LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Histoire de L'encyclopédie

Cours : Histoire de L'encyclopédie. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  8 Mai 2013  •  Cours  •  610 Mots (3 Pages)  •  676 Vues

Page 1 sur 3

À l’origine, l’Encyclopédie ne devait être que la traduction en français de la Cyclopædia d’Ephraïm Chambers, dont la première édition date de 1728. La France ne possédait alors aucun ouvrage de ce genre, les métiers et les arts mécaniques étant tenus pour mineurs.

Savant renommé et membre de la Royal Society1, Gottfried Sellius propose en janvier 17452 à l’éditeur parisien André Le Breton de traduire la Cyclopaedia. Jusqu'à sa mort pourtant, en 1740, Chambers avait refusé les offres alléchantes d'éditeurs français3, sujets, comme beaucoup, à l'anglomanie. Sellius propose dans la foulée comme cotraducteur John Mills, un Anglais qui vivait en France.

En février 1745, Mills, aidé par Sellius, rend à Le Breton un rapport d'audit où il prévoit que la traduction nécessitera 4 volumes de textes (1.000 pages en tout), 1 volume de 120 planches et enfin un supplément contenant un lexique français avec des traductions en latin, allemand, italien et espagnol réservé à l'usage des « voyageurs étrangers ». Dans la foulée, Mills réclame à l'éditeur de figurer en nom propre sur le document appelé privilège, laquelle mention lui garantissait des droits de propriété sur ses textes. L'éditeur promet de le faire. Quelque temps plus tard, Mills découvrait que Le Breton n'avait pas effectué la demande : une querelle s'ensuivit, car la date d'expiration de la demande était dépassée. De peur de voir le projet et ses revenus lui échapper, Mills céda une part de ses droits à Le Breton. Satisfait, celui-ci accomplit les formalités d'usage et la demande de privilège est enregistrée pour 20 ans le 27 février 1745. Le 5 mars 1745, Le Breton Sellius et Mills signent le contrat de traduction qui les liera. Un prospectus de souscription est diffusé dans la foulée ; il contient déjà quelques articles traduits en français (atmosphère, fable, sang,…), annonce le premier tome comme disponible à la vente en juin 1746 au prix total de 135 livres et les volumes suivants pour décembre 1748.

Les mois suivant, Mills se montre de plus en plus nerveux : avant de poursuivre le travail, il réclame une avance à Le Breton qui traîne des pieds. L'appel à souscription enregistrait un certain succès et fut clôt le 31 décembre 1745 à un niveau qui garantissait à Le Breton (et à Mills) de substantiels bénéfices. Sans doute décidé à se débarrasser de ce collaborateur trop encombrant, Le Breton argua que les traductions de Mills contenaient des contresens, des approximations et surtout une augmentation sensible du volume en termes de mots - ce qui est pourtant normal quand on passe de l’anglais au français, celle-ci étant moins compacte que celle-là. Se pourrait-il que Mills ait eu recours aux éditions Chambers de 1741 ou de 1743, plus volumineuse que celle de 1728 ? Le document liant l'éditeur de Chambers et Le Breton reste imprécis sur ce point, toujours est-il que Le Breton se rend compte que l'audit de Sellius et Mills était en dessous des réalités économiques : la traduction du Chambers ne tiendra jamais en si peu de pages ! En janvier 1746, paniqué par le nombre croissant de mot à traduire, Mills réclame de l'argent et cette fois menace d'un procès quand il se

...

Télécharger au format  txt (3.7 Kb)   pdf (62 Kb)   docx (9.2 Kb)  
Voir 2 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com