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Histoire du théâtre

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Par   •  25 Novembre 2018  •  Cours  •  2 771 Mots (12 Pages)  •  680 Vues

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L’ÉVOLUTION HISTORIQUE DU THÉÂTRE

DÉFINITION ET ORIGINES D’UN GENRE

Autant la définition du roman pose problème, autant celle du théâtre paraît aisée de prime abord.

Étymologiquement, le mot « théâtre » vient du grec théâtron désignant l’enceinte réservée aux spectateurs dans les théâtres antiques (originellement, le lieu d’où l’on regarde).

  • L’origine religieuse : Le théâtre grec est né des fêtes données en l’honneur de Dionysos. Un poème lyrique était chanté et dansé en l’honneur du dieu du vin et de l’inspiration, par le Chœur autour de l’autel sacré.

  • La portée politique : À partir de 534 av JC, ces fêtes devinrent nationales et les représentations théâtrales étaient un moyen de faire participer tout un peuple à la célébration d’un passé légendaire. Le théâtre devint alors l’expression d’une culture populaire. Il a une visée éducative et didactique.

I. AVANT LE XVIIe SIÈCLE

  • LE THÉÂTRE GREC : Il a engendré la tragédie et la comédie.

  • La tragédie :

La structure dans l’Antiquité : la pièce comportait un prologue (où était rappelée la légende), un parodos (entrée du chœur), des épisodes (divisés en cinq parties), l’exodos (sortie du chœur).

Les grands thèmes : ils ne sont pas spécifiquement liés au culte de Dionysos. Elle reprend les légendes et les grands mythes (la guerre de Troie, les conflits de Atrides, les malheurs d’ Œdipe, la malédiction pesant sur une lignée comme celle de Phèdre …)

Les grands auteurs sont Eschyle, Sophocle et Euripide (tous entre 500 et 400 avant JC).

  • La comédie :

La structure : la pièce comportait l’agon (sorte de joute oratoire), la parabase, les scènes.

Les thèmes sont empruntés à l’actualité politique, sociale et littéraire.

Les grands auteurs sont Aristophane et Ménandre (entre 450 et 300 avant JC).

  • LE THÉÂTRE LATIN :

Il plagie largement le théâtre grec. Les spectacles, comédies comme tragédies, s’organisent de la même façon (un prologue, plusieurs épisodes et un épilogue).

Plaute, Térence et Sénèque en sont les auteurs les plus illustres.

  • LE THÉÂTRE MÉDIÉVAL : Il est abondant et varié. Théâtre sacré et théâtre profane cohabitent.
  • Le théâtre sacré : (du XIe au XVIe siècle) Il naît des besoins de la pastorale. Ces pièces qui retracent l’Histoire sainte (pour l’instruction des fidèles) sont jouées dans les églises, puis sur la place publique par des clercs.
  • Le théâtre profane : (XVe et XVIe siècles) Il est d’inspiration comique et se joue sous différentes formes :
  • La farce met en scène deux personnages qui se disputent et en viennent aux coups. Elle s’articule toujours autour du même schéma d’un bon tour joué à une dupe (spectacle comique que Molière reprendra).
  • La sotie met en cause la société et ses institutions. C’est un théâtre comique et engagé.
  • La moralité a un caractère plus didactique.

II. LE THÉÂTRE AU XVIIe SIÈCLE

Le Grand siècle, l’époque la plus brillante du théâtre français, est profondément marqué par l’héritage antique. Les auteurs composent leurs pièces en utilisant les règles des Anciens. La Poétique d’Aristote offre une large réflexion et est à l’origine des règles auxquelles tous les dramaturges classiques se réfèrent.

  • LES RÈGLES DU THÉÂTRE CLASSIQUE :

La principale règle est d’instruire et de plaire (placere et docere) et toutes les autres servent celle-ci. Petit à petit, s’élabore une doctrine classique que Boileau théorisera après coup dans son Art poétique en 1674.

  • La séparation des genres : comédie et tragédie sont bien distinctes d’autant que la comédie est toujours considérée comme dangereuse par l’Église. Cette distinction vient des Anciens et n’existe pas à l’étranger.

  • La vraisemblance : le théâtre est un art de l’imitation et ne se permet aucune scène incrédible. « Jamais au spectateur n’offrez rien d’incroyable / Le vrai peut quelque fois n’être pas vraisemblable » (Boileau).
  • La bienséance : les spectacles ne doivent pas heurter la sensibilité du public, ne peuvent être choquants. On proscrit donc les meurtres, les duels, les scènes violentes ou suggestives… et ces épisodes qui ne peuvent être représentés sont racontés.
  • Les trois unités : « Qu’en un lieu, en un jour, un seul fait accompli / Tienne jusqu’à la fin le théâtre rempli » (Boileau). Elles découlent de la règle de vraisemblance : le temps de l’histoire doit se rapprocher le plus possible du temps du spectacle. Par conséquent, il ne peut excéder 24 heures, et de ce fait, il doit se dérouler en un seul lieu. De plus, l’action doit se concentrer sur un événement majeur. 
  • LES DEUX GENRES DU THÉÂTRE CLASSIQUE :
  • LA TRAGÉDIE :

Les deux principaux auteurs sont Pierre CORNEILLE et Jean RACINE.

Elle met en scène des personnages illustres (princes, rois, dieux) qui vivent des événements exceptionnels mais vraisemblables. La tragédie dénoue sous nos yeux une crise dont l’issue est presque toujours sanglante car la fatalité des dieux ou des passions (hybris  démesure) conduit les personnages à leur perte.

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