Maus Dissertation

Le succès incroyable de la bande dessinée Maüs raconte avec fidélité la condition humaine des juifs durant la deuxième guerre mondiale. Plus précisément, l’écrivain et illustrateur Art Spiegelman, fait le témoignage de son père, polonais juif, qui a été persécuté durant cette période. En effet, sa femme Anja et lui ont passé à travers la ségrégation violente de la communauté juive, puis le massacre des camps de concentration. Ainsi, l’auteur fait revivre la mémoire de son père en l’obligeant à se souvenir des péripéties de son vécu, qui en amène l’aspect réaliste de l’œuvre. En d’autres mots, comme l’exprime bien le résumé, cette « BD » est une traque « d’un père par son fils pour lui arracher l’histoire de sa vie de juif entre 1939 à 1945, et en nourrir sa propre mémoire, se conformant ainsi à l’obligation de se souvenir. »

La bande dessinée Maüs présente les personnages en utilisant des animaux pour les illustrer. Les juifs sont des souris, et les allemands des chats. Par cette représentation, il est facile de comprendre le rapport d’infériorité des Juifs, qui se font continuellement poursuivre par les Allemands durant la deuxième guerre mondiale. De plus, en utilisant des animaux, ceci nous amène à parler de race. Effectivement, cette métaphore rejoint bien la propagande d’Adolf Hitler, qui soutient que les Allemands appartiennent à une race supérieure, et les Juifs inévitablement à un groupe d’individus inférieurs. Alors, la bande dessinée a réussi à refléter la mise en pratique de l’idéologie hitlérienne et leur discrimination incessante envers les Juifs. Ensuite, un passage qui démontre bien la propagande dans l’œuvre est le moment où, au début des années 1938, la mère d’Art Spiegelman fait une dépression, et que Vladek l’emmène dans un sanatorium en Tchécoslovaquie pour une cure. En route vers leur destination, ils sont passés dans une petite ville et ont vu leur premier drapeau nazi. Ce dernier est une propagande d’Adolf Hitler et du parti national socialiste qui est associé à la race supérieure, les aryens.

Ce qui explique l’association des différentes ethnies avec un animal est le fait que les victimes de cette guerre ont été complètement déshumanisées. En fait, les péripéties racontées par Vladek, le père de l’auteur, font comprendre aux lecteurs l’ampleur des conditions désastreuses vécues par les déportés des camps de concentration. Ces derniers ont été complètement isolés de toute compassion humaine et sensibilité. Pour survivre dans ce chaos, ils n’avaient pas le choix de vivre chacun pour soi, c’est-à-dire mettre de côté le bien-être de l’autre et protéger le leur. De plus, comme le dit Vladek : « Mais ici Dieu venait pas, tous seuls ont été tous » , c’est-à-dire que même ce en quoi les victimes croyaient le plus, les a abandonnés. Ensuite, tout comme la deuxième guerre mondiale, la déshumanisation est un thème important dans la bande dessinée Maüs. L’auteur met l’accent sur celle-ci en ne faisant aucune différenciation entre les animaux de la même race. Par exemple, les déportés Juifs d’Auschwitz étaient tous des souris et avaient le même uniforme. Ainsi, peu importe qui était chaque victime, elles avaient toutes un numéro sur le bras et étaient destinées à la mort.

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