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Pentagruel

Commentaire de texte : Pentagruel. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  4 Juin 2014  •  Commentaire de texte  •  666 Mots (3 Pages)  •  740 Vues

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Mais, ô dieux et déesses, que vis-je là ? Que Jupiter m'abatte de sa triple foudre si

je mens. J’y cheminais comme l’on fait à Sainte-Sophie à Constantinople, et j’y vis des

rochers grands comme les monts des Danois (je crois que c’étaient ses dents) et de

grands prés, d'imposantes et de grosses villes, non moins grandes que Lyon ou Poitiers.

Le premier idividu que j’y recontrai, ce fut un bonhomme qui plantait des

choux. Aussi, tout ébahi, je lui demandai :

« Mon ami, que fais-tu ici ?

- Je plante des choux, dit-il.

- Et pourquoi et comment ? dis-je.

- Ah ! monsieur, dit-il, tout le monde ne peut pas avoir un poil dans la main, et

nous ne pouvons être tous riches. Je gagne ainsi ma vie, et je vais les vendre au marché

dans la cité qui est derrière.

- Jésus ! dis-je, il y a ici un nouveau monde ?

- Certes, dit-il, il n’est pas nouveau ; mais l’on dit bien que, hors d’ici, il y a une

nouvelle terre où ils ont et soleil et lune, et tout plein de belles affaires, mais celui-ci

est plus ancien.

- Oui, mais, dis-je, mon ami, quel est le nom de cette ville où tu vas vendre tes

choux ?

- On le nomme Aspharage, dit-il, les habitants sont Chrétiens, ce sont des gens de

bien, ils vous feront bon acceuil.

Bref je décidai d’y aller.

Or, sur mon chemin, je rencontrai un compagnon qui tendait des filets aux

pigeons et je lui demandai. « Mon ami, d’où vous viennent ces pigeons ici ?

- Sir, dit-il, ils viennent de l’autre monde. » Je pensai alors que, quand Pantagruel

bâillait, les pigeons entraient à toutes volées dans sa gorge, croyant que c’était un colom-

bier. Puis j’entrai dans la ville, que je trouvai belle, imposante et d'un bel aspect, mais

à l’entrée les portiers me demandèrent mon laisser-passer, ce dont je fus fort ébahi, et

je leur demandai "Messieurs y a-t-il ici danger de peste ?

- Ô seigneur, dirent-ils, on meurt tant, près d'ici, que le corbillar va et vient par

les rues.

- Vrai Dieu, dis-je, et où ?" Ils me répondirent alors que c’était à Laryngues et

Pharyngues, deux villes aussi grosses que Rouen et Nantes, des riches villes très com-

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