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L'anorexie aujourd'hui.

Fiche : L'anorexie aujourd'hui.. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  13 Mai 2017  •  Fiche  •  1 223 Mots (5 Pages)  •  919 Vues

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        L’article que j’ai choisi est issu d’un dossier concernant les troubles du comportement alimentaire, plus particulièrement l’anorexie. Il provient du n°168 de la revue « Santé mentale », publiée en mai 2012 et intitulé « L’anorexie aujourd’hui ». L’auteur Philippe JEAMMET est pédopsychiatre, professeur des universités, praticien hospitalier, émérite de psychiatrie et psychanalyste français. Il est spécialiste de l'enfant et de l'adolescent, notamment des troubles du comportement chez les jeunes et est à l’origine de nombreux ouvrages sur ce sujet. Ce dossier se décline en plusieurs parties, certains articles traitent de la pathologie elle-même (« clinique de l’anorexie mentale », « quelles prises en charge ? « l’anorexie aujourd’hui »), d’autres du travail avec les familles ou encore de la boulimie. Il décrit à la fois les caractéristiques de la maladie mais analyse aussi les différents aspects qui s’y rapportent. J’ai choisi cet article car j’ai souffert d’anorexie-boulimie. Cela me permet de mieux comprendre la maladie et ses origines. De plus, les troubles du comportement me passionnent et de nos jours, de plus en plus de personnes sont atteintes de cette pathologie. Cet article expose les différents aspects de la maladie : évolution au fil des siècles, comportement à adopter, croyances, paradoxe des soins …

L’anorexie est une maladie complexe, entrainant une rupture violente avec l’alimentation. Les proches du malade se sentent impuissants et exigent de comprendre cette pathologie afin de pouvoir aider le souffrant, en vain, comme l’expliquait déjà Charles Lasègue (médecin français) dans ses « descriptions princeps de l’anorexie ». En effet, « les hystériques » comme Lasègue appelle les anorexiques, sont paradoxales (paradoxe renforcé par la famille) et aucune faute médicale ne doit être commise, sous peine de ne jamais pouvoir être réparée. Tenter d’insister entraîne une résistance, d’autant plus que l’anorexique ne se sent pas malade. La guérison est complexe. Au plus elle s’opère lentement, au mieux c’est. Lasègue se montre optimiste sur ce phénomène et pourtant, les décès suite à l’anorexie sont fréquents. Cela conduit les thérapeutes venant après Charcot  (neurologue français et professeur d'anatomie pathologique) à forcer les patientes à se réalimenter et engager des contrats de poids (exemple : séparation avec la famille s’il n’y a pas de prise de poids).

Alors qu’au XXème siècle les thérapeutes hésitaient sur la manière de traiter l’anorexie, les connaissances scientifiques se sont aujourd’hui développées. En particulier la génétique et l’évolution de la conception des maladies mentales permettent de mieux comprendre que les troubles du comportement alimentaires ne sont pas un choix mais une réelle pathologie contraignante. Cependant, Lasègue avait déjà raison sur une des caractéristiques de la maladie : les patientes se donnent rarement les moyens de guérir. Elles se confortent dans la maladie car leurs conduites les rassurent et elles ne perçoivent pas le danger.

Les anorexiques manquent de confiance en elles. Elles s’enferment dans leur maladie, sont complètement mises à l’écart de toute vie sociale ce qui aggrave leur manque de confiance. Pourtant, à travers cette conduite, leur but est de se sentir moins seule et de surmonter la peur. La maladie n’est pas un choix et elle peut être favorisée par de nombreux facteurs: culturels, psychiques, physiologiques et environnementaux comme les addictions.

L’anorexie est fréquente chez les adolescents car cette période est difficile, ceux-ci sont particulièrement sensibles et vulnérables.

Ils ont besoin d’être rassurés sur ce qu’ils valent, particulièrement par un personnage avec lequel ils ont un lien très fort.

Lorsque l’on souffre d’anorexie, nos croyances sont particulières à tel point que d’anciennes anorexiques ne comprennent plus comment on peut le devenir. L’auteur utilise à plusieurs reprises la métaphore de la mère et de son enfant qui lui donne la main pour ne plus avoir peur. La mère est comme l’anorexie, la souffrante s’agrippe à la maladie car elle se sent rassurée. Elle a peur de s’en écarter car elle se sent en sécurité. Elle est au centre des préoccupations des autres et y trouve son identité.

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