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Abdelkrim et la guerre du Rif

Étude de cas : Abdelkrim et la guerre du Rif. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  6 Avril 2023  •  Étude de cas  •  2 102 Mots (9 Pages)  •  297 Vues

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GOLDSCHMIDT Laureen                                                                    Jeudi 20 Octobre 2022

Etude de document

• Abdelkrim et la guerre du Rif vus d’Égypte

> Muhammad Rashīd Ridā « Le héros des Arabes et de l’islam, et de leur seconde Andalousie », al-Manār, tome n° 25, octobre 1924, p. 557-560. (Traduit de l’arabe)

        Nous disposons d’un document de source iconographique datant du XXe siècle, écrit par Muhammad Rashīd Ridā; un intellectuel syrien de la tradition islamique réformiste où dans  notamment beaucoup de ses écrits, celui s’est consacrée sur les faiblesses des sociétés musulmanes vis-à-vis des sociétés occidentales, puis s’est longuement dévouer à l’études du colonialisme. Cet extrait donc, tiré du tome n°25 écrit par ce dernier, aborde le sujet de la guerre du Rif et du rôle  qu’Abdelkrim a pu avoir. On se trouve ici dans un contexte de guerre, au début des années 1920, au nord du Maroc; Abdlekrim est lui un chef de guerre arabe chargé de contrôler l’armée du Rif marocain; aujourd’hui connu comme étant le symbole de l'indépendance marocaine et de la lutte anticoloniale, il fut également l’un des pionniers de la décolonisation.

Cette guerre aux enjeux coloniaux opposa les tribus rifaines aux armées françaises et espagnoles suivant l’accord du protectorat passé avec le sultan du Maroc. Dès lors son arrivée en tant que chef des armées, Abdelkrim mène davantage une politique de répression contre l’expansion coloniale française et espagnole; pour le citer « Nous devons sauver notre prestige et éviter l’esclavage à notre pays ». Au début de l’année 1921, Abdelkrim ayant pris la place d’un leader, réussi donc son objectif et limita grandement l’avancé de l’armée espagnol sur le territoire rifain. On comprend alors que le contexte géopolitique du Maroc du nord est au coeur de tous les dénouements. Cependant, il est intéressant de se pencher sur l’importance que montre ce document à propos du statut de « héros » que détient Muhammad ʿAbd al-Karīm. En effet, l’auteur avec cette dénomination cherche a attiré l’oeil sur les actions menées, au près du public certes, mais également auprès de plus grandes échelles politiques à des fins de réclamations d’aide et de justice. Ainsi, en connaissant le contexte géopolitique du rif au début du XXe, on peut se pencher sur la notion de héros attribué au leader et sur sa légitimité; cela ne serai pas que dans une but de susciter l’attention, sur les actions menés ?

C’est alors, d’après les éléments du texte de Muhammad Rashīd Ridā, adhérent au mouvement réformiste égyptien, en quoi ce texte nous montre la légitimité du titre de « héros » donné à Abdelkrim dans un contexte de non paix et de répression guerrière envers l’expansion de puissances coloniales ? Notre étude se portera en trois temps, en premier nous aborderons la place d’Abdelkrim comme leader du Rif marocain en tant que chef des armées et sa portée aux côtés d’autres, puis nous verrons son statut en tant que dirigeant religieux, meneur d’une communauté et d’un peuple, et en fin, vers l’assouvissement d’objectifs de leader avec l’émergence d’idée moderne et la reconnaissance d’autrui.

        Dès les première lignes de cet extrait, l’auteur évoque la dimension et le statut militaire qu’a Abdelkrim. En effet, le contexte dans lequel est écrit ce texte se rapporte à des conflits, c’est donc d’autant plus important d’aborder ce titre de « chef des armées ». Ces premières lignes rapportent quelques exploit, toujours du point de vue de l’autre et donc en faveur d’un rif marocain indépendant, : « [...] le chef arabe de l’armée du Rif marocain, qui a massacré les troupes espagnoles, les a défaites, a tué leurs chefs et déshonoré leur nation, ». On comprend dès lors le pouvoir de ce dernier où son titre est ici clairement évoqué. « [...] massacre des troupes espagnoles, les a défaites », passage non pas anodin du fait qu’Abdelkrim, par son statut, dirige certes les armées vers ses idées mais est également un chef du front; on comprend alors par cet extrait que le « massacre » est le résultat de nombreux combats mais est également affiché en tant prouesse et exploit approuvé par se dernier, animé par sa volonté et ses idéologies contre le colonialisme. « [...] a tué leurs chefs et déshonoré leur nation », à la suite, cela confirme en transmettant l’idée d’un chef puissant ayant « détrôner » la place d’un autre chef, cela assure ainsi sa place de « chef » auprès des autres puissances. Puis on repère un objectif de « vengeance » dans l’emploi de « déshonoré leur nation » qui se réfère à l’ancrage de son titre de chef. Le début du texte annonce une certaine consécration de son rôle.        

        Dans les lignes suivantes, l’auteur bonifie encore un peu plus les actions menées par le leader:  « [...] il surpasse l’ensemble des dirigeants des États et des leaders des nations [engagées] dans la renaissance militairement et administrativement, ». Ce passage démontre bien le « héros » que devient petit à petit AbdelKrim jusqu’à arriver au niveaux de certains autre dirigeants; cela crédite d’avantages sa place. « […] des leaders des nations [engagées] dans la renaissance militairement et administrativement », cette fin de phrase expose le fait que ce dernier, après avoir gravit au stade de dirigeant et de chef, entre aux cotés d’autres de même statut mais aux idées rapprochées liées à l’engagement dans le domaine militaire, plus précisément vers une position plus moderne par l’expression de « renaissance militairement ». En ces quelques lignes, la place d’Abdelkrim prend d’avantages d’importance dans son rôle de leader.

        Lorsqu’on évoque Abdelkrim en tant que chef, on le connote également au titre de « héros de l’islam ». Comme l’évoque Muhammad Rashīd Ridā dans son texte, c’est d’abord par l’Émir Shakīb Arslān que cette qualification fut donné en premier. On peut dès lors, par les écrits de l’auteur, en comprendre la signification:  « Il est héros des Arabes, parce que lui et son groupe de combattants pour Dieu, [qui luttent] pour leur liberté, leur religion et leur patrie, sont des Arabes de langue, de religion et de culture. ». On note qu’en une seule phrase l’auteur a permis d’exposer l’influence que portait ce dernier sur les arabes, un peuple « combattant pour dieu » ; on voit ici l’idée d’une unité, d’une communauté ne formant qu’un, avec comme but commun : « leur liberté, leur religion et leur patrie ». Plus qu’un chef, il peut être considéré comme un guide permettant l’union de personnes et de cultures dans un même groupe : « Et si certains [de ces combattants] ne le sont pas, par origine, ils étaient intimement arabe. »

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