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L'année 1940 en France

Dissertation : L'année 1940 en France. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  21 Mars 2024  •  Dissertation  •  2 048 Mots (9 Pages)  •  32 Vues

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Plan détaillé

« L'année 1940 en France »

Introduction

Mettre en valeur le fait que, dans le contexte de la 2e GM, le pacifisme général conduit à la mise en place d’un régime antirépublicain.

I) La drôle de guerre

a) L’absence d’union sacrée

* Frce + GB ont déclaré la guerre à l’Allemagne le 3 septembre 1939, en réponse à l’invasion de la Pologne (1er sept.). Cependant :

- la France ne paraît pas en état moral de supporter la guerre

- les divisions politiques, accumulées depuis le début des 1930’s, sont telles qu’aucune union sacrée, à l’image de celle de 1914, ne peut se former

* L’esprit de Munich demeure très fort : la France entre dans la guerre à reculons, car les pacifistes, nbreux et puissants, espèrent tjs trouver un compromis avec Hitler et éviter une nvelle guerre sanglante

* Le pacifisme est fortement enraciné à gauche :

        - à la CGT

        - chez certains socialistes (Paul Faure, par ex)

        - chez le syndicat des instituteurs (SNI)

        - chez les communistes depuis la signature du pacte germano-soviétique (23 août 1939) ; après l’invasion de la Pologne par l’URSS (17 sept. 1939), Daladier (psdt du conseil) fait d’ailleurs interdire le PCF

* Le pacifisme est également présent à droite : la droite extrême et nationaliste, par hostilité viscérale au Front populaire et à la République ; selon elle, avant d’engager le pays dans une guerre extérieure contre des régimes autoritaires, il faut d’abord régler les pbs intérieurs

* Par csqt, l’instabilité ministérielle est + forte que jms :

        - jugé trop mou, Daladier est renversé par une coalition des socialistes et de la droite en mars 1940

        - il est remplacé par Paul Reynaud (droite libérale) qui, à son tour, présente sa démission le 9 mai 1940, avant de la reprendre le 10 car les Allemands sont passés à l’offensive

        - le gvnt de P. Reynaud est affaibli par la querelle permanente qui oppose le psdt du conseil à son ministre de la guerre : Daladier

        

b) Une stratégie résolument défensive

* Dès la fin des 1920’s, la France a fait le choix d’une stratégie résolument défensive (Ligne Maginot construite en 1928) et le pari d’une guerre longue. Avec la GB son alliée, elle espère une guerre d’usure économique qui, par le blocus, mettra l’All. à genoux presque sans combat et avec des pertes minimales.

Pourquoi ? Car avec la GB, elle dispose d’une énorme supériorité stratégique :

  • matières premières
  • empires coloniaux
  • marines militaires et marchandes
  • contrôle des routes stratégiques
  • soutien économique des USA

En revanche, l’All. a misé sur une guerre courte (Blitzkrieg)

* Dans l’immédiat, la stratégie française impose l’inaction :

        - à l’automne 1939, elle laisse l’All. « égorger » la Pologne alors que la frontière occidentale du Reich est dégarnie

        - de sept. 1939 à mai 1940, sur le « front » occidental, l’armée française se garde de lancer la moindre offensive

⇒ Une « drôle de guerre » effectivement peu coûteuse en vies humaines, mais qui mine le moral des soldats et des civils et accrédite l’idée que la paix avec l’All. peut encore être sauvée

II) Les cataclysmes de l’été 1940

a) La déroute militaire

* Le 10 mai 1940, Hitler lance l’offensive sur le front occidental, selon un plan élaboré par Von Manstein :

- attaquer le dispositif franco-britannique sur son point le + faible, c-à-d les Ardennes, que les Français ont renoncé à fortifier, persuadés que le massif ardennais présente une efficace défense naturelle

- après une offensive de diversion aux PBas et en Belg. visant à engager le gros des forces françaises vers le Nord ; c’est ce qu’elles feront (plan « Dyle-Bréda »)

- en utilisant les blindés (Panzerdivisionen) efficacement soutenus par les avions de la Luftwaffe

* Le 14 mai 1940, alors que les PBas sont au bord de la reddition, les blindés de Guderian traversent les Ardennes et franchissent victorieusement la Meuse ; puis, ils obliquent vers l’Ouest pour encercler les contingents franco-britanniques aventurés en Belg.

Une semaine de combat suffit à faire déjà pratiquement perdre l’armée française, ce qui pousse Reynaud à limoger le général Gamelin pour le remplacer par Weygand qui :

- lance des contre-offensives par le Nord et le Sud pour éviter le risque d’encerclement, mais elles sont mal coordonnées avec les Britanniques et les Belges et échouent

- tente un front sur la Somme, au moment où les Britanniques rembarquent leurs 200 000 soldats postés en France par Dunkerque (opération « Dynamo » du 31 mai au 4 juin 1940)

* Le 14 juin 1940, Paris, abandonné par le gvnt, d’abord réfugié à Tours, puis à Bordeaux, est investi par l’armée allemande ; le territoire français est envahi

⇒ L’armée française, qui passait pour la meilleure du monde (totale maîtrise des mers, autant de blindés que les Allemands et svt de meilleure qualité), a été anéantie en à peine un mois (la « débâcle » faisant 100 000 morts). Pourquoi ?

        - une stratégie inadaptée à la guerre moderne

        - l’Etat-major, empli des « leçons » de 1914-1918, s’est avéré incapable de mettre en œuvre les outils militaires modernes : blindés, aviation tactique, transmission radio

b) La fin de la IIIe République

* Le gvnt de P. Reynaud est profondément divisé entre « bellicistes » et « pacifistes » :

        - les « bellicistes » (Reynaud, de Gaulle, Georges Mandel + des parlementaires comme Pierre Mendès-France, Pierre Cot, Jean Zay) souhaitent une simple capitulation militaire qui laisserait toute liberté d’action au gvnt pour continuer la lutte depuis l’Empire et avec la GB

        - les « pacifistes » (Philippe Pétain, Pierre Laval, + l’écrivain Charles Maurras) estiment que la guerre est perdue et finie ; plutôt que de lutter avec la GB pour une improbable victoire, mieux vaut ne compter que sur soi et sauver ce qui peut l’être. Donc, un armistice, c-à-d un acte politique, doit être conclu avec l’All.

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