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Unification de l'Allemagne

Cours : Unification de l'Allemagne. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  24 Janvier 2014  •  Cours  •  462 Mots (2 Pages)  •  1 273 Vues

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L'unification de l'Allemagne, sous la forme d'un État-nation, eut officiellement lieu le 18 janvier 1871 dans la galerie des Glaces du château de Versailles, en France. Les princes allemands s'y rassemblèrent après leur victoire lors de la Guerre franco-prussienne pour proclamer Guillaume Ier de Prusse empereur du nouvel Empire allemand. Cependant, le processus de rassemblement des populations germanophones d'Europe avait commencé depuis le début du siècle.

Le Saint-Empire romain germanique, qui regroupait plus de 300 entités politiques indépendantes, fut effectivement dissous après l'abdication de François II le 6 août 1806 au cours de la Troisième Coalition menée contre Napoléon Bonaparte. En dépit des bouleversements politiques, administratifs et légaux qui suivirent la fin de l'Empire, les habitants des régions germanophones de l'ancien empire possédaient des traditions linguistiques et culturelles communes qui furent approfondies par leurs expériences partagées lors des guerres de la Révolution française et des campagnes napoléoniennes. Le libéralisme offrait une base intellectuelle pour l'unification en concurrençant les modèles dynastiques et absolutistes d'organisation sociale et politique. Économiquement, la création du Zollverein (union douanière) prussienne en 1818 et son expansion ultérieure aux États de la Confédération germanique réduisirent la compétition entre ces derniers. L'émergence de nouveaux modes de transport facilita le commerce et les rencontres parfois hostiles entre les germanophones d'Europe centrale.

Le modèle des sphères d'influences diplomatiques résultant du congrès de Vienne en 1814-1815 à la suite des guerres napoléoniennes établissait la domination autrichienne sur l'Europe centrale. Cependant, les négociateurs à Vienne sous-évaluèrent les conséquences de la puissance grandissante de la Prusse au sein des États allemands et n'anticipèrent pas que celle-ci pourrait concurrencer l'Autriche pour fédérer ces derniers. Cette rivalité proposait deux solutions au problème de l'unification : la Solution petite-allemande (Allemagne sans l'Autriche) ou la Solution grande-allemande (Allemagne et Autriche).

Les historiens continuent à débattre pour savoir si Otto von Bismarck, le ministre-président de Prusse, avait un plan défini pour étendre la Confédération de l'Allemagne du Nord de 1866 aux derniers États allemands au sein d'une unique entité ou s'il souhaitait simplement étendre le pouvoir du royaume de Prusse. Ils concluent que de nombreux facteurs, associés à la force de la Realpolitik de Bismarck, menèrent de nombreux petits États allemands à réorganiser leurs armées, leurs systèmes politiques, économiques et leurs relations diplomatiques au XIXe siècle. La réaction aux nationalismes français et danois fournit un moteur pour l'expression de l'unité allemande. Les succès militaires, principalement prussiens, dans trois guerres régionales générèrent de l'enthousiasme et de la fierté, que les politiciens purent utiliser pour promouvoir l'unification. Cette expérience faisait écho aux accomplissements communs lors des guerres napoléoniennes, et en particulier lors de la Sixième Coalition en 1813-1814. En établissant la solution petite-allemande, l'unification

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