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Essor et déclin de l'empire ottoman/russe

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Par   •  11 Novembre 2020  •  Cours  •  3 022 Mots (13 Pages)  •  3 867 Vues

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Thème 2 : Analyser les dynamiques des puissances internationales

I - Essor et déclin des puissances : un regard historique

Essor = période de développement rapide de la puissance.

Déclin = affaiblissement de la puissance qui peut conduire à sa disparition

  • fluctuations de la puissance

Problématique globale : Jusqu’à quel point les puissances obéissent-elles à des cycles, entre essor, hégémonie et déclin ?

A/. L’Empire ottoman : de l’essor au déclin (1453-1918)

Problématique : Comment se constitue puis disparaît l’un des plus vastes empires de l’histoire ?

1/. Un empire territorial conquit très rapidement (5Mkm²)

Vidéo : le dessous des cartes. L’Empire Ottoman, comment se fabrique un Empire ?

Questions :

Quelle tribu turcomane est à l’origine de l’Empire Ottoman ?

Citez et datez les différentes capitales de cet Empire.

Datez la prise de Constantinople par les Ottomans ? En quoi cette victoire marque-t-elle une étape majeure dans l'expansion de l'empire ? 

En quoi la conquête du Hedjaz au XVIème siècle est-elle importante pour l'empire ottoman ? (vous pouvez aussi vous aider de la carte)

• Une lente préparation.

C’est en Anatolie, à la fin du XIIIème siècle, que se constitue à partir de la tribu des Osman un Etat Ottoman. Dans ce territoire fragmenté politiquement entre Byzantins chrétiens et Turcs musulmans, ce qui n’est encore qu’une petite principauté́ d’origine nomade impose sa domination aux autres principautés turques de la région. Ils prennent pied en Europe à la demande même des Byzantins qui luttent contre les Serbes.

• Une accélération des conquêtes.

La prise de Constantinople en 1453 est un véritable coup de tonnerre en Europe. La capitale chrétienne tombe finalement, après 55 jours de siège, sous les coups de l’artillerie ottomane. Cette retentissante victoire, célébrée par les Ottomans comme celle de l’islam sur la chrétienté́, signe la fin de l’Empire byzantin. C’est à partir d’Istanbul, leur nouvelle capitale, que les Ottomans vont constituer un véritable Empire. La prise de Constantinople par les armées de Mehmed II (1451-1481) a permis en effet d’opérer la jonction entre l’Anatolie et les Balkans et de réaliser ainsi l’unité́ territoriale et politique du Danube à l’Euphrate.

Au XVIème siècle, l’Empire est à l’apogée de sa puissance et de sa splendeur. Les sultans ayant assuré leur domination sur la mer Noire cherchent à contrôler les circuits commerciaux qui relient l’océan Indien à la Méditerranée. Sous Sélim Ier (1512-1520) et Soliman le Magnifique (1520-1566), les conquêtes se poursuivent en direction de l’Azerbaïdjan, de l’Egypte, puis de l’Afrique du Nord et du Golfe persique. Soliman s’empare, en treize campagnes militaires, de l’Europe balkanique. Ses armées échouent toutefois devant Vienne (1529). L’Empire ottoman s’étend désormais sur trois continents. 

                2/. Les fondements et les manifestations de la puissance ottomane

A partir de la vidéo (les dessous des cartes) et des documents ci-joints, trouvez les fondements et les manifestations de la puissance de l’Empire Ottoman.

Fondements de la puissance

Manifestations de la puissance

Le territoire : En s’emparant du territoire byzantin, les Ottomans contrôlent un carrefour stratégique en particulier pour le commerce. Entre la mer Noire et la Méditerranée, entre l’Europe, l’Asie et l’Afrique.

La puissance militaire et diplomatique :

• L’artillerie, les chevaux, la discipline, l’encadrement expliquent en grande partie la supériorité militaire des Ottomans.

• La ferveur de ses combattants (les Janissaires en particulier) compensent souvent leur infériorité numérique comme à la bataille de Nicopolis en 1396 où une très armée chrétienne est vaincue.

• Les Ottomans sont aussi de fins stratèges. En 1536, Soliman le magnifique utilise la diplomatie pour nouer une alliance avec le royaume de France de François 1er afin de diviser les Chrétiens et combattre le roi d’Espagne Charles Quint.

La démographie : Une population qui augmente avec les conquêtes. Cette population à majorité musulmane (Turcs, kurdes…) comporte aussi des Chrétiens (orientaux, catholiques) et des juifs. Malgré cette diversité, la population adhère au projet ottoman car elle est protégée. Les non-musulmans ont le statut islamique de dhimmis (« protégés ») = inférieurs mais autorisés à pratiquer leur culte et leur justice en échange du paiement d’impôts. Les non-musulmans sont aussi intégrés dans l’armée et l’administration grâce au système du devchirmé (« ramassage ») = système de recrutement forcé de jeunes chrétiens qui, une fois éduqués, turquisés et islamisés, fournissent les cadres de l’administration (grands vizirs) et de l’armée (janissaires= corps d’élite de l’infanterie, aboli en 1826). Permet une ascension sociale et limite les révoltes.

La puissance économique :

• Le système fiscal est très bien organisé ce qui assure des revenus stables à l’Etat.

• Istanbul est au cœur des routes commerciales (contrôle des détroits) qui relient la Méditerranée à l’océan Indien, l’empire est un intermédiaire incontournable pour les marchands européens qui veulent se fournir en épices, soieries d’Orient.

Le désir :

• Institution et désir de puissance : Un pouvoir politique fort et stable. Le sultan réside à Constantinople (Istanbul) et concentre entre ses mains l’autorité politique et religieuse. Son pouvoir puise dans l’héritage impérial romain (imperator), turc (khan) et islamique. Maître de l’Empire, chef de l’armée, il est, aux yeux des musulmans sunnites, le padischah (empereur) de l’Islam. L’administration est centralisée. Le sultan gouverne à travers un conseil impérial, le Diwan, dirigé par un grand vizir qu’il nomme et peut destituer quand bon lui semble.

• Une idéologie au service de la puissance : Le sultan fait appliquer la charia (la loi islamique issue du Coran). C’est donc au nom de l’Islam que les 1er Ottomans ont conquis leur Empire. A partir du XVIème siècle, leur lutte contre l’Espagne très chrétienne confirme leur rôle de défenseur de l’Islam.

• Une stratégie au service de la puissance : Les Ottomans reprennent à leur compte l’ambition de l’Empire byzantin à savoir reconstituer dans la mesure du possible l’Empire romain. Mais, par la conquête des lieux saints de l’islam, l’Empire ottoman se veut aussi l’héritier de Mahomet qui avait des ambitions universelles.

La puissance culturelle :

Le règne de Soliman est marquant dans les domaines intellectuels, architecturaux et artistiques. La culture ottomane rayonne partout en Europe. La noblesse européenne s’empare d’ailleurs de la mode vestimentaire ottomane qui devient le summum du chic.

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