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Plaidoirie en faveur des droits de l'Homme

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Par   •  27 Mai 2018  •  Analyse sectorielle  •  1 609 Mots (7 Pages)  •  631 Vues

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Plaidoirie en faveur des droits de l'Homme

Le 28 septembre 2017, quelques centaines de personnes se sont rassemblées à Paris pour défendre le droit à l'avortement, avec un "jeter de cintres", objet autrefois utilisé pour des avortements clandestins et maintenant devenu un symbole.

En effet, sur 55 millions d’avortements en un an dans le monde, l’ONU en compte 25 millions de clandestins, qui ont été pratiqués dans des conditions non-sécurisées et pouvant mettre en danger la vie des femmes.

En tant que femmes, nous nous sentons obligées de dénoncer les dangers auxquels sont exposées les femmes qui ne peuvent ou ne veulent pas élever l'enfant qu'elles portent.

Nous nous appuyons sur le rapport de l'ONU Vingt-cinq millions d'avortements non sécurisés sont pratiqués dans le monde chaque année (28 septembre 2017), les données de l'OMS (Volume 94, Numéro 5, mai 2016, 309-404), les livres Elles au XXeme siècle de Christiane Lavaquerie-Klein et Laurence Paix-Rusterholtz (2013) et Histoire de l’émancipation des femmes de Marie-Josèphe Bonnet (2012), ainsi que sur Le Monde Afrique (article du 16.05.2017).

Revenons sur l'avortement à travers les époques

La très grande majorité des Églises chrétiennes condamnent fermement l'avortement au Moyen Âge

Au 19e siècle en Europe, les femmes mariées, pour avorter dans le but de limiter leur nombre d'enfants, font appel à des femmes surnommées les « tricoteuses » ou "faiseuses d'anges", célèbres pour leurs aiguilles à tricoter, qu'elles utilisent pour percer la poche des eaux, et entraîner une fausse-couche.

Vous trouvez ces méthodes choquantes ? Figurez-vous qu'elles sont encore d'actualité dans certains pays, ainsi que d'autres pratiques plus affolantes les une que les autres.

Du coté des lois, elles sont très différentes d'un pays à l’autre, voire d'une région à une autre.

En France, l'avortement, bien que légal depuis le 17 janvier 1975 avec la loi Veil, est encore controversé.

Des association comme Les Survivants sont contre l'avortement -je les cite- « on nous a dit que l’avortement ne concernait que la femme ; mais c’est un mensonge puisque nous avions tous 1 chance sur 5 de ne pas vivre. Nous ne connaîtrons jamais notre sœur ou notre frère arrivé trop tôt ou trop tard. » Mais ce frère ou cette sœur dont ils parlent, ce ne sont pas vraiment des personnes que l'on tue, ils ne sont pas conscients.

Dans d'autres pays proche de la France, la législation n'est pas la même, en Irlande, dans ce pays de forte tradition catholique, d'après l'article 40.3.3 de la Constitution de l'Irlande, l'avortement est illégal sauf en cas de menace pour la vie de la mère. L'Irlande fait ainsi partie des cinq pays européens qui interdisent ou limitent l’avortement. Des milliers de personnes ont manifesté, le 30 septembre dernier à Dublin, lors de la 6e marche annuelle organisée par les partisans du droit à l’avortement. Le gouvernement irlandais, a annoncé en septembre un référendum sur la légalisation de l'avortement, qui aura lieu en mai ou juin 2018.

En Afrique, les lois sont différentes en fonction des pays, dans la plupart, l'avortement est totalement interdit, dans d'autres il est autorisé en cas de viol ou de malformations graves du fœtus.

Des femmes, abandonnées parfois pendant des années par leurs maris, sont confrontées à la honte d’une grossesse hors mariage. D’autres sont privées d’une éducation qui leur permettrait de faire le bon choix contraceptif.

Nombreuses sont celles qui hésitent à déclarer viol ou inceste, par peur d’être stigmatisées, jugées par leurs proches. Quant aux malformations fœtales qui pourraient justifier un avortement, elles sont rarement dépistées, faute d’infrastructures sanitaires. Enfin, le nombre de médecins qualifiés est extrêmement faible.

D’après le Guttmacher Institute qui fournit des statistiques sur le contrôle des naissances et l'avortement aux États-Unis et dans le monde, les avortements clandestins représentent 97% des Interruptions Volontaires de Grossesse en Afrique

Nous allons vous parler de Victoria. Victoria vit en Somalie et elle a 16 ans. Dans son pays, pour 100 000 naissances, 1000 femmes meurent. Ni ses parents, ni son entourage, ni personne ne lui a jamais parlé de contraception ou d’IST. Chez elle, la sexualité est taboue, dans son école catholique aussi. C’est pourquoi elle ne s’est pas protégée lors de son premier rapport sexuel qui, sans évoquer le risque de contracter une IST, donna lieu à une grossesse non-désirée. Malheureusement, le pays dans lequel vit Victoria fait partie des 68 pays à encore interdire l’avortement. De plus, ses parents n’étant pas riches, elle n'aura pas accès à une IVG clandestine dans de bonnes conditions sanitaires. Peut-être pensez-vous qu'elle devrait garder cet enfant ? Elle n'est pas mariée et elle ne veut pas perdre son honneur ni détruire celui de sa famille. Et si Victoria ne veut pas le garder, que se passera-t-il pour elle ? Suivra-t-elle les pratiques en vigueur dans ces cas là : s’introduire du verre pilé dans l’utérus ou ingérer des produits chimiques ? Si elle survit à ce « traitement », imaginez-vous les séquelles physiques et psychologiques que cela lui laisserait à vie ? Fera-t-elle partie des 47 000 femmes qui meurent chaque année des suites d’un avortement dans des conditions sanitaires affolantes ?

Des milliers de jeunes filles sont, comme Victoria, dans une situation très compliquée qui risque de leur coûter la vie.

Si les plus chanceuses (et les plus aisées) vont en clinique privée ou dans un cabinet médical, les autres se font souvent avoir par les pires charlatans, et finissent aux urgences.

Nous avons ainsi recueilli le témoignage de Soukaina 21 ans, rapporté par le média espagnol Cadena SER, qui a pris la décision d’avorter après avoir découvert qu’elle était enceinte de trois mois de son nouveau petit ami. Elle se souvient de sa visite chez un médecin qui pratique illégalement l’avortement « l’opération s'est déroulée dans la cuisine, sur une chaise de jardin en plastique ».

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