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Qu'est-ce qu'un atelier thérapeutique, quel est le positionnement de l'infirmière dans cet atelier, et comment se positionne-elle ?

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Par   •  15 Mai 2018  •  Dissertation  •  2 303 Mots (10 Pages)  •  7 020 Vues

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Compétence 8

Qu'est qu'un atelier thérapeutique, quel est  le positionnement de l'infirmière dans cet atelier, et comment se positionne-elle ?

  1. Définition.

        L'atelier thérapeutique est une activité thérapeutique encadrée par un soignant qui permet principalement :

  • D'être en interaction avec l'autre, notamment grâce à un moyen de médiation.
  • L'apprentissage d'un cadre (favorise l'intégration de limite)
  • La stimulation intellectuelle, afin d'éviter la régression.
  • La diminution des angoisses.
  • Une observation clinique de l'enfant.

Cette activité permet d'évaluer les capacités globales de la personne. En effet, dans un service de pédopsychiatrie, cela permet à l'enfant de projeter ses affects, ses angoisses, son agressivité, ses fantasmes et ses espoirs que l'encadrant doit repérer, identifier et/ou contenir.

        Ces Ateliers sont réalisés grâce à différents outils / médiateurs (musique, parole, contes), ils sont un début et une fin marqués par un certain rituel (exemple : musique de début, pour lancer l'atelier et musique de fin pour le finir), ils obéissent à des règles de fonctionnement énoncées à l'enfant et compris par lui. Le principe de ces ateliers et de communiquer avec l'enfant par le biais d'activité ludique ou de relaxation.

        Elles doivent inciter au respect de soi et de l'autre et aider à l'expression verbale et aux échanges. Les ateliers sont donc un outil de médiation et entrent dans le cadre de la prescription médicale. L'atelier thérapeutique se distingue des activités occupationnelles, car dans cette activité il n'y a pas de regard ou de recherche intra-psychique.

        Effectivement, le soignant est présent dans ces ateliers afin de déterminer si l'enfant est en progression ou en régression, ou encore d'évaluer leurs difficultés, il permet  :

  • De valoriser l'estime de soi.
  • D'être le garant du cadre.
  • D'être à l'écoute.
  • D'évaluer le comportement, la concentration, ou la communication …

Cet outil utilisait en psychiatrie est réglementé par l'arrêté du 14 mars 1986, et il n'a pas était réévalué depuis. L'article 1 de cet arrêté, dit que sur les unités de consultation et de soins pour malades externes, les équipements de lutte contre les maladies mentales peuvent comprendre :

  • Des ateliers thérapeutiques utilisant des techniques de soins particulières en vue du ré-entraînement à l’exercice d'une activité (sociale).

De plus, une circulaire (14 mars 1990, « journal officiel de la république Française) permet de renforcer la politique de santé mentale et notamment l'utilisation de cet atout important :

  • Favoriser un développement optimal des structures et actions de secteur psychiatrique.

Enfin, l'atelier thérapeutique est soumis à une prescription médicale et est réfléchit en équipe afin de l'installer dans la durée et dans un lieu. Cette atelier permet le PSI (Projet de Soin Individualisé) de chaque patient.

  1. L'infirmier en Pédopsychiatrie.

        L'infirmier est définit par le code de santé publique, notamment le L4311-1 qui dit « est considéré comme exerçant la profession d'infirmier ou d'infirmière toute personne qui donne habituellement des soins infirmiers sur prescription médical, ou en application du rôle propre qui lui est dévolu. L'infirmier conjugue donc dans sa pratique quotidienne le « care » et le « cure », c'est à dire que l'infirmier doit se soucier de l'autre (empathie), prendre soin du patient, mais il doit aussi avoir une pratique curative envers le patient.

        L'infirmier en pédopsychiatrie doit accompagner la construction psychique des enfants et des adolescents, mais aussi prendre en compte l'enfant dans sa globalité (famille, école, partenaire …). Il doit donc avoir des compétences et des connaissances permettant d'alimenter sa pratique du  « care » et du « cure », afin de pouvoir faire cet accompagnement. Il doit avoir des connaissances théoriques sur la pathologie psychiatrique, mais aussi un savoir sur le développement « normal » de l'enfant, tant sur le plan psychomoteur que psychique et/ou cognitif.

        Selon l'OMS, « la santé mentale englobe la promotion du bien-être, la prévention des troubles mentaux, le traitement et la réadaptation des personne atteintes de ces troubles ». l'infirmier en pédopsychiatrie doit travailler autour du développement de l'autonomie du patient, et favoriser son développement psychique, cognitif et moteur. L'infirmier à donc aussi un rôle éducatif permettant une bonne insertion dans la société et visant à promouvoir, maintenir et restaurer leur santé. Le travail de l'infirmier en pédopsychiatrie se caractérise aussi par des compétences de base relationnelles, techniques et cliniques requérant de la disponibilité, de l’écoute, de l’observation, des outils d’analyse, du temps, et la mise en place d’actions de soins (les ateliers thérapeutiques par exemple).

  1. L'atelier thérapeutique « conte ».

Afin d’illustrer ce que peut être un atelier thérapeutique ainsi que ses objectif, je vais détailler l'atelier conte.

Cette activité thérapeutique utilise comme médiation le conte. Elle est très singulière, sa particularité réside dans le fait de proposer aux enfants en groupe des récits inquiétants, au cours desquels interviennent justement des événements préoccupants, dangereux et angoissants. L'enfant va pouvoir projeter, s'il en est capable, ses propres préoccupations fantasmatiques en alternant entre l' « agressé » et l' « agresseur ».

Le conte est choisi en début d'année, ainsi que les enfants bénéficiant de cette atelier. Les contes sont adaptés quant à leurs complexités, à l'âge de l'enfant, à sa pathologie, et à la composition du groupe. Il est d'abord raconter par les soignants en salle de bibliothèque, puis il est ensuite joué par le groupe avec étayage des soignants.

Les objectif visés sont :

  • Structurer la pensée
  • Fournir des supports symboliques pour ouvrir les représentations
  • Susciter des émotions dans un cadre sécure et bienveillant
  • Stimuler l'imaginaire et la créativité.
  • Valorisation et renforcement de l'estime de soi à travers la mise en scène.
  • Expérimenter les notions de plaisir et de déplaisir à travers la mise en scène.

Comme dit précédemment, un atelier comporte un début et une fin marqués par un certain rituel. Au début, il y a un temps d'accueil qui permet une sorte de mise en condition avant le récit, ils font sonner des petites cloches, pour annoncer le début du récit. Quand le soignant a terminé l'histoire, il refait sonner les petites cloches, afin d'avertir que l'histoire est terminé. Le conte propose donc, par sa puissance expressive, un début et une fin

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