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Accords de l'ACEUM

Dissertation : Accords de l'ACEUM. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  23 Avril 2023  •  Dissertation  •  1 420 Mots (6 Pages)  •  184 Vues

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L'ACEUM

        Aujourd’hui pour faire face à la mondialisation et ses exigences grandissantes, de nombreux pays prennent la décision de se regrouper entre eux dans des collectifs afin de mieux s’intégrer et se tirer vers le haut tous ensemble. Nous allons, nous, voir le cas de l’Amérique du Nord. C’est le 1er Janvier 1994 qu'apparaît l’ALENA (Accord de Libre Échange Nord Américain), qui est un accord entre le Canada, les États-Unis et le Mexique, trois pays déjà très bien intégrés à la mondialisation. Il succède à l’ALE, créé en 1989 qui ne comprenait alors pas encore le Mexique. En 2017, cet accord est renégocié et s'ensuit la création de l’ACEUM (Accord Canada États-Unis Mexique) pour donner la plus grande zone de libre-échange au monde, qui est un système économique dans lequel aucun obstacle douanier, fiscal ou réglementaire n’est appliqué sur les échanges commerciaux entre les États afin de favoriser les échanges transfrontaliers de biens et/ou de services et les investissements entre les membres. Cet accord Nord-Américain lie donc des pays au poids économique différent mais aux intérêts communs. Nous allons donc voir que l'intégration régionale est un levier fort de la mondialisation, mais que des      difficultés persistent. D’abord en évoquant les domaines concernés et les moyens mis en place de cette économie qui tourne à plein régime. Puis, en montrant que cet accord est enclin à certaines inégalités et tensions entre les États. 

        L’ACEUM est un accord de libre-échange qui favorise énormément les échanges entre les trois pays concernés. 

En effet, les échanges sont très importants et touchent de nombreux domaines. Depuis la création des accords Nord-Américains les échanges commerciaux de la zone ont été multiplié par 4, les exportations du Mexique ont par exemple connu une hausse de 500%, les exportations canadiennes et mexicaines envers les États-Unis ont quant à elles triplées en valeur. On peut aussi citer la création de 40 millions d’emplois dont 25 millions aux USA. Parmi tous ces échanges il y a des transactions de produits agricoles avec par exemple le Canada qui s’engage à ouvrir plus son marché au lait, au fromage, à la crème et au beurre et qui à supprimer les quotas d'importation sur la nourriture permettant ainsi la venue de poulets, d’œufs et de dindes en provenance des États-Unis. Il y a aussi des échanges de matières premières et de nombreux produits manufacturés et produits finis. Tels que des produits technologiques ou encore la production automobile qui devra assurer, à la suite de l’accord, 75% de la fabrication des composants pour les véhicules de la région contre 62% auparavant, 40% à 45% de cette production devra également être réaliser par des travailleurs gagnant au moins 16$ de l’heure. De plus, la zone admet de nombreux flux d’IDE entre les trois pays. Enfin, on observe aussi des mobilités humaines avec des flux touristiques allant du Canada et des États-Unis vers le Mexique et des flux migratoires contrôlés empruntant le chemin inverse, qui offrent une main-d’œuvre à bas coût. 

Ensuite, de multiples moyens sont mis en place pour assurer tous ces nombreux échanges. Des corridors de transports ont été aménagés desservant de nombreuses grandes villes des trois pays, qui sont alors fortement dynamisées. Entre les USA et le Mexique on observe également une interface très propice aux échanges transfrontaliers, entre un pays concepteur et consommateur, aux salaires élevés et un pays producteur, aux salaires plus faibles. En effet, à la frontière des deux pays on trouve des agglomérations transfrontalières comme San Diego et Tijuana et Calexico et Mexicali. Du côté mexicain, on trouve aussi une zone franche qui permet le développement de maquiladoras, qui sont des usines de montage exemptées de droits de douane, principalement états-uniennes. Pour finir, une clause anti-Chine a été instaurée, elle stipule que si un des membres signe un accord de libre échange avec pays n’étant pas une « économie de marché », comme la Chine, les autres pays membres sont libres de rompre leur engagement et de le remplacer par un accord bilatéral. Cette clause a donc pour but de favoriser un maximum d’échanges entre les trois pays nord-américains. 

Tout semble donc aller pour le mieux pour les pays membres de l’ACEUM, avec de nombreux échanges dans divers domaines; possibles grâce à de multiples moyens et infrastructures mis en place par ces pays.

Les atouts de cette alliance restent tout de même à relativiser à cause des multiples inégalités et tensions.

Tout d’abord, dans cette zone de libre-échange qui favorise les échanges commerciaux comme vu précédemment, le Canada et le Mexique dépendent fortement de leurs exportations vers les États-Unis. En effet la part d’exportation mexicaine vers les États-Unis représente près de 77 % de leurs exportations totales pour une valeur de 344 milliards de dollars, cela représente une somme importante face aux USA qui exporte seulement 16 % de leurs exportations totales vers le Mexique. Cela en va de même avec le Canada qui exporte plus de 75 % de ses exportations totales vers les États-Unis ce qui représente pour eux 337 milliards de dollars. C’est pour cela que le pays dépendant fortement de la première puissance mondiale a développé une politique visant à élargir sa zone de libre-échange en intégrant 1.5 milliards de consommateurs répartis dans l'Union européenne, la nouvelle monture de l’ALENA et le trans-pacifique. Son but était d’augmenter ses exportations de 50 % vers d’autres marchés que les États-Unis d’ici 2025.

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