LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

La concialisation entre l'essor de la puissance et la préservation de l'environnement aux Etats-Unis

Dissertation : La concialisation entre l'essor de la puissance et la préservation de l'environnement aux Etats-Unis. Recherche parmi 303 000+ dissertations

Par   •  21 Octobre 2025  •  Dissertation  •  1 267 Mots (6 Pages)  •  15 Vues

Page 1 sur 6

En 2017, les États-Unis annoncent leur retrait de l’accord de Paris sur le climat, un choix controversé dans un contexte de crise écologique mondiale. Pourtant, de nombreuses villes et États américains affirment leur volonté de continuer à appliquer les objectifs de l’accord, créant le mouvement We’re still in. Cette contradiction n’est pas nouvelle : depuis le XIXᵉ siècle, les États-Unis apparaissent comme un pays tiraillé entre exploitation intensive de ses ressources naturelles et efforts de préservation de l’environnement. À la fois première puissance économique mondiale et pays à l'origine de nombreuses initiatives écologiques, les États-Unis présentent une attitude complexe et ambivalente vis-à-vis de l’environnement.

Comment les Etats-Unis cherchent-ils à concilier l’essor de la puissance et la préservation de l’environnement ? Nous verrons ainsi que la préservation de l’environnement et l’exploitation des ressources constituent une logique paradoxale apparue dès le XIXᵉ siècle aux États-Unis. Puis, nous analyserons comment, face aux urgences environnementales de la fin du XXᵉ siècle et du XXIᵉ siècle, leur attitude ambiguë provoque des tensions.

La préservation de l’environnement et l’exploitation des ressources : une logique paradoxale apparue dès le XIXᵉ siècle aux États-Unis.

Tout d’abord, des mesures de protection précoces qui tiennent de la nécessité autant que d’une vision particulière de l’environnement émergent dès le XIXᵉ siècle. Les États-Unis sont marqués par une fascination pour la nature sauvage et grandiose. Cette relation à l’environnement s’incarne notamment dans le mouvement transcendantaliste, dont l’un des penseurs majeurs, Henry David Thoreau, défend l’idée que la nature est un refuge spirituel et un espace de vérité. Dans son ouvrage Walden (1854), il célèbre une vie simple et autonome, proche de la nature. Ce courant influence les premières politiques de conservation. Ainsi, en 1872, la création du parc national de Yellowstone marque une première mondiale dans la gestion environnementale : un espace naturel est mis sous protection officielle pour être soustrait à l’exploitation humaine directe. Cette initiative s’inscrit dans une vision qui cherche à préserver des paysages emblématiques, mais aussi à forger une identité américaine autour de la grandeur de sa nature. D'autres figures comme John Muir, fondateur du Sierra Club, vont œuvrer à la protection des forêts et montagnes de l’Ouest, en influençant les politiques publiques. Ces actions montrent une sensibilité écologique réelle, bien que ciblée sur certains lieux d’exception. Cependant, la conquête et l’exploitation du territoire au cœur de l’essor des États-Unis aux XIXᵉ et XXᵉ siècles révèlent une dynamique opposée. Dans le cadre de la doctrine de la "destinée manifeste", les Américains considèrent qu’ils ont pour mission d’occuper et valoriser l’ensemble du territoire continental. Cette expansion s’accompagne d’une exploitation intensive des ressources naturelles : forêts, minerais, pétrole, charbon… L’Est américain, autrefois couvert de forêts, est progressivement défriché. Entre l'arrivée des colons européens et 1900, la superficie forestière sur la côte Est est passée de 800 à seulement 81 millions d’hectares. Cette déforestation massive reflète une logique productiviste. De plus, en 1859, le premier puits de pétrole est foré en Pennsylvanie, marquant le début d’une industrie pétrolière en plein essor qui deviendra l’un des piliers de la puissance économique

...

Télécharger au format  txt (7.5 Kb)   pdf (62.2 Kb)   docx (9.8 Kb)  
Voir 5 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com