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Surdoué-DIASH

Dissertation : Surdoué-DIASH. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  11 Décembre 2015  •  Dissertation  •  5 507 Mots (23 Pages)  •  889 Vues

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Surdoué : d’enfant à problème à génie

Des milliers de jeunes surdoués ont l’impression d’être stupides et niaiseux, parce qu’ils n’ont pas d’amis et qu’ils ne réussissent pas à l’école, alors qu’en fait ils sont très intelligents. Ces enfants qui sont simplement différents ont besoin d’aide pour justement exploiter leur potentiel intellectuel. Heureusement, à de nombreux endroits dans le monde, on est conscient du problème et alloue des ressources pour régler celui-ci. La question est de savoir si au Québec, le système d’éducation québécois est en mesure de répondre aux besoins des surdoués. Ce travail tentera de répondre à cette question, pour commencer, il faut d’abord s’interroger sur le concept de surdoué, son évolution, son origine, ainsi que l’évolution des outils de diagnostic. Dans le second volet, il sera sujet de définir les caractéristiques psychologiques, saisir le sens des comportements, des besoins, des surdoués, pour ensuite comprendre les problèmes que ceux-ci peuvent engendrer et il faut connaitre les solutions possibles à ces problèmes. Dans le troisième volet, pour analyser l’efficacité du modèle québécois, il faut prendre conscience des solutions qui ont été mises en place sur une grande échelle ailleurs dans le monde soit en Alberta et en France pour par la suite faire en dernier lieu, un constat de la situation au Québec. Finalement, la réponse à la problématique sera donnée et des pistes de solution seront suggérées.

 1. Définition du concept de surdoué

Il est avant tout important de bien cerner l’évolution du concept de surdoué et de la manière qu’on diagnostique ceux-ci, et ce, jusqu’aux méthodes et aux définitions contemporaines de ceux-ci. L’intelligence et ces variantes seront aussi définies, car ceux-ci sont étroitement liés au concept de surdoué.

  1. La vision classique

En premier lieu, la définition dite classiques, qui est encore parfois en vigueur dans certaines associations de surdoué tel que la réputé organisation pour les gens à Quotient intellectuel (QI) élevé, le MENSA, d’un surdoué c’est selon Philippe Gouillou rédacteur du site Douance.org : «celui qui dispose d'un QI normalisé supérieur à 125, c'est-à-dire environ 5% de la population.»[1] 

Le QI c’est quoi et comment ça fonctionne? Le QI c’est un test servant à mesurer quantitativement l’intelligence, celui-ci fut créé par Alfred Binet en 1905. Ce test fonctionne selon l’âge et donne comme résultat un âge mental, ainsi un enfant de 7 ans pourrait obtenir l’âge mental de 9 ans, cela signifierait qu’il peut accomplir des tâches qu’un enfant de 7 ans ne devrait normalement pas faire. Ce n’est qu’en 1912 que William Stern a l’idée d’en faire un quotient, soit l’âge mental donné par le test divisé par l’âge réel de l’enfant multiplié par 100.[2] Ce test se calcul en fonction de quatre indices, la compréhension verbale, le raisonnement perceptif, la mémoire de travail, la vitesse de traitement. [3]Ce test a beaucoup évolué au cours du 20ème siècle, notamment, parce que celui-ci pouvait être biaisé par certains facteurs et utilisé à mauvais escient, par exemple : on a découvert que ce test pouvait poser problème aux dyslexiques, on a donc rajouté des questions orales au test, on a aussi réalisé que le résultat du test dépendait de la culture des individus, cela a permis pendant plusieurs années particulièrement aux États-Unis de dire que les noirs étaient moins intelligents que les blancs, jusqu’à tant qu’on adapte le test à la culture et à la population de référence, ainsi aujourd’hui on parle de moins en moins de quotient intellectuel, mais plutôt de rang par rapport à la population. Tous ces changements ont été faits dans l’objectif de rendre le test de QI le plus fidèle, le plus généralisable, le plus sensible et le plus valide possible.[4] Les dernières versions du test de QI pour chacune des catégories sont celles-ci : Wechsler Adult Intelligence Scale IV: 2011; Wechsler Intelligence Scale for Children IV : 2005;  Wechsler Preschool ans Primary Scale of Intelligence III : 2004.[5]

  1. Définition des différents termes

En second lieu, afin de bien comprendre la vision contemporaine des surdoués, il faut distinguer et connaitre les nouveaux termes qui sont apparus avec le temps, ainsi que leurs histoires.

Tout d’abord, on peut aujourd’hui confondre les termes, surdoué, haut potentiel, enfant intellectuellement précoce, zèbre, ils désignent la plupart du temps le même individu, mais ils ont chacune des origines et des définitions distinctes. Le terme de surdoué fut le premier à être créé, il vient des États-Unis, il désigne les gens qui ont un résultat supérieur à 125  au test de QI, mais ce terme fut délaissé, car il laissait entendre une dominance, comme si le surdoué était surhumain.[6] Le terme belge de haut potentiel (HP) est plus près de la réalité, car le haut potentiel n’est pas nécessairement performant, mais il peut performer. Même si ce terme est actuellement le terme le plus utilisé, celui-ci est contesté, car il met de la pression sur l’enfant, un HP se doit d’utiliser son «haut» potentiel. Puis, il y a le terme d’enfant intellectuellement précoce, ce terme est le mot officiel de la France pour désigner ce genre d’enfant, ce mot est incorrect, car il signifie que l’enfant est simplement en avance sur les autres et que cette avance disparaitra avec l’âge, alors qu’en fait, les hauts potentiels gardent les mêmes caractéristiques cognitives toute leur vie. Puis, il y a le terme «zèbre», ce terme relativement récent, fut introduit par Jeanne Siaud-Facchin, celui-ci fut créé dans l’optique d’être neutre et de ne pas faire peur aux enfants, aucunement connoté ce terme est amusant et parfaitement adapté à ces enfants différents[7], mais celui-ci peu semblé peu professionnel, c’est pour ça que le terme haut potentiel est le mot le plus utilisé dans le milieu des psychologues.

Ensuite, il faut maintenant définir la partie douée, de surdoué et son opposé, le talent. La douance est un néologisme québécois créé dans le cadre d’un congrès sur les gens talentueux et à dons, en 1980, qui se définit selon le professeur de l’Université de Montréal, François Gagné comme étant « la possession et l'utilisation d'habiletés naturelles ("innées") qui se manifestent spontanément - donc sans entraînement systématique - dans au moins un domaine d'aptitudes, à un niveau tel qu'elles placent l'individu parmi les 10% supérieurs de ses pairs en âge.»[8] Le talent serait «la maîtrise d'habiletés ou des connaissances systématiquement développées ("acquises") dans au moins un champ de l'activité humaine à un niveau tel qu'elles placent l'individu parmi les 10% supérieurs de ses pairs en âge, actifs dans ce champ d'activités.»[9] La transformation de la douance en talent s’effectuerait selon des facteurs autres que cognitif, cette transformation se ferait selon des facteurs environnementaux, par exemple : la présence de bon modèle, de bon ami et par des facteurs intrapersonnels tels que la motivation, la personnalité.

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