Résumé de lecture 14-18, Annette Becker, Stéphane Audoin-Rouzeau
Fiche de lecture : Résumé de lecture 14-18, Annette Becker, Stéphane Audoin-Rouzeau. Recherche parmi 298 000+ dissertationsPar katheryne1993 • 8 Février 2017 • Fiche de lecture • 895 Mots (4 Pages) • 1 034 Vues
UNIVERSITÉ DU QUÉBEC EN OUTAOUAIS
Département des sciences sociales
Résumé de lecture
Par
Katheryne Blanco-Lessard
Travail présenté à
Martin Laberge
Dans le cadre du cours
HIS1003 – Initiation à la méthode historique
2 Février 2017
Résumé de lecture
Le livre 14-18, retrouver la guerre, publié en 2000, est le résultat de la collaboration de deux historiens de la Première Guerre mondiale, Annette Becker ainsi que Stéphane Audoin-Rouzeau, dirigeant le Centre de recherche de l’Historial de la Grande Guerre de Péronne. Dans leur essai sur la violence, les auteurs soutiennent que les historiens ont trop souvent été coupables de négliger la brutalité physique de la guerre, dirigée à la fois aux combattants et aux civils. Dans cet ouvrage, ceux-ci vont mettre en contexte cet aspect plutôt inconnu de la Première Guerre Mondiale. Dans le texte qui suit, je vous ferai un bref résumé des arguments soutenus par Audoin-Rouzeau ainsi Becker concernant le premier chapitre « violence ».
Dans le premier chapitre « violence », les auteurs se consacrent à une savante synthèse de la violence et se vantent d'avancer une nouvelle approche de la guerre : l'historiographie française de la guerre est généralement désintéressée de la violence développée sur les champs de bataille, de la souffrance qu'ils endurent. La brutalité de la guerre, accordée dans chaque camp, apparaît comme une nouvelle caractéristique de 14-18. Or, en l'occultant, on s'engage aussi dans une obturation du processus de la mémoire : une histoire de la violence au combat est justifiée selon les auteurs. Ceux-ci définissent la guerre comme étant un acte culturel, dont les attitudes dépendent de la relation à la bataille qu’ont chaque camp. La violence extrême qui a éclaté pendant la guerre depuis les premiers jours du conflit marque une rupture avec l'expérience occidentale de la guerre et annonce déjà le contenu des confrontations futures du vingtième siècle. Les auteurs, afin de témoigner de l’effroyable violence de la Première Guerre mondiale, donnent un bref résumé du nombre de victimes par jours. Ils soulignent que les combats n'ont jamais tué autant de personnes dans un délai aussi court. En effet, la violence corporelle est à son comble avec cette guerre. À ces blessures corporelles viennent s’ajouter des troubles psychiques et psychologiques qui se développent à cause de la violence des combats. Stéphane Audoin-Rouzeau et Annette Becker en arrivent à la conclusion suivante : il n'y a plus de champ d'honneur, puisque l'éthique de la guerre et le sens de la mesure ont disparu. La guerre détruit tous les codes sociaux. Malgré les témoignages de soldats sur la violence des combats, on cherche à déculpabiliser la violence de la guerre : "on est tué au combat, mais on ne tue pas". Ce même témoignage vient accentuer la dépersonnalisation de la guerre, la mort de masse, l'anonymat du combat ainsi que la cruauté des hommes de 14-18.
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