Pédagogie Freinet

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Table des matières

Introduction        2

Biographie        2

Les fondements de la pédagogie Freinet        6

Les techniques Freinet de l’école moderne        11

Le tâtonnement expérimental        11

L’expression libre par l’imprimerie à l’école        13

L’organisation coopérative et le travail de groupe        14

Le travail individualisé        15

La correspondance interscolaire        16

Ouverture vers le monde extérieur        16

Les invariants pédagogiques        16

Les constats et questionnement engendrés        17

Le rationalisme et l’humaniste : base de l’éducation occidentale        17

L’éducation nouvelle        18

Questionnements        18

Conclusion        22

Introduction

La pédagogie repose sur des principes éducatifs généraux et généreux. L’art du pédagogue est de les transformer en actes concrets.

La pédagogie Freinet est une pédagogie originale fondée sur l’expression libre des enfants. Ses techniques sont fondées en termes d’organisation du travail et de coopération.  Freinet parle de techniques, pas de méthode, car elles évoluent.

Pour Célestin Freinet, tout passe par la valorisation de l’enfant, la communication et le tâtonnement expérimental. Sans tout délivrer à l’enfant, ne pas lui donner tout, tout de suite, mais en l’amenant à chercher lui-même, à construire et à confirmer ce qu’il trouve.  

Le principe se fonde aussi sur l'idée de la non-dissociation de l'affectif et de l'intellectuel dans les apprentissages, auxquels les notions de réussite et de plaisir sont associées.

D’après lui, chaque enfant est unique et différent, il n'y a donc pas d'homogénéité des enfants par tranche d'âge ou de classe. Un cursus d'apprentissage adapté doit être proposé à l'enfant en fonction de sa sensibilité personnelle.

De plus, l’enfant ne doit pas être déconnecté de sa réalité sociale. L’enfant a le droit du choix, il doit pouvoir choisir son travail qui est naturel pour lui. Il peut être de nature individuelle ou collective selon les besoins de l’enfant.

Biographie

        Célestin Freinet, instituteur est un pédagogue français du 20ème siècle. Son nom, qui est celui de son mouvement, « le Mouvement Freinet » est connu dans des dizaines de pays en Europe, en Amérique Centrale, en Amérique Latine, en Afrique, au Moyen et Extrême Orient. Un certain nombre de compagnons de Freinet ou de membres du mouvement sont à l’origine ou parmi les fondateurs de structures coopératives nationales.

        Célestin Freinet, né en 1896 à Gars, restera définitivement marqué par son enfance, dans le respect de la nature, de la vie mais aussi le refus de l’isolement culturel. Après avoir préparé le brevet à Grace, il entre en 1912 à l’Ecole Normale d’instituteurs de Nice. La guerre l’empêche de terminer sa formation pédagogique. Il est mobilisé à 18 ans, très grièvement blessé au thorax à 21 ans, mutilé de guerre à 70%. Après une longue convalescence, il devient instituteur à Bar-Sur-Loup en Janvier 1920. Son incontestable difficulté respiratoire influence moins sa décision de changer de pédagogie que son rejet du dogmatisme scolaire et de l’endoctrinement nationaliste qui avait sévi avant la grande guerre. Il l’exprime alors dans ses nombreux articles de « L’Ecole Emancipée », puis de « Clarté ». En 1924, il introduit une petite imprimerie avec laquelle ses jeunes élèves impriment leurs textes libres et leurs enquêtes. En 1926 commence une véritable correspondance scolaire entre différentes classes. En 1926, Freinet épouse Elise Lagier-Bruno, institutrice et artiste. Elle deviendra l’animatrice des activités artistiques. Déjà se construit autour de lui un noyau d’instituteurs qui participent aux bulletins « L’imprimerie à l’école », créent « La gerbe » recueil périodique de textes d’enfant. Il y a une rencontre de tous ces instituteurs et Freinet à Tours en 1927.

        En 1928, ce groupe fusionne avec la « Cinémathèque Coopérative de l’Enseignement Laïc » qui prête de petits films documentaires pour former la « Coopérative de L’Enseignement laïc » (CEL) et le bulletin s’ouvrira aussi au cinéma, à la radio, aux disques.

        En 1928, Freinet est nommé à Saint-Paul de Vence. Il supprime l’estrade, développe la vie coopérative de sa classe. Pour s’opposer aux manuels scolaires, la CEL publie en 1931 les premiers fichiers autocorrectifs, inspirés de recherches américaines, des fiches documentaires, en 1932, la revue « Bibliothèque de Travail ». Le bulletin pédagogique devient une revue et se nomme « L’Educateur Prolétarien.

        Début 1933, Freinet est confronté à une cabale locale, orchestrée nationalement par « L’Action Française », journal d’extrême-droite de Ch. Maurras. Comme une majorité de parents refusent la grève scolaire que la municipalité voudrait leur imposer, les adversaires de l’instituteur prétendent empêcher par la force la rentrée après Pâques. Une manifestation violente amène l’administration à demander à Freinet de se mettre en congé et décide ensuite de le déplacer d’office.

        Désormais en congé de longue durée que son statut de mutilé de guerre ne permet pas de lui refuser, Freinet, tout en poursuivant l’animation de son mouvement, propose un Front de l’Enfance, qui serait la facette éducative du projet politique de Front Populaire. Le faible écho rencontré le décevra.

        Il décide de créer sa propre école mixte avec internat à Vence. Il la construit avec des amis et l’ouvre en octobre 1935, mais l’administration fait le maximum pour l’en empêcher. Elle sera déboutée en 1936. Cette école populaire laïque sera un lieu d’expérimentation pédagogique et, chaque été, de formation d’enseignants volontaires. Les membres actifs du mouvement se comptent maintenant par centaines.

        Début février 1937, l’école Freinet commence à accueillir, en plus de ses petits pensionnaires, des enfants espagnols qui ont fui la guerre civile. Le journal scolaire devient bilingue et le bilan pluriculturel se révèle très positif.

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