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Commentaire De L'Edit De Fontainebleau: L’autorité qui s’exerce à l’encontre des sujets n’affaiblit-elle pas le pouvoir ?

Dissertation : Commentaire De L'Edit De Fontainebleau: L’autorité qui s’exerce à l’encontre des sujets n’affaiblit-elle pas le pouvoir ?. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  25 Février 2014  •  653 Mots (3 Pages)  •  3 163 Vues

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Théodore de Bèze disait dans ses vieux jours au roi Henri IV : « Mon désir est que les Français s'aiment les uns les autres. »

Louis XIV signe le 18 octobre 1685 l’édit de Fontainebleau, l’acte destiné à révoquer l’édit de Nantes, signé par Henri IV, son grand père près d’un siècle plus tôt. La France connaît au XVIe siècle une fracture religieuse : la grande majorité du pays reste fidèle au catholicisme, tandis qu'une importante minorité rejoint la Réforme. Le principe de la coexistence de deux confessions dans le Royaume se révèle inapplicable. La guerre ne peut être évitée, signe de l'échec de la tolérance civile. Huit guerres vont se succéder sur une durée de 36 ans, entrecoupées de périodes de paix fragile. La querelle débute dès le règne de François Ier et la première manifestation concrète du désaccord a lieu le 18 octobre 1634, lorsque le roi est confronté aux revendications du mouvement de la réforme mené par Luther. Suite au Concordat de Bologne de 1516, le roi se doit d’affirmer son autorité sur l’Eglise de France, et François Ier organise des conciles entre les docteurs de l’Eglise réformée afin de trouver des points de convergence entre le luthéranisme et le gallicanisme. François II est témoin de l’affaire de la Conjuration d’Amboise marquant la confrontation entre deux grandes maisons, les Guise et les Condé. Catherine de Médicis, mère et régente de François II deviendra une figure éminente dans le contexte des guerres de religion. La signature du traité de Saint-Germain-en-Laye en 1562 par Catherine, alors régente de Charles IX est de très près suivie du massacre de Wassy perpétré par les Guise. Un second traité de Saint-Germain-en-Laye, souhaité par Catherine de Médicis également, accorde aux protestants une main mise sur des places fortes dispersées dans le royaume ainsi qu’une certaine force militaire. Le point culminant de la querelle est le tristement célèbre épisode de la Nuit de la Saint Barthélémy, survenue le 24 août 1572, où près de 20 000 huguenots ont été massacrés sur la commande de Catherine de Médicis. Par la suite, le règne de Henri III sera marqué par la création de la Saint Ligue, faction armée organisée de catholiques. Et puis, les guerres de religion s'achèvent avec l'édit de Nantes de Henri IV, instaurant une tolérance civile limitée, qui lui valut de devenir l’un des plus populaires rois de France. Mais près d’un siècle plus tard, Louis XIV, considéré comme l’incarnation du roi absolu, révoque la décision de son aïeul. Il a de fait préféré la violence d’un roi absolu à la tolérance d’un roi juste. Les questions posées concernent le rapport entre religion et Etat, entre paix civile et liberté de conscience mais aussi sûreté des personnes, sûreté des biens et de la confiance que l’on peut accorder à l’Etat.

L’autorité qui s’exerce à l’encontre des sujets n’affaiblit-elle pas le pouvoir ?

I - Les fondements de la révocation

L’histoire revisitée

La paix concédée : « Notre aïeul de glorieuse mémoire »

C’est pour restaurer la liberté le royaume qu’il s’est accordé cette liberté

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