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Centres et périphéries de l'espace mondialisé

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Par   •  12 Mai 2013  •  2 012 Mots (9 Pages)  •  2 373 Vues

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Centres et périphéries de l'espace mondialisé

L’espace mondialisé rassemble de grands centres et différents types de périphéries impliqués de près ou de loin dans la mondialisation, ce qui laisse, aujourd’hui, peu de parties du globe hors du champ du sujet.

Cette mondialisation se définit d’abord par des flux, une structure de réseaux d’échange, une géographie mondiale du travail, des acteurs et une interdépendance des territoires.

Les centres d’impulsion concentrent les richesses, les activités et les pouvoirs. Ces centres exercent une domination sur d’autres espaces, les périphéries, d’une manière toutefois inégale.

Il s’agit d’étudier comment le modèle centres-périphéries est une des bases de l’organisation de l’espace mondial.

Pour tenter d’y répondre, nous étudierons d’abord la localisation des centres d’impulsion, puis nous nous intéresserons aux formes que revêt leur domination, enfin nous analyserons les périphéries, dominées par ces centres d’impulsion, lesquelles présentent aujourd’hui différents visages.

Si nous nous situons à l’échelle planétaire, trois grands ensembles dominent : l’Amérique du Nord (Etats-Unis et Canada), l’Asie orientale (Japon et, depuis peu, la Corée du Sud) et l’Europe occidentale. Ces trois espaces appelés Triade présentent tous les caractéristiques d’un centre. Représentant 15% de la population mondiale, ces espaces contrôlent l’essentiel du pouvoir politique et économique du monde (70% de la production mondiale et 90% des opérations financières), et, à l’intérieur desquels s’effectue la majorité des flux d’échanges, 80% de la totalité. Le phénomène de mondialisation est donc avant tout celui d’une « triadisation » car, en voulant croître toujours plus, ces centres d’impulsion ont été amenés à élargir leur champ d’activité au reste du monde et d’y intégrer les périphéries.

Les pays industrialisés et développés (PID) de la triade, présentent en outre des indices économiques très positifs. Ainsi, le PIB annuel par habitant des Etats-Unis s’élève à 34 000 dollars, 23 800 dollars pour l’Union européenne et 27 000 dollars pour le Japon. L’indice de développement humain (IDH), qui calcule le degré de développement d’un pays sur la base du PIB par habitant, de l’espérance de vie et du taux d’alphabétisation, est supérieur à 0,75 pour les pays du Nord et se situe même à 0,9 pour les pays d’Europe occidentale, l’Amérique du Nord et le Japon. Des chiffres qui démontrent que les populations de ces états jouissent d’un bon système d’éducation et de santé et bénéficient d’une alimentation suffisante et variée.

Au cœur de ces centres d’impulsion se trouvent les mégalopoles. La plus puissante, la Mégalopolis (de Boston à Washington sur la côte Est des Etats-Unis), le Tokaido (axe regroupant les principales métropoles japonaises) et la dorsale européenne qui va de Londres à Milan en passant par la vallée du Rhin. Ces réseaux urbains constituent l’Archipel mégalopolitain mondial (AMM) et sont le véritable cœur de commandement du monde. Ils concentrent tous les pouvoirs, décident, influent et innovent. C’est au sein de l’AMM que se structure l’économie et que s’effectue la quasi totalité de la conception et du commerce de produits manufacturés, là où se trouve le siège social des principales firmes transnationales (FTN) comme Ford, Toyota, Apple, Microsoft, Nike, Renault, Nestlé,.., lesquels forment le cœur des quartiers d’affaires (CBD) des grandes métropoles et, donc, où se trouvent les emplois stratégiques (cadres et ingénieurs de l’informatique, des télécommunications,…) donc les fonctions intellectuelles supérieures de la recherche.

Ces aires de puissance contrôlent aussi la finance mondiale. Les monnaies d’échange sont principalement le dollar US, l’euro et le yen ; les bourses de New York, Londres, Francfort, Paris et Tokyo font la loi sur le marché, tout comme les grands groupes bancaires : Bank of America, HSBC, Crédit Agricole, Mitsui... Autre symbole de la primauté de l’AMM : la totalité des organisations internationales sont situées dans ses métropoles : l’ONU, la Banque mondiale, le FMI, l’OMS, l’UNESCO, la FAO…

Ces centres localisés, il convient de comprendre comment ces aires de puissance impulsent et structurent la mondialisation.

La mondialisation est d’abord un processus de diffusion d’économie marchande dans l’espace mondial. A partir du début des années 90, le phénomène prend une ampleur inédite avec l’effondrement et la faillite du système collectiviste du bloc communiste, dernier foyer de résistance à l’économie libérale. Dans le même temps s’opère une révolution des transports, des télécommunications, de l’informatique sans laquelle la globalisation n’aurait pas été si rapide et si profonde. Un exemple : les flux de marchandise ont été multipliés par 20 ces trente dernières années et correspondent aujourd’hui à 28% de la production mondiale de biens et de services contre 14% en 1970.

Si les Etats de l’AMM ont accompagné la mondialisation en facilitant la libéralisation des échanges (création d’aires régionales de libre-échange ; accords du GATT : diminution des droits de douane et autres taxes), les FTN sont les principales actrices et véritables maîtresses du jeu de la globalisation. Elles sont prêts de 70 000, pour la plupart toutes originaires des Etats du Nord, et possèdent plus de 700 000 filiales à travers le monde. Ces multinationales structurent l’économie mondiale via la Division internationale du travail (DIT). La DIT désigne le phénomène de spécialisation des états du monde. Ces derniers ne fabriquent pas tous la même chose et, de ce fait, échangent entre eux leur production. Cette spécialisation de pays ou zones repose sur les avantages comparatifs des différents pays. Celui qui a une main d'œuvre peu coûteuse va produire des produits contenant beaucoup de travail (les pays ateliers comme la Chine), celui qui a un climat propice va produire du coton, des céréales (les pays d’Asie du Sud Est et d’Amérique latine), celui qui a des ingénieurs et des capitaux va produire des biens de haute technologie et des produits manufacturés (l’AMM). Dans la réalité, ces spécialisations ne donnent pas les mêmes avantages. Il est ainsi préférable pour un pays de se spécialiser dans des exportations de produits à haute valeur

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