Dictée de français

Dictée de français

Selim Cherni

L0

PAP

Édouard Levé Autoportrait :

        La fin d’un voyage me laisse le même goût triste que la fin d’un roman. J’oublie ce qui me déplait. J’ai peut-être parler sans le savoir avec quelqu’un qui a tué quelqu’un. Je vais regarder dans les impasses. Ce qu’il y a au bout de la vie ne me fait pas peur. Je n’écoute pas vraiment ce qu’on me dit, je m’étonne qu’on me donne un surnom alors qu’on me connait à peine. Je suis long à comprendre que quelqu’un se comporte mal avec moi, tant je suis surpris que cela m’arrive : le mal est en quelque sorte irréel. Je plaisante avec la mort. Je ne m’aime pas. Je ne me déteste pas. Je n’oublie pas d’oublier.

Selim Cherni autoportrait :

        Le début des vacances d’été et comme un nouveau livre que j’entame, si j’étais une couleur je serrais le bleu. Si j’étais une machine je serais le réveille matin, si j’étais un parfum je serais You de Armanio Emperio. Si j’étais une fête je serais le réveillions. Si je pouvais toucher les nuages il pleuvrait tout le temps. Si j’étais une ville je m’appellerais Melin. Si j’étais une rivière je m’appellerais le Vidourle.

J’affectionne particulièrement les mangas. Je ne m’aime pas. Si les gens me disent des compliments sur moi je ne me trouve toujours pas la hauteur. Le nom de mon meilleur amie et insociable. Chaque matin je mange de l’anxiété et ça me remplis le ventre pour toute la journée. Je voudrais être ici et maintenant tout ce que je veux et vivre l’instant. J’aimerai avoir toute la connaissance que je voudrai. Je suis curieux comme un enfant dans le rayon jouet. Je n’aime pas ce qu’il faut aimer.

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