valoriser l'image de la ville). Cette spéculation immobilière est particulièrement sensible dans les sept grandes métropoles françaises, et encore davantage à Paris. Principale conséquence : un processus de gentrification (« embourgeoisement ») de quartiers qui pouvaient être populaires (19e et

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