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Histoire politique de la Belgique

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Par   •  12 Janvier 2016  •  Fiche de lecture  •  19 584 Mots (79 Pages)  •  885 Vues

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Histoire de la Belgique

I. Les origines de l'Etat belge

  A. La fin de la période autrichienne

Fin 18e, les régions qui formeront la Belgique sont divisées, sous la domination de deux puissances distinctes :

- les P-B autrichiens (les Flandres, le Brabant, le Hainaut, Namur et le Luxembourg)

- la principauté de Liège (de Charleroi au Limbourg, libérée de la domination bourguignonne en 1477) qui a conservé une certaine neutralité, même si en théorie elle fait toujours partie du Saint-Empire germanique.

 

    a. La révolution brabançonne (octobre 1789-décembre 1790)

Les P-B autrichiens sont gouvernés par Joseph II, monarque éclairé et qui s’intéresse notamment à la philosophie des Lumières. Il concentre tous les pouvoirs mais reste ouvert.

Il va tenter de moderniser les Etats sous sa domination en commençant par réduire le pouvoir de l'Eglise, mais également en réformant l’administration, réduisant ainsi les particularités régionales par la centralisation du pouvoir à Vienne

Ces tentatives sont mal acceptées par le clergé et les dirigeants des différents corps de métier, et aboutissent à la révolution brabançonne. Celle-ci a lieu en 1789, au lendemain de la Révolution française, mais elle est tout le contraire de la Révolution française. En effet, la révolution brabançonne est un mouvement essentiellement réactionnaire face aux réformes modernistes de Joseph II.

Les patriotes remportent quelques victoires contre les Autrichiens qu'ils parviennent à chasser avant de former une confédération des provinces : les Etats Belgiques Unis au sein de laquelle chaque entité territoriale jouit d’une large autonomie.

La nouvelle confédération connait toutefois de fortes dissensions :

- Les statistes : courant conservateur emmené par Van Der Noot, avocat bruxellois soutenu par le haut clergé, l’aristocratie foncière, les oligarchies municipales et provinciales et les corps de métiers. Il défend un programme conservateur souhaitant rétablir les privilèges de l’Eglise et des Etats provinciaux, et favorable aux particularismes que Joseph II avait tenté de faire disparaitre. C’est ce courant qui l’emportera.

- Les vonckistes : courant libéral emmené par Vonck, un autre juriste bruxellois. Il critique les privilèges d’Ancien Régime et le pouvoir du haut clergé. On y retrouve la bourgeoisie intellectuelle, le bas-clergé et une partie des forces populaires. Ce courant s’inclinera rapidement face aux statistes avant d’être persécuté. Vonck s’exilera.

Ces dissensions internes firent oublier la menace autrichienne qui reprit le contrôle du territoire fin 1790. Les réformes de Joseph II sont abandonnées.

    b. La révolution liégeoise (août 1789-janvier 1791)

La principauté de Liège, largement autonome, était dirigée par un « prince-évêque éclairé » Velbruck. En 1784, Hoensnroech, prince-évêque plus conservateur, lui succède et concentre contre lui une grosse opposition. C’est contre lui qu’a lieu la révolution liégeoise, laquelle est influencée par la Révolution française : elle est plus populaire, plus radicale et plus anti-cléricale que la révolution brabançonne. Cette influence de la révolution française s’explique par les relations étroites qu’entretenait la principauté de Liège avec la France sur le plan économique et culturel.

Lorsque Joseph II met un terme à la révolution brabançonne, il en profite pour mettre fin à la révolution liégeoise en 1791.

  B. Le régime français

Dans nos régions, la période française marque la rupture avec les institutions d’Ancien Régime mais aussi le début d’une forte croissance économique.

   

1. Les Français profitent d'un affaiblissement des Autrichiens pour remporter une victoire en 1792, qui leur ouvre l’accès aux Pays-Bas et à la principauté de Liège. Les Français sont ensuite battus par les Autrichiens qui reprennent possession de nos régions, mais pour très peu de temps.

2. La victoire française à Fleurus marque définitivement la fin de la présence autrichienne dans nos régions qui sont dès lors annexées par la France en 1795. Cette annexion marque aussi la fin des institutions d’Ancien Régime et l’introduction dans nos régions de toutes les réformes consécutives à la révolution et à l’empire.

    1. Les réformes: suppression des privilèges d'AR

Les Français amènent avec eux la modernité

  • au niveau économique et social:

   

   - suppression de la dîme

   - suppression des corporations: on peut exercer n'importe quel métier sans aucune entrave, ce qui va faciliter le développement de l'industrie.

   - suppression du régime seigneurial: le régime seigneurial qui cadenassait la production agricole

   - abolition des douanes intérieures: ce qui facilite les échanges

  • au plan administratif:

- intégration de la principauté de Liège

- redécoupage des régions: en créant des départements (semblables à nos provinces)

- centralisation: sur Paris. Elle doit être respectée par tous, de même que l'uniformisation et l'homogénéité du territoire.

  • transformation des rapports Église-Etat

- nationalisation des biens du clergé

- fonctionnement autonome de l'Etat

- volonté que les curés prêtent serment à l'Etat.

  • réformes juridiques

- introduction de codes

  • réformes linguistiques

- Français imposé de force, combat contre tous les autres dialectes. Le Français est à l'époque la langue diplomatique, qui a un important impact. Cette francisation touche surtout les élites.

 

    2. La situation économique

Les débuts sont difficiles: les Français exploitent les Belges, les révolutionnaires font fuir les hommes d'affaires ce qui désorganise quelque peu l'économie.

La situation change très vite, de sorte que nos régions deviennent les plus prospères de l'Empire: bonne position géographique, on profite de l'étendue de l'Empire français pour propager les marchandises. En outre, la France en guerre avec l'Angleterre coupe son exportation ce qui n'est que du bénéfice pour nos régions dont l'Angleterre était la concurrente.

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