TIN2000

Champ scientifique :

« Un champ scientifique est un espace social particulier. On peut le caractériser par des objets de recherche spécifiques, des manières de poser les problèmes et des méthodes d’investigation propres, mais aussi, par des institutions représentatives, un droit d’entrée, des programmes de recherches et des laboratoires assurant son autonomie ». Selon l’auteur, l’étude de la communication organisationnelle en Amérique du Nord (surtout aux États-Unis) peut effectivement prétendre au statut de champ scientifique en prenant en compte « les contenus de statuts d’associations professionnelles, de manuels scolaires, d’ouvrages et d’articles de synthèse présentant explicitement la dynamique du réseau ». En d’autres termes, un champ scientifique, comme celui de la communication organisationnelle, existe à travers les documents, personnes, institutions et rassemblements qui aspirent à parler au nom de celui-ci. Par leurs activités et les traces de celles-ci (cours et formations, colloques et publications), ils contribuent à son existence.

Les approches en communication organisationnelle :

L’approche fonctionnelle consiste à comprendre la communication dans les organisations en décrivant la fonction et la nature des messages qui y circulent ». Cette approche s’intéresse à la communication en tant qu’instrument par lequel circulent les informations au sein d’une organisation, en mettant l’emphase sur le choix des canaux (oral, écrit), des réseaux (formels, informels), de la direction des flux (ascendante, descendante, horizontale), et vise à réduire les obstacles à la bonne transmission des messages d’un émetteur à un récepteur.

L’approche systémique envisage l’organisation comme un ensemble d’éléments interdépendants, organisés et autorégulés, qui requiert la communication comme moyen de rattacher entre elles les différentes composantes de cet organisme et ainsi permettre son adaptation à l’environnement. Dans cette approche, le rôle de la communication est sensiblement le même que dans l’approche fonctionnelle, à la différence que l’organisation est considérée comme une réalité plus complexe.

L’approche interprétative s’intéresse pour sa part aux significations véhiculées par les communications plutôt qu’à l’efficacité de leur transmission. L’organisation n’est d’ailleurs pas considérée ici comme une entité objective, mais bien comme une construction résultant des interactions entre les membres. La communication se fait alors le garant du partage des significations qui assurent le partage d’une réalité commune (par l’entremise d’une culture, d’histoires, de règles, etc.).

Enfin, l’approche critique envisage l’organisation sous l’angle de la domination politique, dans laquelle se produisent et se reproduisent des inégalités, dont l’exploitation des employés par la direction (ou les actionnaires). Dans cette approche, la communication est abordée sous l’angle des significations visant à perpétuer la domination (par l’idéologie) ou à la contester (par la résistance à celle-ci).

En quoi les approches critiques et interprétatives sont-elles similaires ? En quoi sont-elles différentes?

Elles

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