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L'art et la nature

Cours : L'art et la nature. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  12 Mars 2021  •  Cours  •  6 875 Mots (28 Pages)  •  371 Vues

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Début du cours :

L’art et la nature sont deux domaines investis par l’activité humaine, domaines au sein desquels il est question de techniques. Dans le travail artistique, on évoque des techniques pour désigner les méthodes employées dans la réalisation d’œuvres, même s’il est vrai que les artistes, forts de leur singularité, s’ingénient à s’en détacher. D’autre part, des techniques sont utilisées pour explorer et exploiter la nature. Là, l’ingéniosité humaine est mise à profit pour extraire et produire des biens nécessaires à la vie et au confort des personnes. Dans nos sociétés industrialisées, les techniques et les ingénieurs relèvent de domaines de compétences étendus, domaines, présents au quotidien, qui ont pour vocation d’amplifier l’aisance d’être installé au monde.

Jeudi 3 décembre

Plus près de nous, un téléphone portable, un micro-ordinateur ou une tablette connectée, trois outils récents que nous utilisons fréquemment, ils nous sont devenus indispensables au point qu’ils nous manquent quand nous les avons égarés ou cassés. Ils nous facilitent l’existence quand nous sommes en mesure d’en tirer parti en toute maîtrise.

En fait, de manière générale, quand tout fonctionne à merveille, quand nous savons clairement nous servir des objets techniques disponibles et à notre portée, ces derniers deviennent nos meilleurs alliés dans la résolution des diverses tâches du quotidien qui nous incombent. Les diverses applications techniques réduisent les efforts à fournir (la poulie), pallient parfois certaines insuffisances (un escabeau) et évitent de commettre certaines erreurs (une machine à calculer). A première vue, tout semble parfait : la technique (terme pris en un sens large) améliore grandement notre confort dans le travail comme dans les loisirs.

Mercredi 9 décembre

Pourtant les difficultés ne sont jamais loin. Elles apparaissent avec les différentes pannes ou autres dysfonctionnements qui rendent toute maîtrise technique inefficace voire nulle. Face à l’incapacité de faire fonctionner ou réparer un outil jugé indispensable, nous sommes bien souvent dans l’obligation d’admettre notre ignorance. Cette ignorance croît avec la complexité de l’objet technique employé : plus l’objet est récent, plus il est sophistiqué et plus grande sera notre incapacité à le réparer ou à le faire fonctionner à nouveau après une erreur de manipulation.

Cette incompétence de situation témoigne des difficultés qui persistent dans la maîtrise de certains objets techniques. Car, à bien le prendre, pour les faire fonctionner, deux intelligences sont à l’œuvre. Il y a celle liée à leur conception et celle liée à leur utilisation.

La première, domaine d’action de l’ingénieur, s’inscrit dans le champ, vaste, de la construction de l’appareil. L’intelligence de conception imagine et réalise l’objet que l’on va pouvoir utiliser ensuite.

La seconde intelligence s’en tient à la manipulation et à l’usage de l’outil. Il s’agit de suivre un mode d’emploi ou de déployer une formation acquise au préalable. L’intelligence d’utilisation n’implique pas de connaissances particulières en matière de conception. La réciproque s’avère inexacte.

Reste cependant qu’une connaissance simple du fonctionnement de la technique conduit rapidement son utilisateur à se retrouver dépassé par les progrès réalisés. Et, qu’en matière de technique, pour être efficace, il convient de se former (même) à l’utilisation des différents outils.  Car comme le dit l’adage : « on n’arrête pas le progrès ». Un adage optimiste au premier abord qui implique la possibilité toujours renouvelée d’améliorer les machines ou les savoir-faire, cependant un adage aux impensés sombres qui peut faire craindre le pire car il peut être entendu dans le sens d’un progrès effréné que nul ne saurait stopper en définitive. Dans cette perspective cauchemardesque, les machines prennent le pouvoir et dominent leurs créateurs.

Mais ce n’est là que pure science-fiction. La réalité pointe davantage en direction de techniques nous entourant, signes d’une expression matérielle de l’intelligence et de l’ingéniosité humaine. La technique prolonge la capacité des humains à prendre possession des lieux qui leur échoient. Par-là, ils installent un milieu artificiel, milieu repoussant à ses limites extérieures la nature. La dépendance croissante qui unit l’humain à la technique ne doit pas faire oublier qu’il en est le concepteur. Et cela ne doit pas faire oublier que l’humain reste le seul responsable de son usage.

Mercredi 16 décembre

L’emploi des outils techniques relève de la seule compétence de l’humain qui juge de leur usage adéquat.

Dans ce cadre liminaire, peut-on se fier à la technique ? Représente-t-elle l’avenir de l’humain en termes de progrès et de bien-être ? Que faire de cette ombre que la technique traine comme un mauvais présage, une ombre qui rappelle les dangers passés d’un usage intensif, immodéré de l’outil conduisant à la destruction de la nature ? Faut-il réduire le progrès technique ? Le différer ? Ou s’inscrire dans un processus de réparation des techniques anciennes par d’autres, nouvelles, présentant une plus grande compatibilité avec le milieu naturel ?

Après une première définition de la notion de technique, nous suivrons trois pistes de travail :

    Les liens entre existence de l’humain et technique : la technique produit-elle notre conscience humaine ?

    Une confrontation entre technique et science : peut-on distinguer la technique de la science ?

    Les liens entre technique et avenir de l’humain : la technique est-elle un bienfait ou un danger pour l’humanité ?

 

    Qu’est-ce que la technique ?

 

    Une définition

Une définition a minima de la notion de technique peut prendre la forme suivante. La technique est un ensemble de procédés définis et transmissibles. Elle met en œuvre des moyens efficaces pour réaliser des fins jugées utiles. Cette définition comprend trois aspects : un aspect apprenant, un aspect efficient et un aspect téléologique (qui concerne les fins visées).

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