Réfexion sur l'Art

L'art est une forme d'expression qui, depuis la nuit des temps, fait parti des culture ainsi que des sociétes. Il est présent en permanence, au musée, au cinéma, à la radio… Nous pouvons alors nous questionner : le rôle de l’art est-il de défendre des idées ?

Tout d’abord, nous verrons que l’art peut servir en effet, à défendre des point de vues. Ensuite nous découvrirons d’une part qu’il possède d’autres fonctions comme notamment être une forme de distraction et d’autre part, les inconvénients de l’art engagé.

        En un premier temps, nous allons voir que l’art a pour but de plaider des idées avec de nombreux moyens comme la peinture, la littérature religieuse et même encore des pièces de théâtre.

        En effet, l’art fut du XVe et XVIe siècles, au temps de la Renaissance, une manière de représenter des idées et scènes religieuses. C’est le cas de La Création d'Adam de Michel-Ange, inspirée du livre de la Genèse, située sur la partie centrale de la voûte du plafond de la chapelle Sixtine à Rome. Comme nous le montre son titre, cette fresque évoque la position de l’Homme (Adam) face à Dieu incarné dans un corps de vieil homme. Ce dernier représente une figure paternelle avec une grande barbe grise, mais son corps vigoureux et musclé donne une impression de pouvoir. Adam est allongé et pointe son index vers Dieu, qui fait de même. Toutefois, ils ne se touchent pas… Nous interprétons cela comme le fait que l’Homme ne touchera jamais Dieu : c’est l’idée que défend cette œuvre. La position de l’Homme est alors évaluée comme inférieure à celle de Dieu. Nous pouvons également aborder La Bible, dont l’écriture a commencé au VIIIe siècle av JC. Cet ensemble de textes sacrés peut être tout à fait considéré comme une œuvre d’art puisqu’elle retrace des récits qui rapportent à la foi chrétienne. Cet ouvrage transmet des idées religieuses que croit aujourd’hui plus un tiers de la population mondiale. L’art religieux touche ainsi une très grande partie du monde et a pour fonction principale de défendre des idées religieuses.

        Par ailleurs, l’art permet également de défendre des idées politiques. Nous voyons cela dans Antigone de Jean Anouilh, représentée pour la première fois au théâtre de l'Atelier à Paris le 4 février 1944, durant l'Occupation allemande. Cette tragédie nous retrace l’histoire d’Antigone, une jeune fille que ne peut lutter contre son destin qui ne l’amène à rien d’autre que la mort. Cependant, l’histoire ne nous intéresse pas : seul le personnage d’Antigone sera utile à notre réflexion. Cette dernière refuse de se soumettre à la loi qu’impose son oncle Créon et est déterminée à enterrer son frère Polynice. Elle est courageuse, entêtée et quelque chose en elle la pousse à aller toujours plus loin que les autres, à ne pas se contenter de ce qu'elle a. Cette volonté sans borne est une force qui dépasse tout, pour Créon c’est de l’orgueil. En comparant ce personnage héroïque au contexte historique, nous remarquons que Jean Anouilh n’a pas écrit cette pièce au hasard mais qu’il a travaillé sur Antigone pour la faire apparaître comme une icône de la Résistance. En effet, Antigone résiste contre Créon comme les résistants contre le maréchal Pétain et ainsi, la collaboration avec Hitler. Face à sa pièce de théâtre, certains résistants ont sûrement acquéri de la bravoure et de la détermination. Par conséquent, son œuvre lui a permis de transmettre sa penssée politique en réalisant un acte de résistance tout en influençant ses lecteurs.

        En outre, l’art et la liberté, deux grands amis des artistes, collaborent parfois ensemble pour faire passer des messages. Nous prenons l’exemple de La Liberté guidant le peuple peinte par Eugène Delacroix en 1830. Delacroix mit trois mois pour créer cette allégorie qui fut exposée au Salon de 1831. Il a choisi une femme du peuple comme porte-drapeau, n’ayant pas peur de marcher sur des corps pour défendre les grandes causes et guidant derrière elle une foule furieuse constituée d’hommes. Son bonnet phrygien fait référence à la révolution de 1789 et aux esclaves affranchis dans l’Empire Romain. Ses seins nus représentent la liberté, fondement même de la République. Delacroix défend ici l’idée de la Liberté face à une révolution populaire menée par les républicains qui a renversé le dernier roi de France Charles X, pour non respect de la constitution acquise durant la Révolution française,notamment la suppression de la liberté de la presse. La Liberté est un principe fondamental pour vivre dans une société : c’est pourquoi Delacroix décida de peindre cette œuvre. Par la suite, son message fut si fort que son tableau sera repris sur les billets de banque de l’ancienne monnaie française, ainsi que sur les timbres de La Poste. Dans cet exemple, l’art a aidé l’artiste à propager ses idées de Liberté.

        Dans un second temps, nous allons voir que l’art possède d’autres fonctions ainsi que des inconvénients.

        Effectivement, l’art a d’autres rôles : l’esthétique, le divertissement, s’évader de la réalité…

Par exemple, Les Hasards heureux de l'escarpolette de Jean Honoré, est une scène galante peinte entre 1767 et 1769. Ce tableau fait parti du mouvement ‘rococo’ qui est un mouvement artistique connu pour ses représentations de scènes de gaieté et de joie de vivre. Les peintures évoquent majoritairement des scènes pastorales ou des promenades de couples, comme montré dans cette huile sur toile. De plus, les couleurs utilisées sont vives et notre attention est portée vers la femme qui se situe au milieu du tableau : le peintre utilise la lumière ainsi que sa robe rose poudré qui tranchent le fond sombre pour la mettre en valeur. Ainsi, ce tableau n’a pour but que de plaire aux spectateurs et d’être un plaisir pour les yeux. La littérature permet de s’évader, d’oublier le réel à travers le fantastique. Guy de Maupassant est à l’évidence un des plus grands écrivains de littérature fantastique. Maupassant s’appuie souvent sur le thème de la peur, de l’angoisse et même de la folie. Il réunit ces trois critères dans Le Horla, une œuvre sous forme de journal dans laquelle le narrateur narre ses angoisses dues à un être invisible. Il laisse le lecteur perplexe en utilisant des faits incompréhensibles : « Alors j’étais somnambule, je vivais, sans le savoir, de cette double vie mystérieuse ». Il provoque davantage étrangeté en disant « Je suis fou » qui est suivi de la négation « Je ne suis pas fou ».

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