W Ou Le Souvenir D'enfance

Sommaire ;

1 - Les grands courants littéraires de siècle et les principaux traits qui les définissent.

-----> Voir feuilles écrites à la main (Wanda)

2 - Les spécificités du style, les indices d’appartenance à l’Oulipo 3 - La construction ( resumé + division + progression )

4 - Le portrait des personnages

5 - Les thèmes

6 - L’espace

7 - Le temps

8 - Le point de vue narratif

Point 2 : L’écriture et les indices d’appartenance. a. L’écriture

L’écriture est au centre des préoccupations de Georges Perec. On retrouve dans ce livre les motifs ludiques de l’Oulipo (atelier de littérature expérimentale fondé par Raymond Queneau en 1960 visant à créer des formes littéraires à partir de contraintes textuelles) mêlés aux thématiques graves qui bercent l’enfance de Perec.

La nécessité de l’écriture ressort fortement dans le roman : l’écriture est le seul moyen pour surmonter le traumatisme que représente, pour Perec, la mort de ses parents. (Lire signet écriture).

L’ile de W, fantasme enfantin, rend compte d’un sujet douloureux sur un mode ludique (le sport) et imaginaire. Les thématiques graves de son enfance requièrent une écriture tortueuse et complexe : le fond est en adéquation avec la forme.

l’écriture de Perec une écriture véritablement signifiante : chaque lettre, chaque mot a son importance et ne renvoie pas seulement à la réalité extérieure qu’il désigne, mais doit être considéré à partir de la trace noire qu’il laisse sur la page. (caractéristique de l’Oulipo)

b. Les indices d’appartenances à l’Oulipo

Les jeux typographiques : sont très présents. Perec joue avec les possibilités techniques de l’impression. La moitié des chapitres est imprimée en police romaine et l’autre moitié en italique. Lorsque Perec décrit les photos de ses parents (Montrer P2 Gras), il utilise des caractères gras, ce qui met en relief toute cette partie.

Il a également recourt, dans ce même chapitre et dans quelques autres, aux appels de notes en fin de chapitre. Cela crée une rupture dans la continuité du texte et déstabilise le lecteur. L’utilité des notes est de discuter des souvenirs (exemple P2 n. dis). En effet, La création de la mémoire, c’est confronter les souvenirs, discuter les souvenirs. A partir du moment où le souvenir comporte des variantes, alors il comporte des contradictions. Il y a des problèmes du souvenir.Les notes contribuent à démonter de manière lucide les souvenirs et à détruire ce qui avait été mis en place.

Les jeux avec la langue sont également nombreux. Pour se souvenir, Perec fait appel quelquefois à des moyens ludiques : la charade, les litanies et le calembour. Il utilise de même des moyens mnémotechniques (chapitre XXIX) pour différencier des réalités proches. Il manifeste également un gout pour l’étymologie et les règles phonologiques (ex. : « Ce devrait être Pérec ou Perrec (Ö) ; c’est Perec, sans pour autant se prononcer Peurec » (chapitre

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