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Ellis Island, « L’île des larmes »

Étude de cas : Ellis Island, « L’île des larmes ». Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  28 Octobre 2023  •  Étude de cas  •  652 Mots (3 Pages)  •  111 Vues

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Séance 3. Ellis Island, « L’île des larmes »

Supports :

  • vidéo « Ellis Island » https://tinyurl.com/yydaxwqj
  • Le Parrain, M. Scorsese, extrait, l’arrivée de Corleone à New York https://tinyurl.com/y28wz7hh
  • Georges Perec, Ellis Island, extrait

Objectifs : découvrir une partie de l’histoire de la ville + Argumenter

Etape 1 : Visionnage de la vidéo « Ellis Island » (lien n°1) et de l’extrait du Parrain (lien n°2)

Questions sur les vidéos :

  1. Quelle est la « marchandise » la plus précieuse qui arrive aux États-Unis à la fin du XIXe siècle et au début du XXe ?

  1. Dans quelles conditions les hommes voyagent-ils, pour la plupart d’entre eux ?

  1. Quels types d’examens les plus pauvres passent-ils à leur arrivée ?
  1. Combien (en pourcentage) de voyageurs ont été renvoyés vers leur pays d’origine ?
  1. Le réalisateur Martin Scorsese a-t-il été fidèle à la réalité historique ?
  1. Dans Le Parrain, analysez les visages des migrants lorsqu’ils arrivent dans la baie de New York. Quelles émotions paraissent-ils éprouver ?

Etape 2 : Lecture du texte de Georges Perec

Quel rapprochement Perec fait-il à la fin de l’extrait ? Pensez-vous, comme l’auteur, que l’on puisse comparer l’immigration américaine du début du siècle et l’immigration actuelle dans le monde ?

Pour information, ce thème de l’arrivée de migrants à Ellis Island est tombé en 2013 au brevet, le sujet est toujours disponible : https://tinyurl.com/y4wuesm3


À partir de la première moitié du XIXe siècle, un formidable espoir secoue l’Europe : pour tous les peuples écrasés, opprimés, oppressés, asservis, massacrés, pour toutes les classes exploitées, affamées, ravagées par les épidémies, décimées par des années de disette et de famine, une terre promise se mit à exister : l’Amérique, une terre vierge ouverte à tous, une terre libre et généreuse où les damnés du vieux continent pourront devenir les pionniers d’un nouveau monde, les bâtisseurs d’une société sans injustice et sans préjugés. Pour les paysans irlandais dont les récoltes étaient dévastées, pour les libéraux allemands traqués après 1848, pour les nationalistes polonais écrasés en 1830, pour les Arméniens, pour les Grecs, pour les Turcs, pour tous les Juifs de Russie et d’Autriche-Hongrie, pour les Italiens du Sud qui mourraient par centaines de milliers de choléra et de misère, l’Amérique devint le symbole de la vie nouvelle, de la chance enfin donnée, et c’est par dizaines de millions, par familles entières, par villages entiers que, de Hambourg ou de Brême, du Havre, de Naples ou de Liverpool, les immigrants s’embarquèrent pour ce voyage sans retour

[…] c’était la Golden Door, la Porte d’Or

c’était là, tout près, presque à portée de la main,

l’Amérique mille fois rêvée,

la terre de liberté où tous les hommes étaient égaux,

le pays où chacun aurait enfin sa chance,

le monde neuf, le monde libre

où une vie nouvelle allait pouvoir commencer

mais ce n’était pas encore l’Amérique : seulement un prolongement du bateau, un débris de la vieille Europe où rien

encore n’était acquis,

où ceux qui étaient partis

n’étaient pas encore arrivés,

où ceux qui avaient tout quitté

...

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